mercredi 25 avril 2012

Aller de l'avant dans l'esprit du temps

Ce troisième film long métrage de la série des Zeitgeist (+ addendum), écrit et réalisé par Peter Joseph, est sans aucun doute le plus construit et le plus abouti de tous les films du genre !!! Ce documentaire admirable réussi le tour de force de nous offrir une analyse complète et très pertinente de la situation actuelle de notre civilisation d’un point de vue sociologique & économique, et nous propose ensuite, en guise de porte de sortie, une vision crédible de l’avenir (inspirée de Jacque Fresco, ingénieur futuriste talentueux) : « Le Projet Venus », établie sur une nouvelle « économie basée sur les ressources » et de véritables valeurs humaines (avant l’auto-destruction programmée de l’humanité si nous ne changeons pas immédiatement notre système de valeurs et nos comportements contre-nature & suicidaires…).

(Le Zeitgeist est un terme allemand signifiant « l’esprit du temps », utilisé notamment dans la philosophie de l’histoire. Ce mot a été théorisé par Hegel, puis par Heidegger, et dénote le climat intellectuel ou culturel d’une époque.)


mouvement unificateur, décentralisé, apolitique et areligieux,
qui s’adresse à l’ensemble des citoyens soucieux du monde dans lequel ils vivent.
Il diffuse des informations relatives à l’état de notre société, ses mécanismes, son rapport à l’environnement et propose des solutions afin qu’émerge un monde plus équitable et durable grâce à l’Économie Basée sur les Ressources.

(en raison de la richesse de ce film de 2h41mn et du sous-titrage imposant, nous vous conseillons de le visionner une première fois en totalité, puis de consulter ensuite si nécessaire la retranscription intégrale des dialogues ci-dessous…)


RETRANSCRIPTION INTÉGRALE DU SOUS-TITRAGE EN FRANÇAIS


« Dans une société décadente, l’Art, s’il est véritable, doit aussi refléter ce déclin. Et à moins qu’il ne veuille briser la foi dans sa fonction sociale, l’Art doit montrer le monde comme ouvert au changement. Et aider à le changer. » (Ernst Fischer)
Emeutes meurtrières pendant le plan du gouvernement pour éviter un défaut sur ses prêts… c’est que le chômage ne cesse d’augmenter et il doit continuer d’augmenter simplement parce que nous avons un excès de biens… tout ça n’est que de l’argent emprunté… et cette dette est détenue par des banques dans d’autres pays… de l’A-R-G-E-N-T, sous la forme d’un prêt personnel commode… un filtre de cigarette qui n’altère pas le goût… une liqueur de malt 45°… Ça vous excite ?!… les Etats-Unis projettent de bombarder l’Iran… l’Amérique parraine des attaques terroristes en Iran…
Ma grand-mère était une personne merveilleuse, elle m’a appris à jouer au Monopoly. Elle a compris que le but du jeu, c’est d’acquérir. Qu’en accumulant tout ce qu’elle pourrait, elle deviendrait « le maître du jeu ». Après quoi, elle me disait toujours la même chose. Elle me regardait et disait : « Un jour, tu apprendras à jouer ». Un été, j’ai joué au Monopoly presque chaque jour, toute la journée, et cet été là, j’ai appris à jouer le Jeu. J’en suis venu à comprendre que la seule manière de gagner est de se dévouer totalement à l’acquisition. J’en suis venu à comprendre que l’argent et la possession sont les moyens de marquer des points. Et à la fin de cet été, j’étais plus impitoyable que ma grand-mère. J’étais prêt à détourner les règles s’il le fallait, pour gagner la partie… et je me suis assis avec elle pour jouer et la battre. Je lui ai pris tout ce qu’elle avait. Je l’ai regardée donner son dernier dollar et sombrer dans une défaite totale. Et alors, elle avait une chose de plus à m’apprendre.
Ainsi, elle m’a dit :
« Maintenant tout retourne dans la boîte. Toutes ces maisons et ces hôtels. Tous les chemins de fer et entreprises de services publics… tous ces biens et tout cet argent merveilleux… maintenant tout retourne dans la boîte. Rien de tout ça n’était vraiment à toi. Tu étais excité par tout ça pendant un moment. Mais c’était là, avant que tu prennes place à cette table et ce sera là après ton départ – les joueurs viennent – les joueurs partent. Maisons et voitures… titres et vêtements… même ton corps. »
Car le fait est que tout ce que j’étreins, consomme et amasse va retourner dans la boîte et je vais tout perdre. Donc vous devez vous demander, quand vous obtenez finalement l’ultime promotion, quand vous avez fait l’achat ultime, quand vous avez acheté l’ultime maison, quand vous avez sécurisé vos économies et grimpé les échelons du succès vers les plus élevés que vous puissiez éventuellement atteindre… et que le frisson disparaît ; et il disparaîtra…
« Et après ? »
Quelle distance devez-vous parcourir sur cette route avant de voir où cela mène?
Certes vous comprenez que ça ne sera jamais assez. Donc vous devrez vous poser la question :
Qu’est-ce qui importe ?
Elles sont attirantes !
Elles sont riches !
Et elles sont gâtées !
Le show américain n° 1 est de retour !

Gentle Machine Productions Présente
Un Film de Peter Joseph

Quand j’étais un jeune homme, grandissant à New-York, j’ai refusé de prêter serment d’allégeance au drapeau. Évidemment j’ai été envoyé au bureau du principal. Et il me demanda « Pourquoi ne veux-tu pas prêter allégeance ? Tout le monde le fait. » Je répondis que tout le monde croyait autrefois que la Terre était plate mais cela ne veut pas dire qu’elle l’était. Je lui ai expliqué que l’Amérique devait tout ce qu’elle possède à d’autres cultures et à d’autres pays et que je préférais plutôt prêter allégeance à la Terre et tous ses habitants. Inutile de dire qu’il ne fallut pas longtemps avant que je quitte complètement l’école et que j’installe un laboratoire dans ma chambre. Là, j’ai commencé à appréhender la science et la nature. J’ai alors réalisé que l’Univers est régi par des lois et que l’être humain, ainsi que la société elle-même, n’étaient pas exempts de ces lois.
Puis vint la crise de 1929 ou ce que nous appelons maintenant « La Grande Dépression ». J’ai trouvé difficile de comprendre pourquoi des millions de gens étaient sans travail, sans-abri, affamés, alors que toutes les usines étaient bien là, les ressources n’avaient pas changé. C’est alors que j’ai réalisé que les règles du jeu économique étaient intrinsèquement invalides.
Peu de temps après vint la Seconde Guerre mondiale où les différentes nations se sont systématiquement détruites les unes les autres. Plus tard, j’ai calculé que toutes les destructions et les ressources gaspillées, consacrées à cette guerre, auraient pu facilement répondre à l’ensemble des besoins de chaque homme sur la planète.
Depuis ce temps-là, j’ai observé l’humanité mettre en scène sa propre extinction. J’ai constaté que les précieuses ressources finies sont systématiquement gaspillées et détruites au nom du profit et du marché libre. J’ai vu les valeurs sociales réduites aux notions factice du matérialisme et de la consommation aveugle. Et j’ai observé les pouvoirs monétaires prendre le contrôle des structures politiques des sociétés prétendument libres.
J’ai 94 ans maintenant. et je crains que ma disposition soit la même que ce qu’elle fût il y a 75 ans.
Cette merde doit cesser.
[ L'ESPRIT DU TEMPS ]
[ ALLER DE L'AVANT DANS L'ESPRIT DU TEMPS ! ]
[ "Ne doutez jamais qu'un petit groupe de citoyens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En effet, rien d'autre n'y est jamais parvenu." (Margaret Mead) ]

Première partie : La Nature Humaine

Alors vous êtes scientifique et quelque part sur la route, s’encastre dans votre tête l’inévitable dilemme « Nature contre Culture » et c’est au moins aussi confus que Coca contre Pepsi ou les Grecs contre les Troyens.
Donc « Nature contre Culture », cela simplifie à l’excès la vision de la portée de nos influences.
L’influence depuis la façon dont une cellule traite une crise énergétique jusqu’à ce qui fait de nous ce que nous sommes au niveau le plus individualiste de la personnalité.
Vous êtes face à cette dichotomie complètement faussée, construite autour du concept déterministe de la nature qui serait à la base des causalités.
« La vie c’est l’ADN et le code des codes, et le Saint-Graal, et tout est dirigé par lui… »
Et d’un autre côté, une perspective beaucoup plus scientifique des sciences sociales qui est :
Nous évoluons comme des « organismes sociaux » et que la biologie n’est qu’un bouillon de culture.
Les hommes sont libres de leur condition biologique et bien évidement, ces deux vues sont des non-sens.
Ce qu’il faut voir, c’est qu’il est virtuellement impossible de comprendre la façon dont la biologie fonctionne en dehors du contexte environnemental.

[C'est génétique]

Une des idées reçues les plus folles mais cependant répandue est la notion potentiellement dangereuse du :
« Oh, ce comportement est génétique ».
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire toutes sortes de choses subtiles, si vous connaissez la biologie moderne, mais pour la plupart des gens ça signifie :
une vision déterministe de la vie enracinée dans la biologie et la génétique, les gènes sont égale aux choses qui ne peuvent changer, les gènes sont égale aux choses inévitables et l’on ne devrait pas gaspiller de ressources pour essayer de réparer ces choses.
Impossible également de mettre à disposition les énergies de la société pour l’améliorer, parce que c’est inéluctable et impossible à changer… et c’est un pur non-sens.

