lundi 9 janvier 2012
La Grande Odyssée 2012
La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc 2012 - Bande... par grandeodyssee
Les chiens de traîneau sont préparés comme des athlètes
Quatre cents chiens sont lancés depuis trois jours dans la Grande Odyssée Savoie Mont-Blanc, considérée comme la course de traîneau la plus difficile au monde.
Un attelage de chiens conduit par un musher, durant la Grande Odyssée.
(JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP)
Durant la compétition, ils sont surveillés par six vétérinaires et font l’objet des mêmes contrôles antidopages que les marathoniens ou les cyclistes.
Quel est l’athlète capable de courir 1 000 kilomètres en neuf jours en haute montagne, soit plus de 100 kilomètres par jour, en plein hiver, à 20 km/h de moyenne ? Réponse : un chien, ou plutôt des chiens. Depuis samedi 7 janvier, 30 équipages de 14 de ces sportifs de haut niveau tracent leur piste en pleine montagne, avec des passages à plus de 3 000 mètres d’altitude pour la huitième édition de la Grande Odyssée, créée en 2005.
Partis de la station des Carroz samedi, ils enchaînent depuis trois jours des dénivelés impressionnants, parfois plus de 5 000 mètres dans la même journée, sans vraiment se… fatiguer.
« La grande différence entre un sportif humain et animal, c’est que ce dernier n’ira jamais au-delà de ses possibilités » , explique Dominique Grandjean, directeur de course, vétérinaire à l’école nationale de Maisons-Alfort et spécialiste mondial des chiens de traîneau : « Même s’il venait à l’idée d’un conducteur de pousser trop son attelage, il n’y parviendrait pas, car les chiens ralentiraient naturellement. »
Le moteur : rendre heureux son maître
« Le moteur du chien n’est pas la performance, dont il n’a aucune idée, mais le plaisir de courir et de rendre heureux son maître » , poursuit Delphine Cléro, chef vétérinaire sur la Grande Odyssée, qui surveille le peloton. Dès qu’un chien montre un signe de fatigue, il est dételé et poursuit sur le traîneau avant d’être examiné à l’étape. « Les blessures sont rares , dit-elle. On note surtout des problèmes aux coussinets, la partie de la patte en contact avec le sol, aussi fragile que le pied d’un marathonien. »
En sportifs accomplis, les chiens bénéficient après la course d’un massage et d’une réalimentation complète, sous forme de fortes rations très chargées en graisse. « C’est l’autre grande différence avec les humains , poursuit Dominique Grandjean. Les chiens ont besoin de graisse pour être performants, alors que les humains tournent plutôt au sucre. »
Après chaque arrivée, plusieurs concurrents tirés au sort font l’objet d’un contrôle antidopage, réalisé par les mêmes spécialistes de l’Agence française de lutte contre le dopage que ceux opérant sur le Tour de France. « Le recueil d’urine est un brin plus folklorique , sourit la vétérinaire Delphine Cléro, mais la procédure est exactement la même que pour les humains. »
À la différence notable près que les cas de chiens positifs sont rarissimes. « En trente ans de métier, je n’ai vu ça qu’une fois » , raconte Dominique Grandjean. Une statistique qui doit faire rêver plus d’un médecin du sport.
JEAN-FRANCOIS FOURNEL
LGO news 2012 JT2 - 8 janvier par grandeodyssee
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