dimanche 29 avril 2012

Nicolas Sarkozy : la rétrospective du quinquennat



Le 6 mai 2012, Nicolas Sarkozy célèbrera les cinq ans de son élection à la présidence de la République et la fin de son (premier ?) quinquennat. Réussites, échecs, buzz, polémiques, débats, coups durs, coups d'éclats... L'Internaute a rassemblé tous ses articles depuis l'élection de 2007 et sélectionné les temps forts du quinquennat qui s'achève.  Du Paloma à la guerre en Libye, du départ de Cécilia au discours de Grenoble, voici notre compilation des événements qui devraient marquer le mandat de Nicolas Sarkozy, mais aussi son bilan.



 
Le Paloma, yacht de Vincent Bolloré. © Dave111

 





Polémique. Le 6 mai 2007, l'épilogue de plusieurs mois (voire plusieurs années) de campagne a lieu au Fouquet's. C'est dans ce restaurant très huppé de la capitale que Nicolas Sarkozy a décidé de fêter sa victoire, en privé, avant de remercier ses électeurs place de la Concorde. Le ton est donné et la polémique ne tarde pas à surgir : dès le 7 mai, Nicolas Sarkozy part en famille se ressourcer avant de prendre ses fonctions. L'industriel et ami Vincent Bolloré lui offre son yacht de luxe, le Paloma, pour quelques jours. La presse, obnubilée par le faste de ces premiers jours, s'inquiète des relations du chef de l'Etat avec les patrons et des éventuelles contreparties qu'elles impliquent. L'adjectif "bling-bling" fera bientôt son entrée dans la langue française.

16 mai 2007 : la lettre de Guy Môquet



 
Guy Môquet, jeune résistant communiste, a écrit une lettre poignante à ses parents avant d'être fusillé en 1941. © Roger Berson, Roger-Viollet

Débat. Le 16 mai 2007, Nicolas Sarkozy est investi président de la République et dévoile sa toute première décision. Lors d'une cérémonie au Monument de la Cascade au Bois de Boulogne, il fait lire la lettre d'adieu de Guy Môquet, jeune résistant communiste fusillé en 1941. Il souhaite alors la faire lire dans tous les lycées de France à chaque rentrée. Mais considérée comme un "message fort "par certains, cette référence est aussi assimilée à une instrumentalisation pour d'autres voire à une ingérence du président dans les programmes scolaires. A la rentrée 2007, plusieurs professeurs refusent cette lecture en classe. Face aux polémiques, le gouvernement annonce finalement qu'en 2008, la rentrée sera consacrée plus globalement à la "jeunesse résistante"


18 mai 2007 : un gouvernement d'ouverture



Coup d'éclat. Bernard Kouchner, Jean-Marie Bockel, Jean-Pierre Jouyet, Eric Besson... Le 18 mai, François Fillon dévoile son équipe et certains noms sautent aux yeux des commentateurs. Ce sont principalement ceux des socialistes sélectionnés par Nicolas Sarkozy par un souci inédit d'ouverture de son gouvernement. Le coup semble très bien joué politiquement et médiatiquement. Politiquement, car le chef de l'Etat évite d'emblée une image autoritaire et s'entoure de personnalités qui comptent. Stratégiquement ensuite, car Nicolas Sarkozy amplifie ainsi la zizanie au PS après la défaite de la présidentielle. Allègre, Lang, Rocard, Valls, beaucoup d'autres noms alimenteront pendant deux ans les rumeurs à chaque soupçon de remaniement.

18 mai 2007 : le ministère de l'Immigration


 

Brice Hortefeux a été ministre de l'Immigration jusqu'en janvier 2009. © Agathe Azzis, L'Internaute Magazine 
 
 Promesse. Nicolas Sarkozy l'avait promis lors de sa campagne. Le 18 mai, en plus de ses ministres d'ouverture, il nomme son fidèle lieutenant, Brice Hortefeux, à la tête d'un tout nouveau ministère de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement. L'enjeu : poursuivre les réformes engagées depuis 3 ans au ministère de l'Intérieur par Nicolas Sarkozy. Symbole de promesse tenue, le ministère a tout de même fait l'objet de nombreuses critiques, notamment sur le sujet sensible des expulsions. Plusieurs lois sur l'immigration et le regroupement familial, agrémentées de débats sur les tests ADN, ou l'identité nationale auront aussi porté leur lot de controverses. En janvier 2009, Eric Besson succède à Brice Hortefeux. Le ministère de l'Immigration sera finalement réintégré à celui de l'Intérieur fin 2010.


23 juin 2007 : le traité simplifié



Coup d'éclat. C'est l'un des premiers succès de Nicolas Sarkozy à l'international. Son idée de mini-traité européen pour l'UE, émise fin mai, reçoit un accord des 27 le 23 juin 2007, après une nuit d'intenses négociations. A 4 heures du matin, le président français se félicite d'avoir fait plier les pays de l'est, notamment la Pologne. L'Europe semble alors sortir de l'impasse institutionnelle où elle était plongée depuis 2005 et le "non" français au traité constitutionnel. Le traité simplifié est signé à Lisbonne, le 13 décembre, par l'ensemble des chefs d'Etat de l'union. Mais il doit encore être ratifié par tous les Etats membres. Effectuée par voie parlementaire en France, avec l'aval du PS, cette ratification a été confrontée entre autres au "non" irlandais en juin 2008 et aux hésitations de la Pologne.

6 juillet 2007 : le Grenelle de l'environnement


Fin septembre 2007, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet se font remettre les propositions du Grenelle sur clé USB. © Laurent Mignaux, Medad 
Débat. Evoqué par Nicolas Sarkozy alors qu'il était candidat à la présidentielle, le Grenelle de l'environnement était officiellement lancé par Jean-Louis Borloo et sa secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusco-Morizet le 6 juillet 2007. Jusqu'à fin septembre, 240 personnes, des représentants de l'Etat et des collectivités locales, des membres d'ONG, du patronat et des syndicats, se sont réunies au sein de 6 groupes de travail. Le résultat : plusieurs centaines de propositions environnementales et une quasi-unanimité des parties prenantes. Un succès vite effacé par les débats sur les OGM, l'éolien, la taxe carbone et enfin le nucléaire en 2011. La loi Grenelle 2, votée à l'été 2010 et censée mettre en application des décisions du Grenelle, a été accouchée dans la douleur et est souvent pointée du doigt comme un échec. 


6 juillet 2007 : Strauss-Kahn au FMI


 

Dominique Strauss-Kahn avec Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU en avril 2009. © UN Photo, Evan Schneider 
 

Stratégie. La stratégie d'ouverture du chef de l'Etat est allée très loin pendant l'été 2007. Le 6 juillet, Le Monde dévoile une conversation de Nicolas Sarkozy où il donne son intention de soutenir la candidature de Dominique Strauss-Kahn pour prendre la tête du FMI. L'information est confirmée par David Martinon, porte-parole de l'Elysée, puis par le président lui-même. Nicolas Sarkozy obtient un "consensus européen et américain" sur la candidature de l'ancien ministre de l'Economie socialiste. Seuls les Russes présentent une candidature dissidente. Le 28 septembre 2007, DSK est nommé directeur du FMI et le 1er novembre, il prend officiellement ses fonctions. Un nouveau succès affiché par Nicolas Sarkozy qui semble aujourd'hui se retourner contre lui.