[Maladie]

Il est largement admis que les conditions du trouble du déficit de l’attention sont génétiquement programmées ainsi que les conditions de la schizophrénie.
La vérité est à l’opposé.
Rien n’est programmé génétiquement.
Il y a des maladies très rares – une petite poignée – extrêmement peu répandues dans la population qui sont vraiment déterminées génétiquement.
Les conditions les plus complexes pourraient avoir une prédisposition aux composantes génétiques mais une prédisposition diffère d’une prédétermination.
L’ensemble des recherches sur l’origine des maladies dans le génome étaient vouées à l’échec avant même que quiconque y pense parce que la plupart des maladies ne sont pas génétiquement prédéterminées.
Les maladies cardiaques, cancers, accidents vasculaires cérébraux, conditions rhumatoïdes, maladies auto-immunes en général, problèmes de santé mentale, toxicomanie…
Aucune d’entre elles ne sont génétiquement déterminées.
Le cancer du sein, par exemple, sur 100 femmes atteintes du cancer du sein, seulement 7 portent les gènes du cancer du sein.
93 ne les ont pas, et sur 100 femmes qui ont les gènes, toutes, n’auront pas le cancer.

[Comportement]

Les gènes ne sont pas juste des choses qui nous font nous comporter d’une manière particulière indépendamment de notre environnement.
Les gènes nous donnent différentes façons de réagir à notre environnement.
Et, en fait, il semble que certaines des premières influences dans l’enfance et le type d’éducation des enfants affectent l’expression des gènes en activant ou désactivant différents gènes pour vous mettre sur une différente piste de développement qui convienne au monde auquel vous devez faire face.
Donc, par exemple :
Une étude menée à Montréal auprès de victimes de suicides a examiné les autopsies du cerveau de ces personnes, et il s’est avéré que, si une victime de suicide (qui sont généralement de jeunes adultes) a été maltraitée dans son enfance, l’abus a provoqué une modification génétique dans le cerveau qui est absente dans le cerveau des gens qui n’ont pas été maltraités.
C’est une atteinte épigénétique, « épi » signifie « au-dessus de », de sorte que l’influence épigénétique est ce qui se passe dans l’environnement pour activer ou désactiver certains gènes.
En Nouvelle-Zélande, une étude a été faite dans une ville appelée Dunedin dans laquelle quelques milliers d’individus ont été étudiés de leur naissance à leur 20 ans.
Ils ont découvert qu’ils pouvaient identifier une mutation génétique, un gène anormal qui avait certaines corrélations avec une prédisposition à commettre des actes de violence mais seulement si l’individu avait également été soumis à de sévères maltraitances infantiles.
En d’autre termes, un enfant doté de ce gène anormal ne sera pas plus enclin à la violence que les autres, et, en vérité, possède un taux de violence plus bas que les personnes aux gènes normaux à condition de ne pas avoir été maltraité durant son enfance.
Un autre très bon exemple de la façon dont les gènes ne sont pas déterminants:
Une technique fantaisiste permet de retirer un gène spécifique d’une souris afin que cette dernière et sa descendance n’aient pas ce gène.
Vous avez neutralisé ce gène.
Donc, il y a ce gène qui encode une protéine qui a quelque chose à voir avec l’apprentissage et la mémoire, et avec cette fabuleuse démonstration vous neutralisez ce gène et vous avez une souris qui n’apprend plus aussi bien.
« Oh ! Une base génétique de l’intelligence ! ».
Ce qui fût beaucoup moins apprécié dans cette étude marquante qui a été reprise par la presse de droite, comme de gauche, c’est de reprendre ces souris génétiquement affaiblies et de les élever dans un environnement plus enrichi et plus stimulant qu’une souris normale dans une cage de laboratoire et elles ont complètement surmonté ce déficit.
Donc, lorsque l’on dit dans un sens contemporain « Oh, ce comportement est génétique » en allant jusqu’à penser que c’est encore une expression valable à utiliser, ce qu’il faut plutôt dire c’est : « Il y a une contribution génétique à la façon dont cet organisme répond à l’environnement ».
Les gènes peuvent influencer la rapidité avec laquelle l’organisme fera face à un certain défi environmental.
Vous savez, ce n’est pas la version que la plupart des gens ont en tête et sans vouloir faire de grand discours, mais fonctionner avec la vieille rengaine « C’est génétique », ce n’est pas si éloigné de l’histoire de l’eugénisme et de tous ces trucs.
C’est un préjugé très répandu et c’est potentiellement assez dangereux.
Une raison qui veut que l’explication de la violence soit biologique est une hypothèse qui est potentiellement dangereuse, et pas seulement trompeuse ça peut vraiment faire du mal… parce que si vous croyez cela vous pouvez très bien dire :
« Et bien, il n’y a rien que l’on puisse faire pour changer la prédisposition des gens à devenir violents ; tout ce que nous pouvons faire c’est les punir – les enfermer ou les exécuter – mais nous n’avons pas à nous soucier de changer l’environnement social ou les pré-conditions sociales qui peuvent mener beaucoup de gens à devenir violents parce que « ce n’est pas pertinent ».
L’argument génétique nous permet le luxe d’ignorer le passé et le présent des facteurs historiques et sociaux.
Et, d’après les propos de Louis Menand – qui a écrit dans le New Yorker – il dit, très habilement :
« Tout est dans les gènes… une explication de la façon dont les choses sont faites qui ne menace pas les choses comme elles sont.
Pourquoi quelqu’un devrait se sentir malheureux ou s’engager dans un comportement antisocial, quand cette personne vit dans la plus libre et la plus prospère nation sur Terre ?
Cela ne peut être le système.
Il doit y avoir un défaut quelque part dans le câblage. »
Ce qui est une bonne façon de le dire.
Donc, l’argument génétique est simplement un échappatoire qui nous permet d’ignorer les facteurs sociaux, économiques et politiques qui, en fait, sont à la base de nombreux troubles comportementaux.

[Etude de cas: Addiction]

Les dépendances sont généralement considérées comme des problèmes liés à la drogue, mais en regardant d’une manière générale, je définis l’addiction comme tout comportement qui soit associé à l’envie avec un soulagement temporaire et des conséquences négatives à long terme avec une perte de contrôle de telle sorte que la personne souhaite arrêter ou promet de le faire mais ne peut s’y tenir et quand vous comprenez cela, vous voyez qu’il existe plusieurs autres dépendances que simplement celles liées aux drogues.
Il y a l’addiction au travail, l’addiction au shopping, à Internet, aux jeux vidéo…
Il y a l’addiction au pouvoir. Les gens qui ont du pouvoir mais qui en veulent toujours plus; rien n’est jamais suffisant pour eux.
L’acquisition – les compagnies qui doivent posséder toujours plus.
La dépendance au pétrole ou, tout du moins, à la richesse et aux produits rendus accessibles par le pétrole.
Regardez les conséquences négatives sur l’environnement.
Nous détruisons la terre où nous habitons au nom de cette dépendance.
Maintenant, ces addictions sont, de loin, plus dévastatrices dans leurs conséquences sociales que les comportements cocaïnomanes ou héroïnomanes de mes patients du quartier Est.
Néanmoins, ils sont récompensés et considérés comme respectables.
Le cadre d’une entreprise de tabac qui enregistre un bénéfice plus élevé, obtiendra une récompense bien plus grande.
Il ne fera face à aucune conséquence négative, judiciaire ou autre.
En réalité, il est un membre respecté du conseil d’administration de plusieurs autres sociétés.
Pourtant, les maladies liées à la fumée du tabac tuent 5,5 millions de personnes à travers le monde chaque année.
Aux États-unis, elles tuent 400.000 personnes par an.
Et à quoi ces gens sont-ils dépendants ? Au profit.
Ils sont dépendants à un tel point qu’ils sont actuellement dans le déni à propos de l’impact de leurs activités, ce qui est typique des toxicomanes, le déni.
Et c’est une addiction respectable. C’est respectable d’être dépendant du profit, peu importe ce qu’il en coûte.
Donc ce qui est acceptable et ce qui est respectable est un phénomène hautement arbitraire dans notre société et il semblerait que plus le mal est grand, plus l’addiction est respectable.

[Le Mythe]

La croyance populaire dit que les drogues sont addictives en elles-mêmes.
En fait, la guerre contre la drogue repose sur l’idée que si vous coupez l’approvisionnement des drogues, vous pouvez agir contre la dépendance, de cette façon.
Maintenant, si vous concevez la dépendance plus largement, nous constatons que rien n’est de nature addictive.
Aucune substance, aucune drogue ne sont en elles-mêmes addictives et aucun comportement n’est en lui-même addictif.
Beaucoup de gens peuvent faire du shopping sans devenir des acheteurs compulsifs.
Tout le monde ne développe pas une addiction à la nourriture.
Tout le monde ne devient pas alcoolique en buvant un verre de vin.
La vraie question est donc de comprendre ce qui prédispose les gens car c’est la combinaison d’un individu prédisposé et de la substance ou du comportement potentiellement addictif qui rendent pleinement possible l’apparition d’une addiction.
Pour faire court, ce n’est pas la drogue qui est addictive.
La question, c’est la prédisposition de l’individu à être dépendant d’une substance particulière ou d’un comportement.

