Le secrétaire général de la CFDT était l’invité du LH Forum jeudi.
- François Chérèque. -
«La question que pose l'économie positive, c'est, comment,
tout à la fois, répondre à l'urgence sociale, et préparer l'avenir, avec
le
double objectif de préserver le bien-être des individus, et de protéger
l'environnement. N'opposons pas les deux: il n'y aura pas de
redressement productif sans pensée sur le long terme. Le débat, pour
nous,
CFDT, n'est pas nouveau. Dans les années 1970, nous avions déjà écrit un
livre
sur les dégâts du progrès. A l'époque, nous parlions «d'utopie
mobilisatrice». Cette utopie, c'est d'abord, pour nous organisation sociale, de remettre la dimension humaine au centre de l'entreprise. Car quel est le sens du travail: est-ce produire des résultats financiers pour l'entreprise ou fournir un service, ou un bien, à la population?
François Chérèque par Slate-Fr
François Chérèque par Slate-Fr
Comment organiser la société quand on sait que le bonheur passe, en partie du moins, par des efforts collectifs alors que tous les standards d'évaluation sont individualisés? Comment faire accepter des mutations – on parlait ce matin d'une possible fusion EADS-BAE— si l'on n'en connaît pas le sens?
Comment faire accepter la fermeture d'Aulnay lorsque l'on sait qu'à Aulnay, les cités ont été construites pour accueillir les gens que PSA a fait venir en France pour travailler dans son usine? L'économie positive, c'est d'abord rappeler que l'entreprise est comptable de tous ceux qui participent à la création de sa valeur ajoutée. Mais l'économie positive ne peut être égoïste: il ne faut pas se réjouir qu'une usine ferme en Espagne plutôt qu'en France. Le modèle social européen doit être partie prenante de cette économie positive. »
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