Internet, depuis sa démocratisation, bouillonne littéralement
d’actualités liées à la sécurité des systèmes informatiques et des
réseaux qui le composent. Difficile, cependant, pour le non spécialiste,
de s’en représenter l’importance.
Cette actualité foisonnante connait d’ailleurs une évolution
frappante : nous sommes passés en un peu plus d’une décennie du petit
virus mettant à mal le bon fonctionnement des ordinateurs des
particuliers, jusqu’à ceux qui, créés par des États, s’attaquent aux
installations nucléaires d’autres États, dans le cadre de politiques
voulues et décidées de cyberguerres.
Vu la nature relativement immatérielle de la chose, il est assez difficile de se représenter ce à quoi peut bien ressembler une cyber-attaque. C’est pour cela que le NICT (Institut National des Technologies de l’Information et des Communications du Japon), a décidé de produire un système capable de représenter graphiquement les cyber-attaques,
destiné à équiper dans l’avenir un certain nombre d’institutions
nippones, pour aider les responsables informatiques dans leurs missions.
Pour la partie technique, cet institut a tout d’abord mis en place un système nommé Nicter, destiné à surveiller les cyber-attaques, puis un autre, le Darknet Observation Network, chargé quant à lui d’observer un panel de 190000 adresses IP japonaises regroupées par réseaux et sous-réseaux.
L’ensemble de ces deux systèmes est chapeauté par un troisième chargé
de synthétiser ces données et de les afficher de manière intelligible
(sous la forme d’un graphisme en 3 dimensions ré-actualisé en temps réel) qui a été nommé Daedelus.
Un nom plutôt bien trouvé, puisqu’il s’agit d’un nom latin qui évoque à
la fois un personnage industrieux, laborieux et capable de faire des
représentations artistiques, mais aussi Dédale, le fameux architecte et statuaire athénien de la Grèce antique et constructeur du labyrinthe de Minos, en Crète, destiné à enfermer le minotaure !
D’aucun(e)s reconnaîtront au premier coup d’œil à cette vidéo de
présentation de Daedalus un évident clin d’œil au graphisme employé dans
le célèbre manga Ghost in the shell.
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