[Environnement]

Si nous voulons comprendre ce qui prédispose certaines personnes, nous devons observer les expériences vécues.
La vieille idée, bien que dépassée, mais qui reste largement soutenue, que les addictions sont liées à des causes génétiques, est simplement indéfendable scientifiquement.
Ce qu’il se passe en réalité, c’est que certaines expériences vécues prédisposent les gens.
Les expériences de la vie non seulement forgent la personnalité et les besoins psychologiques mais également le cerveau d’une certaine façon.
Et ce processus commence in utero.

[Prénatal]

Il a été démontré, par exemple, que si vous stressez les mères pendant la grossesse, leurs enfants seront plus susceptibles d’avoir des traits qui les prédisposeront à l’addiction et ce, parce que le développement est façonné par la psychologie et l’environnement social.
Ainsi, la biologie des êtres humains est très affectée et programmée par les expériences de la vie, qui commence in utero.
L’environnement ne commence pas à la naissance.
L’environnement commence dès que vous avez un environnement, dès que vous êtes un fœtus, vous êtes soumis à toutes sortes d’informations arrivant par les circulations maternelles.
Hormones, niveau de nutriments…
Un exemple historique notoire est quelque chose appelé le « Dutch Hongerwinter ».
En 1944, les Nazis occupaient la Hollande et pour un tas de raisons, ils décidèrent de prendre toute la nourriture et de la détourner vers l’Allemagne ; pendant trois mois tout le monde était affamé et des dizaines de milliers de personnes moururent de faim.
Quel est l’effet de la famine hivernale Hollandaise :
Si vous étiez un fœtus du deuxième ou du troisième trimestre pendant la famine votre corps aurait « appris » quelque chose de vraiment unique pendant cette période.
Il s’avère qu’au deuxième et troisième trimestre, votre corps essaie d’en apprendre plus sur l’environnement.
Est-ce menaçant là-dehors ?
Est-ce abondant ? Combien de nutriments je reçois par la circulation maternelle ?
Soyez un foetus affamé pendant cette période et votre corps se programme pour toujours à être vraiment, vraiment très avare de sucre et de graisse, et à en stocker chaque petite portion.
Soyez un fœtus de la famine hivernale Hollandaise et un demi-siècle plus tard, toutes choses étant égales, vous êtes plus susceptible de souffrir d’hypertension artérielle, d’obésité ou de syndrome métabolique.
C’est l’environnement impactant dans un endroit très inattendu.
Vous pouvez stresser des animaux en laboratoire pendant leur grossesse et leur progéniture sera plus susceptible de consommer de la cocaïne ou de l’alcool une fois adulte.
Vous pouvez stresser des femmes enceintes. Par exemple, dans une étude Britannique, les femmes qui ont été abusées pendant leur grossesse auront un taux plus élevé de cortisol, l’hormone du stress, dans le placenta et à la naissance, leurs enfants seront plus susceptibles d’être prédisposés à l’addiction dès l’âge de 7 ou 8 ans.
Donc, le stress in utero prépare le terrain à toutes sortes de problèmes de santé mentale.
Une étude Israélienne a été réalisée sur des enfants qui sont nés de femmes enceintes avant le début de la guerre de 1967…
Ces femmes, évidemment, étaient très stressées et parmi leurs enfants les cas de schizophrénie étaient plus élevés que la population moyenne.
Donc, il y a actuellement de nombreuses preuves que les actions prénatales ont un impact majeur sur le développement de l’être humain.

[La petite enfance]

Le point important sur le développement humain et plus spécifiquement sur celui de son cerveau, c’est qu’il se fait principalement sous l’influence de l’environnement et surtout après la naissance.
Maintenant, si vous nous comparez à un cheval qui est capable de courir le premier jour de sa vie, nous voyons que nous sommes vraiment peu dévelopés.
Nous ne pouvons rassembler la coordination neurologique de l’équilibre, de la force musculaire et de l’acuité visuelle avant un an et demi voire deux ans.
Cela est dû au fait que le développement cérébral du cheval se passe en sécurité dans l’utérus, tandis que chez l’être humain, il doit se produire après la naissance et cela s’explique par une simple logique évolutive avec l’augmentation du volume crânien qui fait de nous des êtres humains, le développement du cerveau antérieur est ce qui crée l’espèce humaine, en réalité.
Au même moment, nous devenons bipèdes, donc notre bassin se rétrécit pour s’y adapter. Désormais, nous avons un bassin étroit et un crâne plus large.
Bingo : nous devons naître prématurément.
Et cela signifie que le développement du cerveau qui chez d’autres animaux se produit in utero, chez nous, se produit après la naissance et en grande partie sous l’influence de l’environnement.
Le concept du Darwinisme Neuronal signifie simplement que les circuits qui reçoivent les entrées appropriées de l’environnement se développeront de manière optimale, alors que chez les autres, ils ne se développeront pas de manière optimale, voire pas du tout.
Si vous prenez un enfant pourvu d’une bonne vision à la naissance et que vous le placez dans une salle obscure pendant cinq ans, il en ressortira aveugle pour le reste de sa vie car les circuits liés à la vision requièrent des ondes lumineuses pour leur développement et sans cela, même les circuits rudimentaires présents et actifs à la naissance seront atrophiés, mourront et de nouveaux ne pourront se développer.

[La Mémoire]

Il y a une façon significative d’expliquer comment les premières expériences façonnent le comportement adulte, mais aussi, et surtout, les premières expériences dont on ne se souvient pas.
Il s’avère qu’il existe deux types de mémoire.
La mémoire explicite concerne le rappel, c’est celle qui permet de se rappeler des faits passés, des détails, des épisodes, et des circonstances.
Mais la structure du cerveau nommée l’Hippocampe, qui programme la mémoire de rappel, ne commence à se développer qu’à partir d’un an et demi et ne sera pas complètement développée avant bien plus tard.
C’est pourquoi pratiquement personne n’a de souvenirs de ses 18 premiers mois.
Mais il existe un autre type de mémoire que l’on appelle mémoire implicite qui est, en fait, une mémoire émotionnelle où l’impact émotionnel et l’interprétation que l’enfant fait de ses expériences sont ancrés dans le cerveau sous forme de circuits nerveux prêts à s’activer sans avertissement préalable.
Donc, pour vous donner un exemple clair, les gens qui ont été adoptés ont, très souvent, un sentiment de rejet tout au long de leur vie.
Ils ne peuvent se souvenir de leur adoption.
Ils ne peuvent se souvenir de la séparation de leur mère biologique car il n’y a rien qui le leur permet.
Mais la mémoire émotionnelle de la séparation et du rejet est profondément ancrée dans leur cerveau.
Par conséquent, ils sont beaucoup plus enclins à éprouver un sentiment de rejet et un grand bouleversement émotionnel lorsqu’ils ont le sentiment d’être rejetés par d’autres personnes.
Ce n’est pas propre aux personnes adoptées, mais c’est particulièrement fréquent dans leur cas, à cause de la fonction de la mémoire implicite.
Les gens dépendants, d’après toute la littérature scientifique et d’après mon expérience, les toxicomanes les plus endurcis ont pratiquement tous été maltraités étant enfant, ou ont subi de graves préjudices émotionnels.
Leurs souvenirs émotionnels ou implicites sont ceux d’un monde incertain et hostile ; les soignants ne sont pas dignes de confiance et les relations ne sont pas suffisamment réconfortantes pour s’ouvrir en toute confiance et donc leurs réactions ont tendance à les tenir éloignés de toutes relations vraiment intimes, à ne pas faire confiance aux soignants, aux médecins et à toute personne tentant de les aider et, généralement, à voir le monde comme un environnement hostile…
Et c’est simplement une fonction de la mémoire implicite qui a parfois rapport à des incidents dont ils ne se souviennent même pas.

[Le Toucher]

Les nourissons nés prématurément sont souvent placés dans des incubateurs avec toute une panoplie de gadgets et de machines pendant des semaines, voire des mois.
Il est désormais connu que si ces enfants étaient touchés et caressés dans le dos, seulement 10 minutes par jour, cela favoriserait le développement de leur cerveau.
Donc, le contact humain est essentiel pour le développement et, en vérité, les nourrissons n’ayant jamais été stimulés, mourraient.
Cela prouve à quel point le toucher est un besoin fondamental pour les êtres humains.
Dans notre société, il y a une tendance regrettable à dire aux parents de ne pas consoler leurs enfants, de ne pas les prendre dans leurs bras, de ne pas réconforter les nourrissons qui pleurent par peur de les gâter.
Et pour les encourager à dormir la nuit entière, vous ne les prenez alors pas dans vos bras…
Ce qui est précisément à l’opposé des besoins d’un enfant et ces enfants se rendorment peut-être parce qu’ils abandonnent et que leur cerveau s’éteint comme une façon de se défendre contre la vulnérabilité d’être complètement abandonnés par leurs parents mais leur mémoire implicite sera celle d’un monde qui n’en a que faire d’eux.

