D’après une étude de Vanson Bourne pour SunGard AS, c’est même la quasi unanimité avec 94% des cadres dirigeants d’entreprises françaises estimant qu’une synergie offrirait un avantage compétitif. Bon alors, c’est quoi le hic ?
Collaborer c'est formidable. Mais qui le fait réellement ?
Une fois entré dans le détail, on constate que le plébiscite est en réalité un peu plus nuancé, en particulier d’un métier à un autre. Ainsi au sujet de la capacité (expertise et compétences) de la DSI à instaurer « un environnement technologique approprié dans l’organisation », 70% des responsables du marketing se déclarent confiants - mais pas forcément en phase sur ce que doit être cet environnement.
Ils ne sont en revanche que 35% dans la finance – à laquelle est souvent rattachée la DSI d’ailleurs – et les ressources humaines à partager ce sentiment. Faut-il parler d’un désaveu ? Pas nécessairement. D’ailleurs, au sein même de la DSI, 35% des sondés en doutent eux aussi (53% croient en ces capacités).
Et les raisons de ces réserves s’appuient notamment sur des éléments objectifs. Pour l’informatique (70%), la finance (69%) et le marketing (75%), l’insuffisance des ressources de la DSI joue clairement en sa défaveur. Du côté des RH, on est plus circonspect sur ce point (38%), tout comme au sujet du poids trop prépondérant du quotidien.
La DSI accaparée par le quotidien et effrayée par la nouveauté ?
« Le fait que la DSI soit accaparée par ses activités au quotidien est également ressenti comme un frein par 49% de l’Informatique, 69% de la Finance, 75% du Marketing et 8% des RH » souligne ainsi l’étude.
Difficile de leur donner tort quand « 59% des répondants de la direction informatique ne travaillant pas étroitement avec les autres directions métiers, considèrent que leur rôle est de se concentrer sur la maintenance et non de soutenir la stratégie des métiers. »
Mais pour les dirigeants des ressources humaines, le problème majeur n’est ni celui des ressources ni encore moins la gestion de l’existant. Le constat est plus sévère. Les RH jugent en effet à 46% que la DSI est « frileuse » à l’idée de lancer de nouveaux projets.
Et c’est encore plus vrai pour la finance. Si ce métier ne travaille pas plus étroitement avec la DSI, c’est essentiellement (85%) car ses représentants ont une mauvaise opinion de la volonté de celle-ci à engager de nouveaux chantiers. Réalité ou simple incompréhension ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.