24 juillet 2007 : les infirmières bulgares libres


Coup d'éclat. Le 24 juillet 2007, cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien, emprisonnés depuis 1999 en Libye, arrivent à l'aéroport de Sofia dans un avion de la République française. Libres. Au milieu des anciens prisonniers, plusieurs émissaires européens, mais aussi Cécilia Sarkozy. La première dame est elle-même allée en Libye, à la rencontre du colonel Kadhafi, pour plaider la cause des prisonniers accusés d'avoir inoculé le virus du sida à 400 enfants libyens. Elle apparait alors comme le chef d'orchestre de leur libération, attendue depuis 8 ans. Mais son intervention, critiquée par l'opposition, et minimisant le travail de longue haleine de l'Union européenne, reste entourée de flou. Tout comme le fond d'indemnisation mis en place en Libye pour les victimes. 

26 juillet 2007 : le discours de Dakar


Polémique. Nicolas Sarkozy voulait ouvrir une nouvelle ère dans les relations franco-africaines. Le 26 juillet 2007, il aura surtout provoqué l'ire de plusieurs pays africains. Lors de son premier déplacement sur le continent, un discours, attribué à Henri Guaino et prononcé à Dakar, provoque une polémique jusqu'en France. Plusieurs intellectuels critiquent "une vision manichéenne, raciale et paternaliste"de l'Afrique. Nicolas Sarkozy évoque notamment dans ce discours "le drame de l'Afrique, (qui est) que l'Homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire". En avril 2009, la plaie est toujours béante : lors d'un déplacement à Dakar, Ségolène Royal s'est excusée pour les propos du chef de l'Etat relançant le débat. Près de quatre ans après les faits, le discours de Dakar est souvent rappelé au bon souvenir du président. 


26 juillet 2007 : la loi sur la récidive


Loi. C'est la première loi emblématique du quinquennat. La loi sur la récidive, adoptée le 26 juillet 2007, prévoit des peines planchers allant de 1 an pour un vol à 15 ans pour un assassinat, mais aussi de juger les récidivistes de 16 à 18 ans comme des adultes. Elle permet au chef de l'Etat de concrétiser ses promesses sécuritaires, mais aussi d'afficher, en janvier 2009, des statistiques de la délinquance en baisse. Un résultat qui déviendra plus mitigé avec le temps. Critiqué dès sa création, le texte aurait en revanche, selon ses détracteurs, amplifié la surpopulation des prisons françaises. Une surpopulation qui a provoqué, en avril 2009, un blocage progressif des prisons par les surveillants, exténués par leurs conditions de travail. Au 1er avril 2011, on comptait 64 148  détenus pour seulement 56 150 places en France.  


11 août 2007 : une angine aux Etats Unis


Coup dur. Août 2007. Les vacances de la famille Sarkozy, invitée par des amis aux Etats-Unis, sont l'événement médiatique de l'été. Le précédent du Paloma est dans tous les esprits, mais Nicolas Sarkozy veille sur son image de chef d'Etat. Le samedi 11, un pique-nique présidentiel est organisé entre les Sarkozy et la famille Bush dans leur résidence de Kennebunkport. Mais Cécilia Sarkozy, peu encline aux mondanités, invoque une angine blanche pour justifier son absence. La première dame n'a averti Laura Bush qu'une heure et demie avant le déjeuner. Pis : elle est aperçue par des journalistes le lendemain, à Wolfeboro, faisant du lèche-vitrine. L'événement est le premier véritable couac du couple présidentiel. Et la suite sera pour le moins inattendue. 

21 août 2007 : le paquet fiscal

  
Loi. A l'été 2007, Nicolas Sarkozy veut aller vite. Il a promis d'engager la France dans un virage de réformes avant la fin de l'année. Le projet de loi sur le "Travail, l'emploi et le pouvoir d'achat" (TEPA), encore appelé "paquet fiscal" est adopté le 21 août dans ce but. Malgré le veto du Conseil constitutionnel sur un point de la réforme (le crédit d'impôt sur les emprunts immobiliers), il instaure une exonération des heures supplémentaires dans les entreprises, une défiscalisation du patrimoine, mais aussi et surtout un bouclier fiscal abaissé à 50 % des revenus d'un foyer. La gauche raille des "cadeaux " faits aux riches et souligne le coût de la réforme : 11 milliard d'euros dès 2008 et plus de 13 milliards d'euros par an à partir de 2009. Des critiques réactivées pendant quatre ans jusqu'à l'annonce de l'abandon du bouclier.

10 octobre 2007 : la fin des régimes spéciaux


Grèves. Dans l'avalanche de réformes engagées fin 2007, un texte, remis aux syndicats le 10 octobre, provoque le premier mouvement de grève du quinquennat. Principal motif : l'augmentation de la durée de cotisation des bénéficiaires des régimes spéciaux de retraite, portée de 37,5 à 40 ans d'ici 2012. Malgré un blocage de près de dix jours, le gouvernement tient sa réforme. Mais cette réussite masque cependant un quasi statu quo sur le régime général dont le déficit devrait dépasser les 7 milliards d'euros cette année. La vraie réforme des retraites sera pour 2010. Autre texte emblématique du dialogue social, l'instauration d'un service minimum dans les transports en août 2007 a lui aussi montré ses limites. A défaut de service minimum stricto-sensu, le texte permet aujourd'hui une meilleure anticipation du trafic avant la grève.

18 octobre 2007 : Cécilia s'en va


Coup dur. C'est l'Est Républicain qui, le premier, a révélé l'information. Cécilia Sarkozy a déposé, le lundi 15 octobre 2007, une requête de divorce auprès du tribunal de Nanterre. L'information a été confirmée trois jours plus tard par un communiqué de l'Elysée : "Cécilia et Nicolas Sarkozy annoncent leur divorce par consentement mutuel. Ils ne feront aucun commentaire". Séparé en 2005, soudé avant l'élection, et instable par la suite, le couple Sarkozy n'avait plus été réuni en public depuis des mois. Le chef de l'Etat s'était même rendu seul en Bulgarie alors que son épouse devait y recevoir la plus haute décoration du pays pour son rôle dans la libération des infirmières bulgares. Cécilia Sarkozy, devenue depuis Cécilia Attias, est la première "Première dame divorcée" de la République.

3 novembre 2007 : l'Arche de Zoé


Coup dur. Octobre 2007. La police tchadienne arrête plusieurs humanitaires français alors qu'ils s'apprêtent à embarquer une centaine d'enfants dans un avion pour l'Europe. La justice inculpe sans tarder les principaux membres de l'association, baptisée "L'Arche de Zoé" , pour "tentative d'enlèvement de mineurs". L'affaire divise la France. Le 3 novembre 2007, Nicolas Sarkozy va à la rencontre du président tchadien Idriss Déby pour trouver une solution à la crise. Condamnés le 26 décembre à huit ans de prison assortis de travaux forcés, les six membres de l'association sont rapatriés le 28 décembre. Leur peine est alors commuée en 8 ans de prison ferme en France. Finalement, le 31 mars 2008 une grâce présidentielle tchadienne leur sera accordée.