[L'enfance]

Un grand nombre de ces différences sont structurées très tôt dans la vie.
Dans un sens, l’expérience parentale de l’adversité, la façon dont la vie peut être dure ou agréable, est transmise aux enfants que ce soit par la dépression maternelle ou par des parents colériques avec leurs enfants parce qu’ils ont eu une mauvaise journée ou tout simplement fatigués en rentrant chez eux…
Et celles-ci ont un effet très puissant sur la programmation du développement des enfants, pour lequel nous savons beaucoup de choses aujourd’hui.
Mais cette première sensibilité n’est pas une erreur évolutive.
Elle existe aussi chez de nombreuses espèces différentes.
Même chez les jeunes pousses, il y a un processus adaptatif précoce au type d’environnement dans lequel elles croissent.
Mais pour les hommes, c’est une adaptation à la qualité des relations sociales.
Et donc, tôt dans la vie :
La manière dont vous êtes éduqué, les conflits et l’attention que vous recevez est un aperçu du genre de monde dans lequel il se peut que vous grandissiez.
Évoluez-vous dans un monde où vous devez vous battre pour obtenir ce que vous voulez, surveiller vos arrières, vous inquiéter de vous-même, apprendre à vous méfier des autres…
Ou si vous grandissez dans une société où vous dépendez de la réciprocité, de l’interdépendance, de la coopération, où l’empathie est importante, où votre sécurité dépend des bonnes relations entretenues avec les autres…
Et cela nécessite un développement émotionnel et cognitif très différent et c’est de cela dont il est question avec cette sensibilité précoce, et le rôle des parents est presque, tout à fait inconsciemment, un système pour leur faire passer cette expérience… du genre de monde dans lequel ils sont.
Le pédopsychiatre de renom, D.W Winnicott, déclara que, fondamentalement, deux choses peuvent mal se passer dans l’enfance.
L’une est « quand les choses arrivent alors qu’elle ne devraient pas arriver », et l’autre, « quand les choses devraient arriver, mais n’arrivent pas ».
Dans la première catégorie, ce sont les expériences dramatiques, de maltraitance et d’abandon de mes patients du quartier Est et de nombreux toxicomanes.
C’est ce qu’il ne devrait pas se passer, mais qui se passe.
Mais ensuite, il y a la sereine écoute ainsi que l’attention, non-distraite, des parents dont chaque enfant a besoin mais qu’ils, très souvent, ne reçoivent pas.
Ils ne sont pas maltraités. Ils ne sont pas négligés et ils ne sont pas traumatisés, mais ce qui devrait se produire est la présence de l’enrichissante disponibilité émotionnelle des parents qui ne leur est pas accessible en raison du stress dans notre société et dans le cercle parental.
Le psychologue Allan Schore appelle cela « L’Abandon de Proximité », quand le parent est physiquement présent mais émotionnellement absent.
J’ai passé environ… les 40 dernières années de ma vie à travailler avec les plus violents personnes que produits notre société : meurtriers, violeurs et ainsi de suite.
Dans la tentative de comprendre ce qui cause de cette violence.
J’ai découvert que les plus violents des criminels de nos prisons avaient eux-mêmes été victimes d’un degré de violence dans leur enfance qui était au-delà de tout ce que j’ai toujours imaginé de la violence infantile.
Je n’avais aucune idée de la profondeur de la dépravation avec laquelle les enfants de notre société sont trop souvent traités.
Les personnes les plus violentes que j’ai vu étaient elles-mêmes des survivants d’une tentative d’assassinat, souvent des mains de leurs parents ou d’autres personnes de leur environnment social, ou étaient les survivants de familles dont ont été tués leur membres les plus proches, par d’autres personnes.
Bouddha a fait valoir que tout dépend de tout le reste.
Il disait « l’unité contient le tout et le tout contient l’unité. »
Que vous ne pouvez rien comprendre, si vous êtes isolé de votre environnement.
La feuille contient le soleil, le ciel et la terre, de toute évidence.
C’est maintenant démontré comme étant vrai. Bien sûr, tout autour de nous et en particulier quand il s’agit du développement humain.
Le terme scientifique moderne pour ça, c’est la nature « bio-psychosociale » du développement humain, qui dit : la biologie des être humains dépend beaucoup de l’interaction avec l’environnement psychologique et social.
Plus précisément, le psychiatre et chercheur Daniel Siegel de l’Université de Californie, Los Angeles, UCLA, a inventé une expression : « Neurobiologie Interpersonnelle », signifiant que la façon dont fonctionne notre système nerveux dépend beaucoup de nos relations personnelles.
En premier lieu, avec l’attention parentale, en second lieu, avec d’autres figures importantes d’attachement dans nos vies, et en troisième lieu, avec toute notre culture.
Pour que vous ne puissiez pas séparer les fonctions neurologiques d’un être humain de l’environnement dans lequel elle ou il a grandi et continue d’exister, et c’est vrai pour tout le cycle de la vie.
C’est particulièrement vrai quand vous êtes dépendant et nécessiteux, quand votre cerveau se développe, mais c’est aussi vrai pour les adultes et même à la fin de la vie.

[Culture]

Les êtres humains ont vécu dans presque tous les types de société.
Depuis les plus égalitaires…
Les sociétés de chasseurs-cueilleurs semblent avoir été très égalitaires, par exemple, basées sur le partage de la nourriture, l’échange de biens…
De petits groupes de gens vivant principalement de la cueillette et un peu de chasse, essentiellement parmi les personnes qu’ils ont au moins connues toute leur vie, si ce n’est entouré de cousins du troisième degré ou plus proches ; dans un monde où il y a beaucoup de fluidité entre différents groupes, dans un monde où il n’y a pas grand-chose en terme de culture matérielle…
C’est de cette façon que les humains ont vécu la plupart de leur histoire d’hominidé.
Et sans surprise, cela permet un monde très différent.
Une des choses qui en découle est une violence bien plus faible.
La violence en groupe organisé n’est pas quelque chose qui a eu lieu à cette époque de l’histoire humaine et qui semble plutôt évidente.
Alors, où nous sommes-nous trompés ?
La violence n’est pas universelle.
Elle n’est pas équitablement distribuée parmi les hommes.
Il y a une grande variation des niveaux de violence dans les différentes sociétés.
Il y a des sociétés pratiquement sans violence.
D’autres qui se détruisent elles-mêmes.
Certaines de groupes religieux Anabaptistes qui sont parfaitement pacifistes comme les Amish, les Mennonites, les Huttérites…
Parmi certains de ces groupes, les Huttérites, il n’y a aucun cas d’homicide enregistré.
Durant nos guerres majeures, comme la Seconde Guerre Mondiale où des gens ont été conscrits, ils auraient refusé de servir dans l’armée.
Ils seraient allés en prison plutôt que d’être enrôlés.
Dans les Kibboutz d’Israël, le niveau de violence est si bas que les cours criminelles sur place enverront souvent les contrevenants violents, qui ont commis des crimes, s’installer dans les Kibboutz afin d’y apprendre comment vivre une vie non-violente…
Parce que c’est la façon de vivre de ces gens.
Nous sommes donc largement modelés par la société.
Nos sociétés au sens large, incluant nos influences théologiques, métaphysiques, linguistiques, etc.
Nos sociétés nous influencent à penser, si oui ou non, la vie est fondamentalement affaire de péché ou de beauté ; si la vie après la mort sera marquée par la vie que nous avons menée ou si cela est sans rapport.
De façons très diverses, les grandes sociétés peuvent être définies comme individualistes ou collectivistes et vous obtenez des gens très différents avec autant de façons de penser et, je suspecte, autant de types de cerveaux associés.
Nous, en Amérique, sommes l’une des sociétés les plus individualistes et le capitalisme est un système qui vous permet d’aller de plus en plus haut dans une pyramide potentielle, l’affaire est, qu’il y a de moins en moins de filets de sécurité.
Par définition, plus une société est stratifiée, moins vous avez de pairs, moins vous avez de personnes avec qui avoir des relations réciproques et symétriques.
A la place, tout ce que vous avez ce sont des divergences et une hiérarchie sans fin…
Un monde dans lequel vous avez peu de partenaires réciproques est un monde avec beaucoup moins d’altruisme.

