vendredi 20 avril 2012

Faut-il geler le prix de l'électricité et du gaz ?

Selon le rapport annuel du médiateur national de l’énergie, publié mardi 20 mars, la précarité énergétique concernerait 3,8 millions de ménages modestes (8 millions de personnes), qui consacrent plus de 10% de leur budget à leurs dépenses énergétiques. Selon ce rapport, les difficultés de paiement représentent plus de 15% des saisines du médiateur en 2011. La dette moyenne s’élève à 1900 euros. Actuellement 650 000 personnes bénéficient de tarifs sociaux pour l’électricité et 300 000 pour le gaz, alors qu’il y aurait 2,3 millions d’ayants droit. Un nombre qui devrait continuer d'augmenter.
Depuis deux ans, les prix de l'énergie s'envolent: + 25% pour l’électricité et +8% pour le gaz. Pourtant les tarifs en France restent bien inférieurs à ceux pratiqués chez nos voisins européens. Et, selon EDF, la hausse des tarifs de l’électricité et du gaz, encore largement réglementée, est inéluctable. Selon certains experts, elle pourrait même atteindre 30% d'ici 5 ans.
Pour résister à la hausse des prix, certains préconisent surtout de limiter la consommation énergétique, qui a triplé au court des trente dernières années. Le kilowatt-heure le moins cher restant toujours celui qui n’est pas consommé, ce ne serait donc pas tant sur le prix de l’électricité qu’il faudrait jouer mais davantage sur les modes de consommation.
En avril 2011, le gouvernement avait pris des mesures d'urgence pour freiner les hausses de prix jusqu'aux élections présidentielles. Mais le prix de l'électricité et du gaz peuvent-ils être gelés durablement? 

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