Selon le rapport annuel
du médiateur national de l’énergie, publié mardi 20 mars, la précarité
énergétique concernerait 3,8 millions de ménages modestes (8 millions de
personnes), qui consacrent plus de 10% de leur budget à leurs dépenses
énergétiques. Selon ce rapport, les difficultés de paiement représentent
plus de 15% des saisines du médiateur en 2011. La dette moyenne s’élève
à 1900 euros. Actuellement 650 000 personnes bénéficient de tarifs
sociaux pour l’électricité et 300 000 pour le gaz, alors qu’il y aurait
2,3 millions d’ayants droit. Un nombre qui devrait continuer
d'augmenter.
Depuis deux ans, les prix de l'énergie s'envolent: + 25% pour
l’électricité et +8% pour le gaz. Pourtant les tarifs en France restent
bien inférieurs à ceux pratiqués chez nos voisins européens. Et, selon
EDF, la hausse des tarifs de l’électricité et du gaz, encore largement
réglementée, est inéluctable. Selon certains experts, elle pourrait même
atteindre 30% d'ici 5 ans.
Pour résister à la hausse des prix, certains préconisent surtout de
limiter la consommation énergétique, qui a triplé au court des trente
dernières années. Le kilowatt-heure le moins cher restant toujours celui
qui n’est pas consommé, ce ne serait donc pas tant sur le prix de
l’électricité qu’il faudrait jouer mais davantage sur les modes de
consommation.
En avril 2011, le gouvernement avait pris des mesures d'urgence
pour freiner les hausses de prix jusqu'aux élections présidentielles.
Mais le prix de l'électricité et du gaz peuvent-ils être gelés
durablement?
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