[Nature Humaine]

Donc, cela nous mène à une conjoncture totalement impossible qui essaie de donner un sens à une science de perspective…
Ce à quoi la nature est à la nature humaine.
Vous savez, à un certain niveau, la nature de notre nature, n’est pas d’être particulièrement contraint par notre nature.
Nous avons plus de variantes sociales que toutes les autres espèces.
Plus de systèmes de croyances, de styles de structures familiales, de façon d’élever les enfants. La capacité de variété que nous avons est extraordinaire.
Dans une société qui est fondée sur la compétition et surtout, très souvent, sur l’exploitation impitoyable d’un être humain par un autre.
Profiter des problèmes des autres, et très souvent la création de problèmes dans un but lucratif.
L’idéologie dominante justifie souvent ce comportement par des appels à une nature fondamentale et inaltérable de l’homme.
Donc le mythe dans notre société est que les individus sont compétitifs par nature et qu’ils sont individualistes et qu’ils sont égoïstes.
La réalité est à l’exact opposé.
Nous avons certains besoins essentiels.
La seule façon dont vous pouvez parler concrètement de nature humaine, c’est en reconnaissant qu’il y a certains besoins humains.
Nous avons humainement besoin de compagnie et d’intimité, d’être aimé, de s’attacher à quelqu’un, d’être accepté, d’être vu, d’être reconnu pour ce que nous sommes.
Si ces besoins sont remplis, nous devenons des gens compatissants, coopérants et ayant de l’empathie envers les autres.
Ainsi…
A l’opposé, ce que nous voyons souvent dans notre société est, en réalité, une distorsion de la nature humaine.
Précisément, parce que très peu de gens voient leurs besoins satisfaits.
Donc, oui, vous pouvez parler de nature humaine, mais uniquement dans le sens des besoins humains essentiels qui sont évoqués instinctivement ou, devrais-je dire, certains besoins essentiels qui mènent à certains comportements, s’ils sont remplis, et à différents comportements, s’il sont reniés.
Alors…
Quand nous acceptons le fait que notre organisme qui présente une grande flexibilité adaptative, nous permettant de survivre dans des conditions très variables, est aussi strictement programmé pour certaines exigences environnementales ou besoins humains, un impératif social commence à naître.
Tout comme notre corps a besoin de substances nutritives, le cerveau humain exige des formes positives de stimuli environnementaux, à tous les stades du développement, tout en ayant besoin d’être protégé d’autres formes négatives de stimuli.
Et si les choses qui devraient se produire, ne se produisent pas…
Ou si les choses qui ne devraient pas arriver, arrivent…
Dès lors, il est évident que la porte peut être ouverte, non seulement à un flot de maladies mentales et physiques, mais aussi à beaucoup de comportements humains néfastes.
Donc, si nous orientons maintenant nos réflexions vers l’extérieur et tenons compte de l’état actuel des choses, nous devons nous poser la question :
Est-ce que la condition du monde moderne que nous avons créée soutient vraiment notre santé ?
Est-ce que les fondements de notre système socio-économique agissent comme une force positive pour le développement humain, social, et le progrès ?
Ou, est-ce que le fondement central de notre société va en réalité à l’encontre des bases de l’évolution nécessaires pour créer et maintenir notre bien-être personnel et social ?

Deuxième partie : La Pathologie Sociale

Alors, quelqu’un pourrait se demander où tout cela a commencé ?
Qu’est-ce qu’on a aujourd’hui… vraiment un monde dans un état d’effondrement successif.

[Le Marché]

Il commence avec John Locke.
Et John Locke introduit la propriété.
Il a trois conditions pour le droit privé et de propriété.
Et ces trois conditions sont :
Il doit en rester suffisamment pour les autres et que vous ne devez pas le laisser se gâcher et que vous devez surtout le mélanger avec votre travail.
Ca semble justifié: vous mélangez votre travail avec le monde par la suite vous avez droit au produit et tant qu’il en reste assez pour les autres et tant que ça ne se gâte pas et que vous ne laissez pas quelque chose se gaspiller, alors ça va.
Puis, il passe beaucoup de temps sur son fameux traité de gouvernement, et depuis c’est le texte canonique pour la compréhension économique et politique et juridique, c’est toujours le texte classique qui est étudié.
Bien – après qu’il donne les conditions, sur le coup vous êtes presque en train de vous demander si vous êtes pour la propriété privé ou pas, ici il a donné une très bonne défense plausible et impressionnante de la propriété privée…
Et bien, il les laisse tomber!
Il les lâche comme ça. Tout dans une même phrase.
Il dit, « une fois que l’introduction de l’argent est arrivée par le consentement tacite de l’homme, puis il est devenu… » et il ne dit pas que toutes les conditions sont annulées ou effacées – mais c’est ce qui arrive.
Alors maintenant on n’a plus le produit et votre propriété gagnée par votre propre travail – oh non – l’argent achète le travail maintenant.
Il n’y a plus la considération s’il en reste assez pour les autres ; il n’y a plus de considération de savoir si elle se gâte parce qu’il dit que la monnaie est comme l’argent et l’or, et que l’or ne se détériore pas et donc que la monnaie ne peut être tenue responsable du gaspillage…
Ce qui est ridicule, car nous ne parlons pas de monnaie ni d’argent, mais nous parlons de ses effets.
Tout cela n’est qu’une suite de sophismes.
C’est la plus ahurissante des manipulations logiques qu’il nous offre ici, mais cela coïncide avec les intérêts des détenteurs de capitaux.
Puis Adam Smith entre en jeu et ce qu’il ajoute à cela, c’est la religion…
Locke commença avec, Dieu l’a fait de cette façon, c’est le droit de Dieu.
Et maintenant, c’est Smith qui ajoute « ce n’est pas seulement de Dieu… »
Il ne dit pas exactement cela, mais c’est ce qui est philosophiquement exprimé, en principe il dit « ce n’est pas uniquement une question de propriété privée… »
Tout est maintenant « présupposé » – C’est Donné.
« Il y a des investisseurs qui achètent du travail » – Donné.
Aucune limite n’est posée quant a combien de travail d’autrui ils peuvent acheter, combien ils peuvent accumuler, combien d’inégalités.
Tout ceci est donné maintenant.
Voila donc qu’il avance sa grande idée, simplement présentée entre parenthèses – comme si de rien n’était.
Voyez-vous, lorsque des gens mettent des biens en vente – l’Offre – et que d’autres personnes les achètent – la Demande – comment être sûr d’avoir une offre qui égale la demande, ou une demande qui égale l’offre ?
Comment trouver cet équilibre ?
Et ceci est une des notions centrales de l’économie, de savoir comment trouver l’équilibre…
Et il répond : c’est la « Main Invisible du Marché » qui équilibre les choses.
Donc, maintenant nous avons « Dieu est en réalité imminent ».
Il n’a juste pas énoncé les droits sur la propriété, et mis en oeuvre tous ses moyens et ses « droits naturels », en regard de ce que Locke a dit…
Mais maintenant, nous avons le système lui-même comme « Dieu ».
En fait, ce que Smith dit, et vous devez lire la totalité de « La Richesse des Nations » pour trouver cette citation, c’est que: « L’insuffisance des moyens de subsistance détermine les limites de la reproduction des pauvres et la nature ne peut s’occuper de cela d’aucune autre manière que par l’élimination de leurs enfants. »
Donc, il anticipe les théories de l’évolution dans le pire des sens… et cela bien avant Darwin.
Et ensuite, il les appelle la « Race Ouvrières ».
Alors vous constatez qu’il y avait un racisme inhérent à tout ça et également un aveuglement inhérent à tuer d’innombrables enfants et il a pensé : « La Main Invisible fait les biens, qui rencontrent la demande, et la demande rencontre l’offre. »
Alors, voyez-vous combien  »Dieu » est bon ?
Donc, vous pouvez observer de vraiment très virulentes destructions de vies, les éco-génocides, se déroulant actuellement qui sont, d’une façon, aussi issues de la philosophie de Smith.
Quand nous reflétons le concept d’origine du soi-disant marché libre – système capitaliste initié par les premiers philosophes économiques
comme Adam Smith – nous voyons que les racines intentionnelles d’un « marché » étaient fondées autour de l’échange de véritables et tangibles marchandises de première nécessité.
Adam Smith n’a jamais songé que le plus rentable des secteurs économiques de la planète serait éventuellement dans l’arène des échanges financiers ou du soi-disant investissement, là où la monnaie elle-même est tout simplement acquise par le mouvement d’une autre monnaie dans un jeu arbitraire qui n’a aucun mérite productif pour la société.
Pourtant, indépendamment de l’intention de Smith, la porte de ces avènements apparemment anormaux, a été laissée grande ouverte par le principe fondamental de cette théorie :
La monnaie est traitée comme un Produit, en soi.
Aujourd’hui, dans toutes les économies du monde, sans se soucier du système social revendiqué, la poursuite du profit se fait dans l’intérêt de l’argent et rien d’autre.
L’idée sous-jacente, qui fut mystérieusement qualifiée par Adam Smith avec sa déclaration religieuse de « Main Invisible », est que l’étroite, égoïste poursuite de cette marchandise fictive, va comme par magie se manifester dans le bien-être humain et social, et dans le progrès.
La réalité est que l’intérêt de l’attrait monétaire, ou ce que certains ont appelé « la valeur séquentielle de l’argent », est maintenant totalement déconnecté des fondations de la vie – ce qui pourrait être appelé « la valeur séquentielle de la vie ».
Ce qu’il s’est passé, c’est qu’il y a eu une confusion totale dans la doctrine économique entre ces deux séquences.
Ils pensent que la valeur séquentielle de l’argent fournit la valeur séquentielle de la vie et c’est pourquoi, ils disent que si plus de marchandises sont vendues, si le P.I.B augmente et ainsi de suite…
le bien-être en serait amélioré et que nous pourrions prendre le P.I.B comme indicateur de base de la santé sociale…
Alors, vous voyez donc la confusion.
Ils parlent de la valeur séquentielle de l’argent qui est l’ensemble des revenus dérivés de la vente de produits, et ils mélangent ça avec la reproduction de la vie.
Donc, vous avez cette chose construite depuis le début, un complet amalgame entre argent et valeur séquentielle de la vie.
Ensuite, nous avons affaire à une sorte de délire structuré qui devient de plus en plus meurtrier, pendant que la séquence monétaire se désolidarise de la production de quoi que ce soit.
C’est un trouble du système et ce trouble du système semble être fatal.

