L’association nationale des directeurs des
ressources humaines, réunie en congrès, propose de neutraliser trois
jours fériés pour les transformer en trois jours de congés à poser
librement.
Un geste envers les salariés de confession musulmane ou juive
Les
DRH, réunis à Paris, proposent de transformer en jours de congés trois
jours fériés ayant pour origine des fêtes chrétiennes : l’Ascension (un
jeudi de mai), la Pentecôte (un lundi de mai ou juin) et l’Assomption
(15 août).
« Les salariés pourraient poser ces trois jours comme ils le souhaitent. »
Objectif : permettre aux salariés de confession musulmane ou juive, par
exemple, de pouvoir bénéficier de ces trois jours afin de célébrer
leurs fêtes religieuses.
« Comment
fait-on pour s’organiser sur le rythme d’une religion dominante qui
n’est plus celle de la France d’aujourd’hui ? Comment combiner
organisation de l’entreprise et convictions profondes de chacun ? »,
résume Jean-Christophe Sciberras, président de l’ANDRH et DRH de Rhodia
pour justifier cette proposition, annoncée en présence du ministre du
Travail, Michel Sapin.
Pâques, Toussaint et Noël maintenus
« La France est diversifiée, on a fait venir des gens pour qu’ils travaillent, on a besoin de tout le monde », estime le président de l’ANDRH, qui pense que « ce ne serait pas compliqué de trouver un terrain d’entente avec les syndicats ».
Selon Jean-Christophe Sciberras, une telle mesure pourrait être prise après « des accords de branches et des accords entreprises » et serait plus pertinente dans certaines régions, comme l’Île-de-France.
Les trois autres jours fériés d’origine chrétienne (Pâques, Toussaint, Noël) seraient maintenus, car ils revêtent « une forte dimension sociétale ».
Respect de la diversité
Pendant
leurs assises, les DRH de France ont fait d’autres propositions en
matière de respect de la diversité, et notamment celle de « mettre en
place des indicateurs permettant de mesurer les minorités visibles
(origine, handicap..) et non visibles (conviction religieuse, handicap
non visible, orientation sexuelle, engagement syndical, âge…) » au sein des entreprises.
Les DRH ont également formulé des propositions destinées à « renforcer le dialogue social », notamment celle de « recourir au référendum en cas de blocage dans la négociation collective ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.