10 décembre 2007 : Kadhafi à Paris

  
Polémique. Main tendue au dictateur après la libération des infirmières bulgares ? Geste diplomatique pour la paix au Moyen-Orient ? Ouverture d'un nouveau marché pour le nucléaire français ? La visite officielle de Mouammar Kadhafi à Paris a suscité de nombreuses interrogations fin 2007. Elle aura même provoqué un couac gouvernemental quand la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme Rama Yade s'est élevée contre cette invitation, avant d'être recadrée par le chef de l'Etat. Les 5 jours interminables de l'encombrant Mouammar Kadhafi à Paris sont en tout cas présentés comme un événement "historique" en France et dans le monde. Ils ont replacé la Libye dans le club des nations "respectables" après sa mise au ban dans les années 1980 et les attentats de Lockerbie. Pour une courte durée...

17 décembre 2007 : Carla Bruni à Disneyland


People. Le 15 décembre 2007, deux mois presque jour pour jour après l'annonce de son divorce, le président, âgé de 52 ans, et la chanteuse Carla Bruni, 39 ans, se laissaient photographier ensemble à Disneyland Paris. Le couple fait ainsi la une des journaux et magazines pendant plusieurs semaines. Le mariage a lieu dans la plus grande intimité le 2 février 2008. L'Idylle, entamée lors d'un dîner chez le publicitaire Jacques Séguéla, est inédite : l'ex-top model est plutôt réputée comme une personnalité de gauche. Elle faisait partie des signataires de la pétition contre les tests ADN à la rentrée. L'ouverture se pratique donc aussi dans la vie privé pour Nicolas Sarkozy fin 2007. Depuis, Carla Bruni est devenue un Ovni dans la sphère politique française, ses moindres déplacements et interventions étant oscultées à la loupe par les médias.

20 décembre 2007 : Saint Jean de Latran


Polémique. Le 20 décembre 2007, le chef de l'Etat assiste à la "messe pour la France" au Vatican, une tradition qui remonte à Henri IV, tombée dans l'oubli. A cette occasion, accompagné notamment de Jean-Marie Bigard, il reçoit le titre de "chanoine honoraire" de Saint-Jean-de-Latran auquel tout souverain français a droit. Mais la cérémonie, si elle prête à rire dans un premier temps, tourne vite à la polémique avec cette déclaration choc : "Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur". Cette expression d'une "laïcité positive" à la française restera en tête des débats plusieurs semaines et continue de scandaliser les défenseurs de la laïcité aujourd'hui.

31 décembre 2007 : premiers vœux télévisés


Style. Pour ses premiers vœux télévisés, Nicolas Sarkozy joue encore une fois la rupture. Sur la forme, il veut les rendre "plus vivants et plus humains" . Au lieu d'une image fixe pendant le générique, les Français découvrent alors une vue "en mouvement" de la cour et des jardins de l'Élysée. Principale innovation, le discours de 5 minutes est lu en direct par le président. Une nouveauté abandonnée dès 2008. Mais c'est surtout le fond qui étonne. Nicolas Sarkozy exprime sa volonté de mettre en place une "politique de civilisation". Un terme emprunté (sans autorisation) au philosophe Edgar Morin qui laisse encore les Français et la presse songeurs quatre ans plus tard. Interrogé plusieurs fois sur ce terme, le chef de l'Etat n'en a jamais dévoilé le contenu jusqu'à aujourd'hui.

8 janvier 2008 : fin de la publicité sur les chaînes publiques


 Surprise. Depuis quelques jours déjà, l'attention des médias s'était focalisée sur cet événement. A quoi allait donc ressembler la conférence de presse de Nicolas Sarkozy le 8 janvier ? Le Président était attendu sur le pouvoir d'achat, la "politique de civilisation", et sur sa relation encore non officielle avec Carla Bruni. Mais une fois de plus le président joue l'effet de surprise. Il annonce, lors de son discours introductif, la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Un dossier qui occupera le devant de scène politique pendant une année entière avec cette question : comment financer le manque à gagner pour les télévisions et radios concernées ? Un débat encore vif aujourd'hui alors que France télévision a supprimé la publicité après 20 h mais devrait la conserver en journée.

8 février 2008 : annonce du Plan banlieue


Flop. Le projet de Fadela Amara, annoncé comme le plus ambitieux du quinquennat, se faisait attendre. Dans son discours du 8 février 2008, Nicolas Sarkozy a dessiné les contours de ce plan Marshall, rebaptisé "Espoir Banlieue". Promesse phare : "rétablir de l'activité pour les jeunes" grâce notamment à un "contrat d'autonomie" visant 45 000 emplois. A peine 10 000 ont été créés à ce jour. Sur désenclavement des cités, le résultat semble tout aussi mitigé. Il faut dire que basé sur l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), le plan est toujours resté flou. En particulier sur son financement, alors que Fadela Amara réclamait un milliard d'euros. Aujourd'hui, "Espoir Banlieue" est perçue comme la réforme qui fait "pschitt". Parasitée par Martin Hirsch (RSA) et Yazid Sabeg (diversité), Fadela Amara a quitté le gouvernement en novembre 2010.

13 février 2008 : la Shoah fait débat


Débat. Lors de ses quatre premières années à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a habitué les Français aux annonces surprises. Lors du dîner annuel du Crif, le 13 février 2008, le chef de l'Etat ne déroge pas à la règle. Il exprime alors le souhait que chaque élève de CM2 perpétue la mémoire d'un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah, sous la forme d'un parrainage. La proposition soulève immédiatement de nombreuses critiques du monde éducatif, qui souligne les "risques psychologiques" pour les élèves. Plusieurs personnalités de la majorité, dont Simone Veil, semblent eux aussi peu emballées par le projet. Le 27 février, Xavier Darcos évoque finalement l'abandon de l'idée de Nicolas Sarkozy, et annonce d'autres pistes à l'étude. Sans suite.

25 février 2008 : "casse toi pauvre con"


Scandale. Avec le développement des nouvelles technologies mobiles et Internet, mieux vaut se méfier des petits mots lâchés hors caméra. Nicolas Sarkozy l'a appris à ses dépends en début d'année 2008. Interpellé peu aimablement par un visiteur lors de son bain de foule au salon de l'Agriculture, le chef de l'Etat lâche un "casse-toi pauvre con", resté dans les annales. La vidéo amateur, postée sur Internet, crée un buzz inédit. La classe politique s'émeut. La majorité tente de défendre le style "direct " du président. Et la polémique dure. Elle ressurgira notamment début 2009, quand un tribunal condamnera un militant à 1000 euros d'amende en appel pour avoir brandi en août 2008 une affichette portant la mention "Casse-toi pov'con" lors d'une manifestation à Laval.