[Bienvenue dans la Machine]

Dans la société d’aujourd’hui, rarement entendez-vous quelqu’un parler du progrès de leur pays ou société en termes de bien-être physique, d’état de bonheur, de confiance ou de stabilité sociale.
Plutôt, les mesures nous sont présentées par le biais d’abstractions économiques.
Nous avons le produit intérieur brut, les prix à la consommation, la valeur du marché boursier, le taux d’inflation et ainsi de suite.
Mais, est-ce que cela nous dit quoi que ce soit sur la qualité de vie des gens ?
Non. Toutes ces mesures interagissent avec la séquence monétaire même et rien de plus.
Par exemple, le produit intérieur brut d’un pays est une mesure de la valeur des biens et services vendus.
Cette mesure est supposée correspondre au « standard de vie » des habitants d’un pays.
Aux États-Unis, le système de santé est comptabilisé pour plus de 17% du P.I.B. en 2009, pour un total de plus de 2,5 mille milliards dépensés.
Créant, par le fait même, une réaction positive sur ces mesures économiques.
Et, basé sur cette logique, il serait encore meilleur pour l’économie U.S que les services de santé augmentent de… peut-être 3 mille milliards… ou 5 mille milliards, car cela créera plus de croissance, plus d’emplois et par conséquent, vanté par les économistes comme une augmentation du standard de vie dans leurs pays.
Mais, attendez une minute.
Qu’est ce que les services de santé représentent maintenant ?
Eh bien, DES GENS MALADES ET MOURANTS c’est vrai – plus malade sont les gens en Amérique, mieux l’économie se porte.
Maintenant, ceci n’est pas une exagération ou une perspective sinistre.
En fait, si nous regardons assez loin dans le passé, vous réaliserez que le P.I.B., non seulement ne reflète pas la richesse publique ou sociale, sur tous les niveaux concevables, c’est, en fait, surtout une mesure de l’inefficience industrielle et de la dégradation sociale.
Et plus vous en voyez l’essor, pire les choses deviennent par rapport à l’intégrité personnelle, sociale et environnementale.
Vous devez créer des problèmes pour créer du profit.
Il n’y a pas de profit dans le paradigme actuel à sauver des vies, mettre en place un équilibre sur cette planète, faire régner la justice, la paix ou quoi que ce soit d’autre.
Il n’y a simplement pas de profit là-dedans.
Il y a un vieux dicton qui dit : « faites adopter une loi et créez une entreprise ».
Si vous créez une entreprise d’avocat ou autre, alors, les crimes font marcher les affaires, tout comme la destruction fait tourner le business en Haïti.
Nous avons aujourd’hui environ deux millions de personnes incarcérées dans ce pays.
Beaucoup d’entre elles sont enfermées dans des prisons dirigées par des sociétés privées : la Compagnie Correctionnelle d’Amérique, et la Wackenhut font commerce de leur actions à Wall Street basées sur le nombre de personnes en prison.
Maintenant, c’est une maladie.
Mais ce n’est que le reflet de ce que cherche ce paradigme économique.
Et, que cherche exactement ce paradigme ?
Qu’est ce qui fait tourner notre système ?
La Consommation.
Ou plus précisément – La Consommation Cyclique.
Lorsque nous décomposons le fondement de l’économie de marché classique – on se retrouve avec un modèle d’échange monétaire qui ne peut tout simplement pas être autorisé à s’arrêter ou même sensiblement ralenti, si la société telle que nous la connaissons reste opérationnelle.
Il y a 3 acteurs principaux sur la scène économique : l’employé, l’employeur et le consommateur.
L’employé vend son travail à l’employeur contre salaire.
L’employeur vend ses services de production, et donc des biens au consommateur contre rémunération et le consommateur, bien sûr, est simplement un autre rôle de l’employeur et de l’employé, alimentant en retour le système pour permettre à la consommation cyclique de continuer.
En d’autres mots, le système marchand mondial est basé sur l’hypothèse qu’il y aura toujours assez de demande pour les produits dans une société, pour brasser assez d’argent à une fréquence suffisante pour entretenir le processus de consommation.
Et plus rapide est le taux de consommation, plus la soi-disante croissance économique est assumée et la machine continue son chemin…
Mais, attendez – Je pensais qu’une économie servait à… je ne sais pas… « Economiser » ?
Ce terme n’est-il pas en rapport avec les notions de conservation, d’efficacité et de réduction des déchets ?
Alors, comment notre système qui vit de la consommation excessive, peut-il prétendre à une conservation efficace ou même « Economiser » ?
Et bien… il ne le fait pas.
L’intention du système marchand est, en réalité, l’exact contraire de ce qu’une vraie économie est supposée élaborer – c’est-à-dire orienter efficacement et avec un souci de conserver les matériaux pour la production et la distribution des biens de première nécessité.
Nous vivons sur une planète finie, aux ressources finies, où, par exemple, le pétrole que nous utilisons a mis des millions d’années à se générer… où les minéraux que nous exploitons ont mis plusieurs milliards d’années à se développer.
Alors… avoir un système qui promeut délibérément l’accélération de la consommation au nom de la soi-disante « croissance économique » n’est que pure folie écocide.
L’absence de déchets, voila ce qu’est l’efficacité.
L’absence de déchets ?
Le système actuel produit plus de déchets que tout les autres systèmes qui ont existé dans l’histoire de cette planète.
Chaque niveau de l’organisation de la vie et du système vivant est en état de crise, de challenge, de dégradation ou d’effondrement.
Aucune revue scientifique des 30 dernières années ne vous dira quelque chose de différent : tous les systèmes de vie sont en déclin tout comme les programmes sociaux… ainsi que notre accès à l’eau.
Essayez de nommer une seule forme de vie qui ne soit pas menacée ou en danger…
Vous ne pouvez pas.
Il n’y en a vraiment pas une et c’est très, très désespérant.
Mais nous n’avons même pas encore envisagé le mécanisme de causalité.
Nous ne voulons pas faire face au mécanisme de causalité.
Nous voulons simplement continuer. Vous savez que c’est là où est la folie, où vous continuez de faire les mêmes choses encore et encore, même si de toute évidence cela ne fonctionne pas.
Vous n’avez vraiment pas affaire à un système économique, mais, j’irai jusqu’à dire, un système anti-économique.

[L'Anti-Economie]

Il y a un vieux dicton qui dit que le modèle du marché compétitif cherche à « créer le meilleur produit possible au plus bas prix possible ».
Cette déclaration est essentiellement une notion d’incitation qui justifie la concurrence du marché, basée sur l’hypothèse que son résultat est la production de biens de meilleure qualité.
Si je devais me construire une table à partir de rien, je voudrais naturellement la construire à partir des meilleurs et plus durables matériaux possibles, non ?
Avec l’intention que cela dure le plus longtemps possible.
Pourquoi voudrais-je faire quelque chose de mauvais en sachant que je devrais éventuellement le refaire, et donc, dépenser plus de matériaux et plus d’énergie ?
Et bien, aussi rationnel que cela puisse paraître dans le monde réel, quand il est question du monde du marché, ce n’est pas seulement explicitement irrationnel, ce n’est même pas une option.
Il est techniquement impossible de produire la meilleure des marchandises, si une entreprise doit maintenir un avantage concurrentiel et ainsi demeurer abordable pour le consommateur.
Littéralement tout ce qui est créé et mis en vente, dans l’économie mondiale, est immédiatement inférieur au moment où il est produit, car il est mathématiquement impossible de créer les produits les plus scientifiquement avancés, efficaces et stratégiquement durables.
Cela est dû au fait que le système de marché exige ce rapport « coût-efficacité » où la nécessité de réduire les dépenses existe à tous les stades de la production.
Du coût du travail jusqu’au coût des matériaux et de l’emballage, etc.
Cette stratégie compétitive est, bien sûr, faite pour s’assurer que le public achète leurs produits plutôt que ceux d’un producteur concurrent… qui fait exactement la même chose, en rendant leurs produits à la fois compétitifs et abordables.
Cette conséquence du gaspillage immuable du système pourrait être appelée : Obsolescence intrinsèque.
Cependant, ce n’est qu’une partie d’un problème plus vaste.
Un principe fondamental régissant l’économie de marché que vous ne trouverez dans aucun manuel – soit dit en passant – est le suivant :
« Aucun produit ne peut être autorisé à maintenir une durée de vie supérieure que ce qu’il peut endurer afin de poursuivre la consommation cyclique. »
En d’autres termes, il est essentiel que les produits se cassent, échouent et expirent dans un certain laps de temps.
Ceci est appelé « L’obsolescence planifiée ».
L’obsolescence planifiée est le pilier de la stratégie de marché sous-jacente de chaque société de production de biens existante.
Très peu, bien entendu, admettraient purement et simplement une telle stratégie, ce qu’ils font, c’est la masquer au sein du phénomène d’obsolescence intrinsèque dont nous venons de parler, en ignorant souvent, ou même en supprimant, les nouvelles avancées technologiques qui pourraient créer un produit plus soutenable, plus durable.
Ainsi, comme s’il n’y avait pas assez de gaspillage, l’inhérence du système ne peut permettre aux marchandises les plus durables et efficaces d’être produites.
L’obsolescence planifiée reconnaît délibérément que plus l’espérance de vie des produits est longue, plus c’est mauvais pour le système de consommation cyclique et donc, pour le système de marché lui-même.
En d’autres termes, la durabilité d’un produit est contraire à la croissance économique et, partant de ce constat, il y a un véritable encouragement à faire en sorte que la durée de vie de tous les biens produits soit courte.
Et, en fait, le système ne peut pas fonctionner autrement.
Un coup d’oeil aux océans d’ordures qui se répandent maintenant à travers le monde, montrent la réalité de l’obsolescence.
Il y a actuellement des milliards de téléphones portables, ordinateurs et autres technologies.
Chacun plein de matériaux précieux, difficiles à extraire comme l’or, le coltan, le cuivre… qui pourrissent sur d’énormes amas.
Habituellement, en raison d’une simple défaillance ou de petites parties obsolètes, dans une société conservatrice, ils pourraient être réparés, mis à jour et donc prolonger la vie du produit.
Malheureusement, aussi efficient que cela puisse paraître dans notre réalité physique, en vivant sur une planète finie aux ressources finies, c’est explicitement inefficace, si nous respectons le marché.
Pour dire ça en une phrase : « L’efficacité, la durabilité et la préservation sont les ennemies de notre système économique ».
De même, les biens matériels doivent être constamment produits et reproduits, indépendamment de leur impact environnemental, le secteur des services fonctionne avec un équilibre rationnel.
Le fait est qu’il n’y a pas d’avantage monétaire à résoudre un quelconque problème qui est actuellement entretenus.
À la fin de la journée, la dernière chose que l’institution médicale veuille vraiment, c’est la disparition de maladies telles que le cancer qui éliminerait d’innombrable emplois et des milliers de milliards de bénéfice.
Et puisque nous sommes sur le sujet…
Le crime et le terrorisme dans ce système, sont bons !
Du moins, économiquement… car cela crée des postes dans la police, permettant la production de marchandises onéreuses pour la sécurité, sans mentionner la valeur des prisons, qui sont des sociétés privées, pour le profit.
Et qu’en est-il de la guerre ?
L’industrie de la guerre en Amérique est un grand générateur de P.I.B. – une des industries les plus rentables – en produisant des armes de mort et de destruction.
Le jeu favori de cette industrie c’est de tout faire exploser et de revenir pour tout rebâtir, pour le profit.
Nous avons vu ceci avec la déferlante de contrats en milliards de dollars générée par la guerre en Irak.
Le fin mot est que les aspects socialement négatifs de la société sont récompensés positivement dans l’industrie, et tout intérêt pour la résolution de problèmes ou la conservation et la préservation de l’environnement, est alors intrinsèquement contraire à la durabilité économique.
Et c’est pourquoi chaque fois que vous voyez le P.I.B. croître dans un pays, vous êtes témoin d’une hausse de la nécessité, qu’elle soit réelle ou artificielle, et par définition, une nécessité est enracinée dans l’inefficacité.
Par conséquent, accroître la nécessité signifie accroître l’inefficacité.

