vendredi 20 avril 2012

2007/2012: un tiers de sondages en plus






Au soir du second tour de la présidentielle, les sondages publiés pour cette campagne devraient approcher le nombre de 400, soit près d'un tiers en plus par rapport à 2007, soit un nouveau record, a-t-on appris auprès de la Commission des sondages. Environ 400 sondages auront été publiés au soir du second tour, tandis que ce vendredi soir, à la veille du premier tour, "375 sondages" auront déjà été publiés. Les chiffres de 2012 sont à comparer à ceux des précédentes élections : 293 en 2007, 193 en 2002, 157 en 1995, 153 en 1988 et 111 en 1981.

L'institut Ifop et son "rolling" quotidien (une vague d'enquête portant sur 1 000 électeurs dont 300 à 350 personnes sont renouvelées chaque jour) ont contribué de manière non négligeable à ce chiffre, mais en 2007 déjà, l'institut Ipsos avait mis en place un "roll up" quotidien, à partir du 1er mars. La Commission des sondages n'a pas constaté "vraiment de nouveauté" cette année dans les questions formulées, l'essentiel des enquêtes publiées cette année concernant évidemment "les intentions de vote" avec l'"immuable question" : "Si les élections avaient lieu dimanche, pour qui iriez-vous voter ?"

Niveau de réclamation similaire à 2007

Seul fait notoire, le "glissement des instituts de sondage sur Internet" pour réaliser les études. "Il y avait un seul institut sur Internet en 2007", OpinionWay, contre trois cette année : OpinionWay, Ifop et Harris Interactive. Concernant les problèmes ayant eu trait à ces sondages, "une seule réclamation s'est transformée en contentieux devant le Conseil d'État" pour Jean-Luc Mélenchon. Mais le Conseil d'État avait rejeté début février ce recours du candidat du Front de gauche contre une décision de la Commission des sondages, qui portait sur un sondage d'intentions de vote pour la présidentielle de l'institut Harris Interactive, tout en relevant "des irrégularités".

De manière générale, la Commission des sondages a constaté un niveau de réclamations similaire à 2007. Elles ont porté en 2012 "davantage sur la façon dont les journaux présentaient les choses que sur les techniques sondagières elles-mêmes", relève la Commission, qui a dès lors été amenée à faire "des mises au point sur l'utilisation par les médias de sous-échantillons trop petits". Mais la Commission a dénié tout sensationnalisme supplémentaire de la part des médias au regard de l'élection précédente.

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