26 mars 2008 : le couple Sarkozy à Londres


Glamour. En pleine chute de popularité en ce début d'année 2008, Nicolas Sarkozy avait besoin de soigner sa stature de chef d'Etat. Le voyage à Londres et la rencontre d'Elizabeth II tombait donc à pic, les 26 et 27 mars. Accueil par le prince Charles et Camilla, déplacements en carrosse, révérence à la reine et son époux, tapis rouge à Windsor, banquet d'Etat, tir de canon et parade militaire... Pendant deux jours, le protocole britannique semble faire oublier les polémiques parisiennes. La presse anglaise tombe littéralement sous le charme de Carla Bruni. Interrogé sur son "style" par la BBC, Nicolas Sarkozy se permet même un commentaire sur l'habit "très sobre" qu'il avait "fait faire pour la soirée royale". Opération séduction réussie des deux côtés de la Manche.

1er juillet 2008 : la présidence de l'UE


Réussite. Du 1er juillet au 31 décembre 2008, la France a présidé l'Union européenne. Une présidence de six mois pendant laquelle Nicolas Sarkozy a tenté de s'afficher comme un nouveau moteur de l'UE. La France a pu se vanter de plusieurs accords majeurs dont le Pacte sur l'immigration ou le Plan climat européen. La période aura aussi été marquée par l'imprévu. En tant que président provisoire de l'Union, Nicolas Sarkozy s'est posé en médiateur entre la Russie et la Géorgie après la guerre du Caucase, il a aussi été à l'impulsion du plan bancaire et du plan de relance européen face à la crise. Un activisme qui n'aura d'ailleurs pas été du goût de tous les partenaires européens. La présidence française aura aussi été marquée par quelques tensions entre la France et l'Allemagne.

4 juillet 2008 : Ingrid Betancourt à l'Elysée


Coup d'éclat. Le 2 juillet 2008, Ingrid Betancourt réapparait libre devant les caméras de télévision après plus de six ans de captivité dans la jungle colombienne. L'heure est au soulagement. Il faut dire qu'au début de l'année, les informations venues de Colombie étaient des plus alarmantes. Le 28 février, un otage libéré la décrivait comme mourante, atteinte d'une hépatite B. Dès lors, les initiatives pour sa libération se sont multipliées : messages de Nicolas Sarkozy au chef des Farc, missions humanitaires, avion médicalisé, proposition de François Fillon d'accorder l'asile à des Farcs repentis... Si c'est finalement l'armée colombienne qui libérera Ingrid Betancourt, son arrivée à Paris, 48 heures après sa libération, reste un événement considérable de ce mandat.

13 juillet 2008 : l'Union pour la Méditerranée


Echec. C'était l'un des grands projets de Nicolas Sarkozy à l'international. L'Union pour la Méditerranée devait créer une véritable "Europe du Sud" et étendre l'influence française sur cette zone. Nicolas Sarkozy l'a officiellement créée le 13 juillet 2008, lors du sommet de Paris, en pleine présidence de l'UE. Les présidents tunisien Ben Ali, égyptien Moubarak et syrien el-Assad font partie des invités controversés de la fête. Certains seront même invités au défilé du 14 juillet pour l'occasion. Las : les révolutions arabes de 2011 remettront en cause tout le projet et avec lui la politique étrangère de la France au Maghreb et dans le monde arabe. Aujourd'hui, c'est avec l'Allemagne et l'Union européenne, mises à l'écart à l'époque par Nicolas Sarkozy, que l'Union pour la Méditerranée pourra se relancer.

21 juillet 2008 : la réforme des institutions


Débat. Le projet de réforme des institutions aura été l'un des plus délicats de 2008 pour Nicolas Sarkozy. Pour pouvoir modifier la Constitution, il avait besoin de la majorité des trois cinquièmes du Parlement, réuni en Congrès à Versailles le 21 juillet 2008. Et ce n'est qu'avec une seule voix d'avance que le projet a été adopté (539 voix pour, 357 contre). Une voix, synonyme de victoire pour Nicolas Sarkozy, que beaucoup reprocheront à Jack Lang, membre de la commission Balladur chargée de réfléchir à cette réforme, et seul socialiste à avoir voté "oui". Sur le fond, la réforme autorise entre autres le chef de l'Etat à s'exprimer devant le Congrès. Elle permet aux ministres issus du Parlement de retrouver leur siège s'ils démissionnent ou sont renvoyés du gouvernement.

8 août 2008 : la cérémonie des JO


Polémique. Ira, ira pas ? Pendant plusieurs semaines, la question de la présence de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin 2008 était sur toutes les lèvres. Le président français, par ailleurs président de l'UE, était face à un dilemme. D'un côté, se rendre à Pékin, malgré les pressions de l'opposition européenne (Daniel Cohn-Bendit en tête) au risque de cautionner la répression sanglante menée au Tibet. De l'autre, boycotter la cérémonie au risque de fâcher définitivement des Chinois déjà échaudés par le passage difficile de la flamme olympique à Paris, où la torche fut éteinte à plusieurs reprises par des manifestants. Finalement, Sarkozy se rendra à Pékin, se justifiant par une décision européenne commune. Un choix qui reste parmi les plus cornéliens de son quinquennat. 

16 août 2008 : le cessez le feu en Géorgie


Coup d'éclat. L'une des grandes fiertés de Nicolas Sarkozy ces 4 dernières années : avoir arrêté l'assaut des chars russes en Géorgie, le 16 août 2008. Depuis une semaine, Moscou et Tbilissi étaient engagés dans une guerre sanglante à cause d'un raid géorgien dans la province séparatiste d'Ossetie du Sud, sous la protection du Kremlin. Alors que les Russes étaient aux portes de la capitale géorgienne, l'Union européenne, menée par le président français, a obtenu un cessez-le-feu et un plan de retrait. Ce dernier reste encore aujourd'hui difficile à confirmer sur place et, rétrospectivement, s'avère humiliant pour la Géorgie. Alors que la Russie a reconnu l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossetie du Sud, les relations sont plus que jamais tendues dans le Caucase. Mais l'intervention de Nicolas Sarkozy aurait permis de sauver des milliers de vies.

19 août 2008 : 10 Français tués en Afghanistan


Coup dur. 19 août. La France découvre qu'elle est en guerre à quelques milliers de kilomètres de Paris. Dans la journée, 10 soldats français ont été tués dans une embuscade tendue par des talibans en Afghanistan. Les victimes appartenaient à un régiment basé à Castres. Après la consternation et les hommages, vient l'heure de la remise en cause de la stratégie française à Kaboul. Comment cela a-t-il pu arriver ? Les soldats étaient-ils bien équipés ? Faut-il rester en Afghanistan ? Nicolas Sarkozy répond par l'offensive et annonce des renforts pour épauler les 3 000 Français sur place. Une stratégie très contestée. D'autant plus qu'un autre coup dur a été essuyé en décembre 2009 : deux journalistes de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, ont été enlevés par les talibans.  


1er octobre 2008 : le plan de sauvetage des banques


Coup d'éclat. C'est à la sortie d'un conseil des ministres, le 1er octobre 2008, que la riposte à la crise financière est dévoilée. Nicolas Sarkozy annonce une garantie par l'Etat des prêts interbancaires jusqu'à 320 milliards d'euros et jusqu'à 40 milliards d'euros pour recapitaliser les banques en difficulté. Un plan de sauvetage exceptionnel des banques qui fait suite au plan d'action adopté quelques jours plus tôt par les 15 pays de l'Eurogroupe. D'entrée de jeu, le chef de l'Etat évoque les contreparties de ce soutien aux banques : l'éthique d'abord, notamment sur la question des rémunérations et des parachutes dorés ; mais aussi le maintien du crédit pour les particuliers, les entreprises et les collectivités. Deux obligations qui ont, pour beaucoup, été oubliées sitôt la crise financière passée.