[Désordre du système de valeur]

Le rêve américain est fondé sur la consommation à outrance.
Il repose sur le fait que les médias dominants et surtout les publicités commerciales – toute compagnie qui a besoin d’une croissance infinie – nous ont convaincu ou ont lavé le cerveau de la plupart des gens en Amérique et dans le monde que nous devons avoir un nombre X de possessions et la possibilité de gagner infiniment plus de possessions matérielles, pour être heureux.
Ce n’est pas la réalité.
Alors, pourquoi les gens continuent-ils d’acheter de cette manière qui est, en définitive, éco-génocidaire dans ses effets systémiques, cumulativement ?
Ce n’est ici que le résultat d’un simple conditionnement.
Vous entrez les données du conditionnement dans l’organisme et vous aurez en sortie les comportements, buts et objectifs désirés.
Et, ils ont toutes les ressources technologiques et ils se vantent de la manière dont ils entrent dans l’esprit des nourrissons pour qu’ils s’imprègnent déjà de ce qui les conditionnera à la marque.
Ensuite, voyez-vous, c’est comme ça que les gens sont devenus fous. Ils ont été éduqués pour être des imbéciles.
C’est un trouble du système de valeurs.
Vous savez, s’il y a bien un testament de la flexibilité de l’esprit humain, s’il y a une quelconque preuve de la malléabilité des pensées humaines et à quel point il est devenu facile de conditionner et guider les foules, sur la base de la nature de leurs stimuli environnementaux et de ce qui les renforce : le monde de la publicité commerciale en est la preuve.
Vous ne pouvez que vous prosterner face à l’intense lavage de cerveau qui pousse ces robots programmés connus sous le nom de « consommateurs », à errer dans le paysage avec comme seul but d’entrer dans une boutique et dépenser, disons, 4.000 dollars pour un sac à main qui doit coûter dans les 10 dollars à fabriquer dans un atelier clandestin à l’étranger.
Et ce, seulement pour le statut que la marque est supposée représenter dans la culture.
Ou peut-être à cause des anciennes traditions locales qui augmentent la confiance et la cohésion dans la société – qui ont maintenant été détournées par des valeurs d’acquisition matérielle qui nous font échanger des merdes inutiles quelques fois par an.
Et on peut se demander, pourquoi aujourd’hui tant de gens ont une tendance compulsive au consumérisme alors qu’il est clair qu’ils ont été conditionnés depuis l’enfance à espérer des biens matériels comme un signe de leur position sociale pour leurs amis et leur famille.
Le fait est que les fondements de toute société sont les valeurs qui soutiennent son fonctionnement, et notre société comme elle existe peut opérer seulement si nos valeurs soutiennent la consommation immodérée qu’elle recquière pour faire prospérer le système marchand.
Il y a 75 ans, la consommation en Amérique et dans la plupart du Premier monde, était de moitié ce qu’elle est aujourd’hui, par personne.
La nouvelle culture de la consommation d’aujourd’hui a été manufacturée et imposée à cause d’un réel besoin d’élever le niveau de consommation toujours plus haut.
Et c’est pourquoi la plupart des entreprises dépensent maintenant plus d’argent dans la publicité, que dans le processus de création du produit lui-même.
Ils travaillent rigoureusement à créer de faux besoins qu’il vous faudra combler.
Et il se trouve que cela fonctionne.

[Les "Économistes"]

Vous savez, les économistes ne sont, en fait, pas des économistes du tout.
Ce sont des propagandistes des valeurs monétaires.
Vous vous rendrez compte que tous leurs modèles se réduisent basiquement à des échanges d’unités, produisant du profit réel pour un parti ou un autre, ou les deux… ou… peu importe mais ils sont complètement déconnectés de la réalité du monde de la reproduction.
En Ohio, un vieil homme n’a pas pu payer sa facture d’électricité, cette affaire vous est peut-être familière, la compagnie d’électricité a coupé le courant, et il en est mort.
La raison de cette décision a été que ce n’était pas rentable pour eux de laisser le courant, étant donné qu’il n’avait pas payé sa facture.
Pensez-vous qu’il s’agissait d’une bonne décision ?
Les responsabilités ne reposent pas vraiment sur la compagnie électrique pour avoir coupé le courant mais plutôt sur ses voisins, amis, et associés qui n’étaient pas assez charitables pour lui permettre, en tant qu’individu de payer ses factures d’électricité.
HMMMMMM…
Ai-je bien entendu ?
Vient-il juste de déclarer que la mort d’un homme, causée par un manque d’argent, relevait de la responsabilité… d’autres personnes… et donc, de la charité ?
Eh bien, je suppose que nous allons avoir besoin de beaucoup d’infopublicités, de petits dons, de piécettes pour les tirelires, et un tas de bocaux à cornichons pour les milliards de personnes qui meurent de faim sur cette planète… à cause du système que promeut Milton Friedman.
Que vous ayez à faire aux philosophies de Milton Friedman, F.A. Hayek, John Maynard Keynes, Ludwig von Mises, ou d’autres économistes majeurs du marché, le fondement de leurs raisonnements quittent rarement la scène de l’argent.
C’est comme une religion.
Analyse de la consommation, politiques de stabilisation, déficit budgétaire, demande globale…
Il existe comme un cercle vicieux, sans fin, auto-référent et d’auto-rationalisation du discours où les besoins universels humains, les ressources naturelles et toutes autres formes probantes de vie sont exclus par défaut et remplacés par cette notion singulière, où les humains cherchant à prendre l’avantage les uns sur les autres pour de l’argent seulement, motivés par leurs seuls intérêts égoïstes, vont créer magiquement une société durable, saine et équitable.
Il n’y a pas de coordonnée vitale dans toute cette théorie, dans toute cette doctrine.
Que font-ils ?
Ce qu’ils font, c’est suivre les séquences monétaires.
C’est tout ce qu’ils font, suivre les séquences monétaires, présupposant tout ce qui compte.
Premièrement : Il n’existe aucune coordonnée vitale… whoa… aucune coordonnée vitale !
Deuxièmement : Tous ces agents sont des chercheurs de préférences auto-maximisantes.
C’est vrai, ils ne pensent à rien d’autre qu’à eux-mêmes et à ce qu’ils peuvent gagner pour eux-mêmes.
C’est la notion reine de la rationalité : le choix auto-maximisants.
Et les seules choses qui les intéressent dans l’auto-maximalisation c’est l’argent et les marchandises.
Mais alors, quand est-ce que les relations sociales entrent en jeu ?
Elles n’entrent pas en jeu, sauf dans les transactions auto-maximisées.
A quel moment nos ressources naturelles sont-elles prises en compte ?
Elles ne le sont pas, sauf s’il s’agit de les exploiter.
Et quand est-ce que la famille est prise en compte dans notre capacité à survivre ?
Jamais. Elle se doit de posséder de l’argent pour acheter des biens.
Mais une économie ne devrait-elle pas prendre en compte, à un moment donné, les besoins humains ?
N’est-ce pas là, la question fondamentale ?
Oh, le « besoin » n’est même pas dans votre vocabulaire.
Vous le dissolvez dans le « désir »… et qu’est-ce qu’un désir ? Cela signifie que c’est l’argent qui crée le désir d’acheter.
Donc, si c’est l’argent qui crée le désir d’acheter, ça n’a rien à voir avec le besoin, parce que la personne n’a peut-être pas besoin d’argent mais désespérément besoin, disons, d’eau potable.
Ou peut-être est-ce l’argent qui crée le désir d’avoir un siège de toilettes en or.
Bien, où cela nous mène-t-il ?
Au siège de toilettes en or.
Et vous appelez ça de l’économie ?
Vraiment, quand on y pense, cela doit être la plus bizarre illusion dans l’histoire de la pensée humaine.

