Sans investisseurs ni aide de l’État, OVH s’impose comme le leader
européen de l’hébergement internet. Son ambition : devenir numéro un
mondial.
Son nom est peu connu du grand public. Et pourtant. OVH est le champion
européen de l’hébergement internet. La start-up, créée en 1999 à
Roubaix par Octave Klaba et sa famille, est une multinationale de 700
personnes, 200 millions de chiffre d’affaires attendus cette année et 18
filiales à l’étranger. Avec une croissance de 30 à 40 % par an, cette
PME, où travaillent deux générations de Klaba, une famille venue de
Pologne, espère franchir le cap de 1 000 salariés en 2015. Mieux, avec
quelque 97 000 serveurs web hébergés, selon les chiffres du cabinet
Netcraft publiés en octobre, OVH s’impose comme le numéro trois mondial
de l’hébergement internet, derrière Amazon (193 000 serveurs) et China
Telecom (117 000 serveurs). Il est surtout le numéro un en Europe,
devant l’allemand Hetzner Online (88 000 serveurs). "Notre ambition est de devenir le numéro un mondial de l’hébergement internet en 2015", martèle Octave Klaba, le directeur général. Mais pas seulement.
OVH se développe aussi dans le cloud computing, la téléphonie sur IP, l’accès à internet en ADSL et le calcul intensif à la demande. Et ce, sans apport d’investisseurs ni aide de l’État ! Le secret de cette réussite ? Une stratégie qui consiste à maîtriser toute la chaîne de valeur, depuis le développement des serveurs jusqu’à la maintenance, en passant par la mise en place du réseau reliant son infrastructure à internet. Dès le début, OVH a compris les enjeux de l’optimisation de la densité en serveurs et la consommation électrique, deux facteurs déterminants des coûts d’exploitation des datacenters. C’est pourquoi il développe et fabrique, à Roubaix, ses propres serveurs au rythme de 40 000 par an. Son obsession ? Se différencier. Ses serveurs sont deux fois plus compacts que les produits du marché et bénéficient d’une technologie de refroidissement liquide "maison" qui minimise les besoins de climatisation. C’est ainsi qu’il reste compétitif avec les prix les plus bas du secteur, sans toutefois publier ses comptes.
Après avoir gagné la bataille en Europe, OVH part à la conquête de l’Amérique. Octave Klaba n’a pas peur de se confronter à des géants américains comme Amazon, Google, Rackspace ou SoftLayer (racheté par IBM). "Ils sont très bons. Nous aussi", remarque-t-il, confiant dans les chances d’OVH de se faire une place outre-Atlantique. Pour attaquer ce marché, l’hébergeur français a installé en 2012 un datacenter près de Montréal, au Canada, le premier en dehors de la France. À terme, ce centre de données sera le plus grand au monde avec une capacité de 360 000 serveurs. OVH dispose aujourd’hui de 150 000 serveurs répartis sur cinq sites : Roubaix, Strasbourg, Gravelines, Paris et le Canada.
Pour financer son développement, OVH a souscrit en début d’année un prêt bancaire de 140 millions d’euros qui sera complété par un apport de fonds propres de 60 millions d’euros pour investir 200 millions d’euros sur deux ans. Au programme, l’extension des datacenters à Roubaix, Strasbourg, Gravelines et Montréal, et la construction d’un datacenter outre-Rhin, et d’un autre sur la côte est d’Amérique du Nord. À terme, la capacité sera portée à 1 million de serveurs. "Nous ne choisissons jamais la localisation de nos datacenters au hasard, affirme Octave Klaba. Nous le faisons de façon à réduire le temps de latence. Notre datacenter près de Montréal est à 8 millisecondes de New York." Une autre clé du succès d’OVH.
Ridha Loukil
OVH se développe aussi dans le cloud computing, la téléphonie sur IP, l’accès à internet en ADSL et le calcul intensif à la demande. Et ce, sans apport d’investisseurs ni aide de l’État ! Le secret de cette réussite ? Une stratégie qui consiste à maîtriser toute la chaîne de valeur, depuis le développement des serveurs jusqu’à la maintenance, en passant par la mise en place du réseau reliant son infrastructure à internet. Dès le début, OVH a compris les enjeux de l’optimisation de la densité en serveurs et la consommation électrique, deux facteurs déterminants des coûts d’exploitation des datacenters. C’est pourquoi il développe et fabrique, à Roubaix, ses propres serveurs au rythme de 40 000 par an. Son obsession ? Se différencier. Ses serveurs sont deux fois plus compacts que les produits du marché et bénéficient d’une technologie de refroidissement liquide "maison" qui minimise les besoins de climatisation. C’est ainsi qu’il reste compétitif avec les prix les plus bas du secteur, sans toutefois publier ses comptes.
Après avoir gagné la bataille en Europe, OVH part à la conquête de l’Amérique. Octave Klaba n’a pas peur de se confronter à des géants américains comme Amazon, Google, Rackspace ou SoftLayer (racheté par IBM). "Ils sont très bons. Nous aussi", remarque-t-il, confiant dans les chances d’OVH de se faire une place outre-Atlantique. Pour attaquer ce marché, l’hébergeur français a installé en 2012 un datacenter près de Montréal, au Canada, le premier en dehors de la France. À terme, ce centre de données sera le plus grand au monde avec une capacité de 360 000 serveurs. OVH dispose aujourd’hui de 150 000 serveurs répartis sur cinq sites : Roubaix, Strasbourg, Gravelines, Paris et le Canada.
Pour financer son développement, OVH a souscrit en début d’année un prêt bancaire de 140 millions d’euros qui sera complété par un apport de fonds propres de 60 millions d’euros pour investir 200 millions d’euros sur deux ans. Au programme, l’extension des datacenters à Roubaix, Strasbourg, Gravelines et Montréal, et la construction d’un datacenter outre-Rhin, et d’un autre sur la côte est d’Amérique du Nord. À terme, la capacité sera portée à 1 million de serveurs. "Nous ne choisissons jamais la localisation de nos datacenters au hasard, affirme Octave Klaba. Nous le faisons de façon à réduire le temps de latence. Notre datacenter près de Montréal est à 8 millisecondes de New York." Une autre clé du succès d’OVH.
Ridha Loukil
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