9 octobre 2008 : la poupée vaudou


Coup dur. Le 9 octobre 2008, un éditeur met en vente un "manuel" qui va faire parler de lui. Celui-ci contient une poupée vaudou à l'effigie de Nicolas Sarkozy et une douzaine d'aiguilles. Une poupée de Ségolène Royal est aussi disponible. Mais comme à chaque fois que son image a été utilisée à des fins commerciales, le président porte plainte contre la maison K&B. Débouté une première fois le 29 octobre, le chef de l'Etat ne peut faire interdire la vente de l'objet. Le 28 novembre, en appel, le tribunal estime que la poupée constitue bien une "atteinte à la dignité" du chef de l'État, mais sans l'interdire. Seule sanction : un bandeau rouge sur chaque manuel indiquant la mention de la condamnation. L'éditeur sera aussi condamné à verser au président un euro de dommages et intérêts. 

1er décembre 2008 : la généralisation du RSA


Loi. Nicolas Sarkozy voulait la fin des minimas sociaux supérieurs à certains salaires, donc favorisant l'assistanat. Le Revenu de solidarité active de Martin Hirsch, qui a été adopté au Parlement en décembre 2008 et a remplacé le RMI à partir du 1er juillet 2009, devait répondre à cette problématique. Il prévoit notamment un complément de revenu pour certains salariés, rendant l'emploi financièrement plus attractif que le chômage. Si le succès politique est indéniable, les résultats, eux, sont plus contestés. Subvention au travail précaire pour certains, le RSA serait trop coûteux pour d'autres. Surtout, il peine encore à trouver son rythme de croisière : bien qu'élargi aux jeunes de moins de 25 ans, il bénéficiait fin 2010 à 1,8 million de personnes. Un chiffre très inférieur aux objectifs... Ce qui n'empêche pas les Caf d'être débordées par le flux de dossiers à traiter.

4 décembre 2008 : le plan de relance


Débat. Après le sauvetage des banques, la relance de toute l'économie. Nicolas Sarkozy a présenté à Douai, le 4 décembre 2008, ses mesures pour retrouver la croissance. Il annonce notamment la création d'une prime à la casse de 1000 euros et nomme Patrick Devedjian au gouvernement. Surtout, il décline un plan de 26 milliards d'euros, en grande partie tourné vers l'investissement. Une stratégie qui sera contestée par l'opposition, estimant que ce plan ne donne pas assez de place aux ménages, donc à la consommation. Difficile à évaluer, le bilan du plan de relance reste débattu aujourd'hui. Selon la Cour des comptes, il aurait finalement coûté 34 milliards d'euros à l'Etat (la faute aux prêts aux constructeurs automobiles et aux aides aux ménages ajoutées début 2009) et n'aurait permis de gagner que 0,5 point de PIB.

6 décembre 2008 : la rencontre du dalaï lama


Polémique. Nicolas Sarkozy l'avait répété depuis l'été 2008 et le passage houleux de la flamme olympique à Paris : "Ce n'est pas à la Chine d'organiser mon agenda". Manière de dire que, malgré les tensions franco-chinoises, le chef de l'Etat s'estimait libre de rencontrer le dalaï lama, ennemi déclaré de Pékin. Déjà accueilli par George Bush, Angela Merkel et Gordon Brown, le chef spirituel tibétain n'est pourtant pas reçu par Nicolas Sarkozy lors de sa visite en France en août. C'est finalement le 6 décembre, loin des JO et de Paris, que l'entrevue aura lieu, en marge d'un mini-sommet européen sur le climat en Pologne. Et elle ne satisfera personne : jugé souvent "discret et furtif " par les commentateurs, qui soulignent la timidité du président, l'événement sera immédiatement condamné par Pékin. 

3 mars 2009 : le Président menacé


Coup dur. L'information a été révélée le 3 mars, mais l'affaire était commencée depuis plus d'un mois. Le 9 février 2009, l'Élysée reçoit une lettre de menace de mort visant le chef de l'État et accompagnée d'une balle. Le même genre de missives aurait été envoyé à Raymond Couderc, Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie. Alain Juppé, Christine Albanel, François Fillon, Jean-Pierre Elkabbach et Jean-Pierre Pernaut viennent progressivement allonger la liste des destinataires d'une vingtaine de courriers au total. Ces derniers, signés d'une énigmatique "cellule 34" sont confus, "probablement l'œuvre d'une personne dérangée". Après l'interpellation par erreur d'un premier suspect, les investigations sont au point mort. Nicolas Sarkozy a reçu d'autres lettres de menaces en mars et avril 2009.

19 mars 2009 : la rue gronde

  
Grèves. "Quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit". Cette petite phrase de Nicolas Sarkozy était restée en travers de la gorge des syndicats début 2009. Ils ont eu leur revanche le 19 mars avec une mobilisation record pour "l'emploi, les salaires et le pouvoir d'achat" . Jamais vu depuis le CPE : 3 millions de manifestants ont été dénombrés sur toute la France par la CGT contre  1,2 millions selon la police. Près de 250 cortèges ont aussi sillonné les rues de France, réclamant de nouvelles mesures face à la crise. Si le gouvernement maintient le soir même qu'il n'y aura "aucune mesures supplémentaires" , la contestation, soutenue par près de 75 % des Français et conjuguée à une baisse de popularité, reste un coup dur pour Nicolas Sarkozy. 

2 avril 2009 : le G20 de Londres



Coup d'éclat. Il avait menacé au préalable de "claquer la porte" en cas de "consensus mou". Nicolas Sarkozy, présenté comme l'un des instigateurs du G20 de Londres, voulait des résultats, notamment sur la lutte contre les paradis fiscaux. Le 2 avril 2009, au soir du sommet, il s'est félicité d'avancées "au-delà de ce que nous pouvions imaginer". Le chef de l'Etat a annoncé avoir obtenu "un renforcement de la réglementation des activités financières", estimant que "le temps du secret bancaire [était] révolu". Le G20 a en effet entériné la création d'une liste "noire" des pays non coopératifs sur le secret bancaire, la création d'une instance de surveillance des fonds spéculatifs, mais aussi le triplement des ressources du FMI et d'autres mesures de relance, chères à Barack Obama. Dans les faits, les résultats de ce G20 sont contestés aujourd'hui.

3 avril 2009 : le sommet de l'Otan


Débat. Le sommet de l'Otan du 3 avril à Strasbourg présentait un double enjeu pour Nicolas Sarkozy. Le premier : réussir le retour de la France dans le commandement intégré de l'organisation, officiel depuis une lettre du chef de l'Etat envoyée le 20 mars au secrétaire général de l'Alliance. Le second : montrer une relation apaisée avec Barack Obama, un rival pour le leadership mondial, lors de sa première visite en France. Mis à part un désaccord avec le président américain sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, et plusieurs incidents en marge du sommet, le contrat semble avoir été rempli. Nicolas Sarkozy a encore une fois prouvé sa stature d'homme d'Etat. Les images des couples Sarkozy et Obama ont en bonus ajouté une touche glamour à l'événement. Reste un rapprochement de l'Otan et des Etats-Unis qui n'est pas du goût de tous.

16 avril 2009 : Zapatero "pas intelligent" ?


Polémique. Le 16 avril, Libération rapporte des propos que Nicolas Sarkozy aurait tenus lors d'un déjeuner à l'Elysée. Selon le journal, le président aurait critiqué l'attitude de plusieurs chefs d'Etat pendant le G20. Dans la conversation, le président espagnol est aussi évoqué : "Zapatero n'est peut-être pas très intelligent. Moi j'en connais qui étaient très intelligents et qui n'ont pas été au second tour de la présidentielle". La phrase se veut un compliment, mais le lendemain, la presse internationale n'en retient que la première partie. Elle fustige alors " l'arrogance" du chef de l'Etat. En France, son langage est brocardé. Ségolène Royal envoie une lettre d'excuse à Madrid. L'UMP dénonce une manipulation. La polémique enflera jusqu'au voyage d'Etat du couple Sarkozy en Espagne, fin avril.

22 juin 2009 : le Congrès de Versailles


Surprise. Le 22 juin 2009, Nicolas Sarkozy s'adressait pour la première fois face au Parlement à Versailles. Une première allocution d'un chef de l'Etat devant le Congrès depuis 1848, rendue possible par le réforme des institutions. Principale mesure annoncée en pleine crise financière : un Grand emprunt pour financer les "priorités nationales" de demain. Après un rapport signé Alain Juppé et Michel Rocard, 5 grandes priorités ont été définies pour un investissement de 35 milliards d'euros : formation et enseignement supérieur, recherche, industrie et PME, numérique et développement durable. René Ricol, ancien médiateur du crédit devenu "commissaire général à l'investissement", assure désormais la gestion opérationnelle des projets. 

26 juillet 2009 : malaise de Sarkozy à Versailles


Coup dur. Le 26 juillet, à la fin d'un jogging dans le parc de Versailles, Nicolas Sarkozy s'écroule. Alors qu'il passait un week-end à la Lanterne, il est immédiatement pris en charge par son médecin et transporté par hélicoptère au Val-de-Grâce. En cette journée de fortes chaleurs, les rumeurs se propagent à une vitesse folle. Une précédente opération à la gorge, gardée secrète jusqu'à présent, est dévoilée. L'emballement médiatique est alimenté par des proches du président, Patrick Balkany et Frédéric Lefebvre en tête, qui évoquent un "malaise cardiaque". Les cas Pompidou et Mitterrand sont rappelés. Nicolas Sarkozy sortira finalement de l'hôpital à 11h le lendemain avec ce diagnostic : un malaise lipothymique et quelques jours de repos. 

13 octobre 2009 : l'affaire de l'Epad


Polémique. Méconnu en 2007, Jean Sarkozy est devenu un personnage politique à part entière pendant le quinquennat de son père. En 2008, il s'illustre lors des municipales puis devient Conseiller général des Hauts de Seine quelques jours plus tard. Mais c'est sa candidature à la présidence de l'Epad, l'établissement public de la Défense, qui aura le plus fait jaser. L'établissement gère le quartier d'affaires le plus important de France. Il doit alors échoir à un membre du Conseil général, le président de l'époque, Patrick Devedjian, ayant atteint la limite d'âge. L'annonce de la candidature de Jean Sarkozy est immédiatement interprétée comme le fait du prince. Devant le tollé, il renoncera finalement à cette ambition, mais deviendra tout de même administrateur de l'Epad... Le poste, lui, est revenu à Joëlle Ceccaldi-Raynaud, députée-maire UMP de Puteaux. 

2 novembre 2009 : le débat sur l'identité nationale


Polémique. Le sujet avait été un de ses thèmes de campagne en 2007. Mais c'est à la fin de l'année 2009 que Nicolas Sarkozy a décidé de lancer son grand débat sur l'identité nationale. Un débat confié à l'époque à Eric Besson et qui restera comme l'une des principales polémiques de ce quinquennat. Du 2 novembre 2009 au 31 janvier 2010, les Français étaient consultés sur Internet ou lors de débat publics aux quatre coins de la France sur cette question : "Pour vous, qu'est-ce qu'être Français ?". Le hic : des propos islamophobes et racistes qui ont parfois transformé ce débat en défouloir. L'approche des élections régionales fera aussi penser à une manœuvre électoraliste de Nicolas Sarkozy. Au lieu d'un rapport et de mesures, le débat sera finalement clôturé par un discret séminaire gouvernemental, le 8 février 2010. 

28 janvier 2010 : Villepin relaxé dans le procès Clearstream


Coup dur. Le 28 janvier 2010, Dominique de Villepin était relaxé dans l'affaire Clearstream. L'ancien Premier ministre était soupçonné, avec Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud, d'avoir instrumentalisé de faux listings de la banque d'affaire luxembourgeoise mettant en cause plusieurs personnalités françaises... dont le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. Champs d'une bataille sans pitié entre les deux frères ennemis de la droite depuis des années, l'affaire Clearstream a connu, lors du procès, son apogée. Et montré que Nicolas Sarkozy, bien que président de la République, entendait obtenir réparation, quitte à être taxé de d'influencer la justice à son profit. Le parquet (dépendant de l'Etat) ayant fait appel de la relaxe de Dominique de Villepin, l'affaire est jugée en appel depuis le 2 mai 2011. 

28 février 2010 : la tempête Xynthia


Polémique. Le 27 février 2010, la tempête Xynthia ravage le littoral. Premiers touchés : la Vendée, la Charente-Maritime ainsi que les départements limitrophes. Jusqu'au 28, des vents qui dépasseront parfois les 160 km/h feront 53 victimes dans l'Hexagone. Très vite, la responsabilité des élus qui avaient favorisé la construction en zones à risque est soulignée. Au lendemain de la catastrophe, Nicolas Sarkozy annonce la destruction de près de 1500 maisons en "zones noires", provoquant immédiatement la polémique. Après des mois de débat, le gouvernement devra reculer. En janvier 2011, les démolitions commencaient mais pour quelques centaines de maisons seulement. Il semble aujourd'hui que pour beaucoup, le renforcement des digues sera préféré aux démolitions. 

11 mars 2010 : des rumeurs d'infidélité


Coup dur. En pleine campagne des régionales, des rumeurs de relations extraconjugales dans le couple Sarkozy explosent au grand jour. Après que la presse anglaise eut évoqué une liaison du président avec Chantal Jouanno, on prête à Carla Bruni des "infidélités". C'est un employé de Lagardère qui, "pour réaliser de l'audience", révèlera l'affaire fin mars sur un blog hébergé sur le site du JDD. Immédiatement, l'Elysée réagit par la voix de Pierre Charon. Ce dernier évoque la possibilité d'un complot "financier" et "international" pour déstabiliser le président. En "off", il tente même de faire porter le chapeau à... Rachida Dati, ce qui ne fait qu'amplifier l'affaire. Carla Bruni-Sarkozy sera obligée de monter au créneau le 11 mars. Mais le mal est fait : pendant plusieurs jours, la presse se régalera de ces rumeurs... 

21 mars 2010 : la défaite des régionales


Coup dur. Une victoire nette de l'opposition, un bol d'air pour le PS, la confirmation de la nouvelle puissance des écologistes, un désastre pour le Modem et une gifle pour l'UMP. Voilà le bilan des régionales des 14 et 21 mars 2010, seul grand rendez-vous électoral de 2010 et dernière page tournée avant la présidentielle de 2012. Tendue, la campagne aura été marquée par une polémique sur Ali Soumaré, candidat socialiste en Ile-de-France qualifié de "délinquant multirécidiviste" par la droite, mais aussi et surtout par le cas de Georges Frêche, exclu du PS mais victorieux dans sa région, le Languedoc-Roussillon. Pour Nicolas Sarkozy, les régionales concrétisent dans les urnes le désamour grandissant des Français qu?illustrent déjà depuis des mois les sondages. 

23 mars 2010 : la fin de la taxe carbone


Recul. Aboutissement du Grenelle de l'environnement, la taxe carbone était aussi le projet phare de la révolution verte que Nicolas Sarkozy appelait de ses voeux. Le projet avait été adopté dans la loi de finances pour 2010, le 18 décembre 2009. Mais prévoyant de nombreuses exonérations pour les entreprises et les agriculteurs, le texte sera censuré par le Conseil constitutionnel le 29 décembre. Un coup dur. D'abord reportée au 1er juillet, le projet sera finalement abandonné officiellement le 23 mars 2010. Entre temps, les régionales sont passées par là et Nicolas Sarkozy a décidé de se recentrer sur son électorat. Au salon de l'agriculture de 2010, le chef de l'Etat ne se privera pas d'ailleurs de dire que l'environnement, "ça commence à bien faire". Des mots restés dans les mémoires. 

7 mai 2010 : l'UE au secours de la Grèce


Coup d'éclat. Plombée par la crise et par un déficit structurel, la Grèce est en grandes difficultés au début de l'année 2010. Les agences de notation, qui tour à tour abaissent la note de la dette du pays, menacent de l'asphyxier et de le conduire à la banqueroute. Très vite, Nicolas Sarkozy, conscient que c'est l'ensemble de la zone euro qui est en danger, se prononce pour une aide européenne à Athènes. Il lui faudra notamment convaincre Angela Merkel. Et il y parviendra le 15 mars, le 11 avril et enfin le 7 mai, avec la négociation puis l'annonce d'un plan d'aide européen de 110 milliards d'euros, reposant sur des prêts bilatéraux. L'un de ses succès à l'international à ce jour. Le chef de l'Etat sera aussi dit-on à l'origine du fonds de stabilisation de 750 milliards d'euros mis en place par l'UE par la suite. Le Portugal et l'Irlande en ont depuis bénéficié.

16 juin : la réforme des retraites


Débat. Après les régionales, Nicolas Sarkozy, sans doute sensible à la surveillance des agences de notation, lance une vaste réforme des retraites qui ne figurait pas dans son projet en 2007. Celle-ci est vite présentée comme la grande réforme du quinquennat. Le 16 juin, les grandes lignes sont annoncées : le gouvernement va repousser les bornes d'âges à 62 ans pour l'âge légal et à 67 ans pour la retraite sans décote. La grogne est immédiate. Alors que le projet est soumis au parlement le 7 septembre, elle va s'intensifier jusqu'à devenir un mouvement social massif en octobre, avec notamment la mobilisation des jeunes et plusieurs épisodes de violence. Adoptée le 27 octobre, la réforme aura longtemps été parasitée par l'affaire Bettencourt-Woerth...

16 juin 2010 : l'affaire Woerth


Coup dur. L'affaire Clearstream a été éclipsée pendant l'été 2010 par une autre bombe judicaire et politique : l'affaire Bettencourt. Un dossier familial, mettant en scène le conflit entre une milliardaire et sa fille, qui s'est transformé en affaire d'Etat le 16 juin, après la révélation d'enregistrements clandestins réalisés par un majordome... Alors que plusieurs ministres sont mis sur la touche pour avoir abusé des moyens de l'Etat (Christian Blanc, Alain Joyandet, Fadela Amara), l'affaire met en difficulté Eric Woerth, ancien ministre du Budget devenu ministre du Travail en charge des retraites. Le nom de Nicolas Sarkozy sera lui aussi cité dans l'affaire qui reste une zone d'ombre du quinquennat. Eric Woerth a été écarté du gouvernement en novembre 2010 et reste sous la menace de la justice. 

31 juillet 2010 : le discours de Grenoble


Polémique. L'été 2010 correspond à un virage sécuritaire pour bon nombre de commentateurs de la vie politique. Après des violences à Grenoble, où des policiers ont été les cibles de tirs à balles réelles, et après l'attaque d'un commissariat à Saint-Aignan par des gens du voyage, Nicolas Sarkozy prononce un discours très musclé dans la capitale de l'Isère. Le chef de l'Etat y exprime le souhait de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère qui porterait atteinte à la vie d'un représentant de l'Etat. Un projet qui donnera lieu à une loi controversée. Il souligne aussi sa volonté de mettre fin à "50 années d'immigration insuffisamment régulées qui ont abouti à un échec de l'intégration". Le discours de Grenoble reste comme l'un des plus controversés du quinquennat et donnera bientôt lieu à une nouvelle polémique sur les Roms.  


14 septembre 2010 : la loi sur le voile intégral


Loi. Le 14 septembre 2010, le Parlement a adopté la loi interdisant "la dissimulation du visage dans l'espace public" avec au mieux l'accord, au pire l'abstention des élus d'opposition. Malgré un avis défavorable du Conseil d'État, le texte, entré en vigueur très récemment, interdit "tout accessoire ou vêtement rendant impossible l'identification d'une personne dans l'espace public". Il prévoit une amende allant jusqu'à 150 euros et/ou un "stage de citoyenneté" pour les personnes qui l'enfreindront. Evitant sémantiquement toute discrimination envers les musulmans (jamais ne sont mentionnées la "burqa" et le "niqab"), la loi a par ailleurs été accompagnée d'une circulaire qui encadre son application par les forces de l'ordre. 

16 septembre 2010 : clash européen sur les Roms


Polémique. Le 19 juillet, la mort d'un Rom français, abbatu à un barrage de police, provoque l'attaque d'un commissariat par des gens du voyage. L'événement est l'élément déclencheur de l'une des principales crises du quinquennat. Après le discours de Grenoble, une vague d'expulsions de Bulgares et de Roumains est lancée. Très vite, la presse révèle l'existence d'une circulaire et d'un fichier ciblant explicitement les Roms. Des outils contraires au droit européen. Le 14 septembre, la commissaire européenne à la Justice et aux droits des citoyens, Viviane Reding, annonce son intention de déclencher une procédure devant l'UE. Ses propos provoqueront un clash sans précédent, incarnée par une dispute "violente" entre Nicolas Sarkozy et José Manuel Barroso, le 16 septembrte, à Bruxelles. Il faudra plusieurs semaines de tractations pour éteindre l'incendie.

14 novembre 2010 : le remaniement ministériel


Flop. C'est l'un des grands feuilletons de ce quinquennat. A la fin juin 2010, plombé par plusieurs scandales touchant des membres du gouvernement (Christian Blanc, Alain Joyandet, Fadela Amara, Eric Woerth...), Nicolas Sarkozy annonce un remaniement profond. Mais ce dernier ne pourra avoir lieu qu'à l'automne, après l'adoption de la réforme des retraites. Cet agenda inédit va donner lieu à cinq mois fous de pronostics pour finalement aboutir, le 14 novembre, à un renouvellement réduit. Nicolas Sarkozy signe la fin de l'ouverture en se séparant de Bernard Kouchner et recentre son gouvernement autour du RPR d'antan, avec notamment le retour d'Alain Juppé. Surtout, face aux pressions des députés, il est contraint de reconduire François Fillon dans ses fonctions, au grand dam de Jean-Louis Borloo. Un tournant dans ce quinquennat ?  


11 janvier 2011 : les vacances Michèle Alliot-Marie


Coup dur. Le 2 février, le Canard enchaîné révèle que Michèle Alliot-Marie, ses parents et son compagnon Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement, ont passé leurs vacances de fin d'année en Tunisie et ont profité du jet d'un homme d'affaire proche du régime de Ben Ali, Aziz Miled. En pleine révolution du Jasmin, l'affaire prend des proposions considérables. D'autant plus considérables que le 11 janvier, la nouvelle patronne du Quai d'Orsay avait déjà proposé au régime chancelant l'aide de la France, arguant du "savoir-faire de nos forces de sécurité". Considéré comme une connivence intolérable avec un régime dictatorial, l'affaire des vacances tunisiennes provoquera la démission de "MAM" et surtout une nouvelle crise gouvernementale, à peine deux mois après le remaniement.  


3 février 2011 : l'affaire Laetitia


Polémique. Le 3 février 2011, une intervention de Nicolas Sarkozy met dans une colère noire les magistrats. L'affaire Laetitia bat alors son plein. Cette jeune fille, disparue depuis deux semaines, aurait été victime de Tony Meilhon, fraîchement libéré de prison après plusieurs condamnations pour viol et vols à main armée. Au commissariat d'Orléans, le chef de l'Etat promet que les "dysfonctionnements graves" de la justice qui ont permis sa remise en liberté seraient sanctionnés. La grogne des magistrats, dont beaucoup considèrent déjà qu'ils n'ont plus les moyens de travailler convenablement après une série de réformes discutables, est inévitable. Elle durera près de 15 jours et s'étendra progressivement à toute la France, avec par endroits des procédures bloquées dans les tribunaux. Un mouvement encore inédit.

3 mars 2011 : la fin du bouclier fiscal


Recul. Une grande réforme fiscale était certes annoncée depuis plusieurs mois. Mais le 3 mars 2011, le gouvernement l'a annoncé officiellement par la voix de François Fillon : le bouclier fiscal sera supprimé en échange d'un allègement voire d'une abrogation de l'ISF. Mis en œuvre à l'été 2007, le bouclier fiscal, qui limitait à 50 % le taux d'imposition des particuliers, était très contesté. Coûteux (591 millions d'euros remboursés par l'Etat en 2010) et bénéficiant en majorité aux plus riches, il ne semblait pas avoir réduit l'évasion fiscale. Son principal objectif. Avec sa suppression, c'est un marqueur de la politique de Nicolas Sarkozy qui s'apprête ainsi à sauter. Il s'agissait en effet de l'une des mesures phare du "paquet fiscal" adopté dans l'euphorie de la victoire. 

21 mars 2011 : la guerre en Libye


Cout d'éclat. La France avait tardé à soutenir l'insurrection en Tunisie. Elle sera en première ligne en Libye où le peuple s'est soulevé contre Kadhafi dès le 13 février 2011. Oubliée la visite du "guide" à Paris en 2007 : le 11 mars 2011, en présence de Bernard Henry-Levy, Nicolas Sarkozy reçoit les représentants des insurgés et est le premier chef d'Etat à leur apporter un soutien officiel. Dix jours plus tard, la France est à la manœuvre pour arracher à l'ONU une résolution autorisant des frappes aériennes contre les forces de Kadhafi. Celles-ci s'apprêtaient à faire un massacre à Benghazi, le fief des insurgés. Le 21 mars, les Rafales et Mirages français seront les premiers à tirer avant que les Américains puis l'Otan ne prennent le contrôle des opérations. Aujourd'hui, l'intervention aérienne fait craindre l'enlisement.

27 mars 2011 : le choc des cantonales


Coup dur. On parlait d'une dizaine avant le scrutin. Finalement, le PS n'a remporté que trois départements à l'issue des élections cantonales des 20 et 27 mars 2011 : le Jura, les Pyrénées Atlantiques et La Réunion. La droite, elle, a repris le Val-d'Oise à la gauche. La terre d'élection d'un certain Dominique Strauss-Kahn... Une maigre consolation pour Nicolas Sarkzoy qui ne peut que constater la France des départements reste majoritairement rose. Surtout, le scrutin a confirmé la percée du FN version Marine Le Pen et montré les divisions de l'UMP à son sujet, entre le duo Sarkozy-Copé adpete du "ni ni" (ni FN ni PS au second tour) et un axe Fillon-Juppé-Borloo défendant le vote républicain. Les prémices d'un 21 avril "à l'envers" en 2012  ? 

5 avril 2011 : le débat sur la laïcité


Polémique. Nicolas Sarkozy le réclamait depuis le mois de janvier. Petit frère du débat sur l'identité nationale, le débat sur la laïcité, auparavant dénommé "débat sur l'islam", a été organisé par l'UMP juste après les cantonales. Suffisamment près de l'élection en tout cas pour qu'il monopolise l'attention lors de la campagne et pour qu'il soit interprété comme une nouvelle "manœuvre" de Nicolas Sarkozy en direction des électeurs du FN. En plus des virulentes critiques et des accusations de stigmatisation qu'il a suscité, ce débat, totalement assumé par le nouveau patron de l'UMP Jean-François Copé, aura cette fois plongé la majorité dans  les divisions, sur fond de déclarations choc de Claude Guéant, le nouveau ministre de l'Intérieur. Conclu par une convention le 5 avril, il a finalement donné lieu à 26 propositions de l'UMP. 

23 avril 2011 : Carla Bruni enceinte ?


Rumeur. La rumeur s'est répandue comme une trainée de poudre sur le Web dans le week-end des 22 et 23 avril : Carla Bruni serait enceinte. Rondeurs inhabituelles, arrêt surprenant de la cigarette, annonce de jumeaux, démarches d'adoption... Depuis une révélation du magazine Closer, non confirmée par l'Elysée, tous les indices et tous les scénarios sont bons pour spéculer sur un heureux événement au sein du couple présidentiel. Lors d'une visite officielle en Inde en décembre 2010, la presse people avait déjà fait état des prières de Carla Bruni-Sarkozy pour avoir un garçon. Une naissance à l'Elysée en fin d'année serait en tout cas un événement pour deux raisons : elle serait une première pour un président en exercice et surtout elle viendrait perturber la campagne du président sortant en 2012.

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