[Le Système Monétaire]

Jusqu’ici, nous nous sommes concentrés sur le système marchand.
Mais ce système est en fait seulement la moitié du paradigme de l’économie mondiale.
L’autre moitié étant le « Système Monétaire ».
Bien que le système marchand gère l’interaction des populations jouant pour le profit à travers le spectre du travail, de la production et de la distribution, le système monétaire est un ensemble sous-jacent de politiques, définies par les institutions financières qui créent des conditions pour le système marchand, entre autre choses.
Il comprend des termes que nous entendons souvent comme taux d’intérêt, prêt, dette, masse monétaire, inflation, etc.
Et vous pourriez vous arracher les cheveux à écouter le charabia provenant des économistes monétaires :
« De modestes actions préemptives, peuvent faire obstacle aux besoins d’actions plus radicales, à une date ultérieure ».
La nature et l’effet de ce système sont en fait assez simples :
Notre économie a… ou l’économie mondiale a trois choses fondamentales qui la régissent.
L’une est la réserve fractionnaire bancaire – les banques imprimant de l’argent à partir de rien – également fondé sur l’intérêt composé.
Lorsque vous empruntez de l’argent, vous devez rembourser plus que ce que vous avez emprunté, ce qui signifie que vous créez de l’argent à partir de rien, qui doit être compensé par la création d’encore plus d’argent.
Nous vivons dans un paradigme de croissance infinie.
Le paradigme économique, dans lequel nous vivons aujourd’hui, est une Chaîne de Ponzi [un "système pyramidal"].
Rien ne peut grandir indéfiniment.
C’est impossible.
Comme le grand psychologue James Hillman l’a écrit :
« La seule chose qui grandit dans le corps humain après un certain âge c’est le cancer. »
Ce n’est pas uniquement la quantité d’argent qui doit augmenter, c’est aussi la quantité de consommateurs.
Des consommateurs empruntant de l’argent avec intérêts pour générer plus d’argent et évidemment, ce n’est pas possible sur une planète finie.
Les gens sont essentiellement des véhicules à création d’argent qui doivent créer toujours plus d’argent, pour empêcher tout le système de tomber en morceaux, comme c’est le cas actuellement.
Il y a réellement deux choses que tout le monde devrait savoir à propos du système monétaire :
(1) : Tout l’argent est créé à partir de la dette.
L’argent est de la dette monétisée, qu’elle soit matérialisée à partir de bons du trésor, d’emprunts immobiliers ou de cartes de crédit.
En d’autres termes, si tous les encours de la dette devaient être remboursés tout de suite il n’y aurait plus un dollar en circulation.
Et (2) : Des intérêts sont ajoutés à tous les prêts effectués et l’argent nécessaire pour rembourser cet intérêt n’existe pas dans la masse monétaire totale.
Seul le principal est créé à partir d’un prêt et le principal n’est autre que la masse monétaire.
Donc, si toutes ces dettes devaient être remboursées sur-le-champ non seulement il n’y aurait plus un dollar en circulation, mais il y aurait une gigantesque somme d’argent dûe qui serait complètement impossible à rembourser, puisqu’elle n’existe pas.
La conséquence de tout ça est que deux choses sont inévitables : l’Inflation et la Faillite.
L’inflation peut être vue comme une tendance historique dans pratiquement tous les pays de notre époque et directement liée à sa cause qui est la perpétuelle augmentation de la masse monétaire, qui est requise pour couvrir les taux d’intérêts et perpétuer le système.
Quant à la faillite, elle apparaît sous la forme d’un effondrement de la dette.
Cet effondrement atteindra inévitablement une personne, une entreprise ou un pays et se produit généralement lorsque le paiement des intérêts ne peut être couvert.
Mais l’on peut entrevoir un point positif à tout cela… enfin, en tout cas aux yeux du système marchand.
Car la dette constitue une pression.
La dette crée des esclaves salariés.
Une personne endettée sera bien plus susceptible d’accepter un bas salaire qu’une personne qui ne l’est pas, devenant ainsi un produit bon marché.
Il est donc positif pour les entreprises d’avoir un panel de gens qui n’ont pas de mobilité financière.
Mais hey – Cette même idée s’applique aussi à des pays entiers…
La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International qui servent d’intermédiaires pour les intérêts des multinationales, accordent de gigantesques prêts aux pays en difficulté à de très hauts taux d’intérêts.
Et puis, une fois le pays profondément endetté et ne pouvant plus payer, des mesures d’austérité sont appliquées.
Les multinationales s’y précipitent, établissent des ateliers de misère et prennent leurs ressources naturelles.
Voici l’efficacité du marché.
Mais attendez – il y a plus…
Voyez vous, il y a cet unique hybride du système monétaire et marchand appellé le marché boursier qui, vous le savez, plutôt qu’effectivement produire quelque chose de réel, achète et vend simplement l’argent lui-même.
Et quand il s’agit de dette, savez-vous ce qu’ils font ?
C’est vrai, ils la marchandent.
Ils achètent et vendent la dette pour du profit.
Depuis les dérivés sur évènements de crédit et obligations adossés à des actifs pour la dette des consommateurs, jusqu’aux mécanismes complexes de dérivés utilisés pour masquer la dette de pays entiers, telle que la collusion entre la banque d’investissement Goldman Sachs et la Grèce qui a presque détruit la totalité de l’économie Européenne.
Donc, quand il s’agit du marché boursier et de Wall Street, nous avons un degré entièrement nouveau de folie née de la valeur séquentielle de l’argent.
Tout ce que vous avez besoin de savoir à propos des marchés a été écrit dans un éditorial du Wall Street Journal, il y a quelques années.
Il était titré « Leçons de l’investisseur au cerveau endommagé ».
Et dans cet éditorial, ils expliquaient pourquoi les personnes atteintes de lésions cérébrales mineures font de meilleurs investisseurs que les personnes ayant un fonctionnement cérébral normal.
Pourquoi ? Parce que les personnes aux lésions cérébrales mineures n’ont pas d’empathie, et ça, c’est la clé. Si vous n’avez aucune empathie, vous serez meilleur en tant qu’investisseur, donc Wall Street produit des gens qui n’ont pas d’empathie.
Afin d’en arriver là et prendre des décisions, et faire des transactions, sans scrupule ni pensée sur la façon dont leurs actions pourraient affecter leur semblables.
Donc, ils produisent des robots.
Des gens qui n’ont pas d’âme.
Mais puisqu’ils ne veulent même plus les payer, ils se mettent à produire des robots – de vrais robots – de véritables courtiers-algorithmes.
Goldman Sachs durant le scandale des transactions à haute fréquences :
Ils ont mis un ordinateur à coté du New York Stock Exchange.
Cet ordinateur « co-localisé », comme ils l’appellent : analyse tous les échanges sur le marché et le sature d’ordres de bourse, de manière à « arracher » le moindre centime du prix de l’échange.
C’est comme s’ils siphonnaient de l’argent toute la journée.
Ils ont passé un trimestre, l’an dernier, 30 ou 60 jours d’affilée sans un seul jour de baisse et auraient fait des millions de dollars chaque jour ?
C’est statistiquement impossible !
Lorsque je travaillais à Wall Street, ça fonctionnait comme ça : tout le monde donnait des pots de vins à l’étage supérieur. Le courtier soudoie le directeur du bureau, le directeur du bureau soudoie le directeur régional des ventes.
Le directeur régional des ventes soudoie le directeur national des ventes.
C’est un commun accord.
Et qui obtient le plus gros bonus à Noël pour son travail de courtier ?
C’est le Directeur de Conformité.
Le directeur de conformité est assis là toute la journée ; il est supposé s’assurer que vous ne violez aucune des règles d’encadrement, et que vous êtes « conforme » à la loi.
Bien sûr, ouais, dans la mesure où vous pouvez corrompre le directeur de conformité.
Oui, c’est ça, vous êtes conforme à la loi !
Alors, comment la fraude est-elle devenue le système ?
Cela n’est plus un sous-produit.
C’est le système.
C’est comme cette vieille blague de Woody Allen. Il dit :
« Docteur, mon frère pense qu’il est une poule.
Et le docteur répond « Prenez une pilule et cela devrait résoudre le problème. »
« Non docteur, vous ne comprenez pas, nous avons besoin d’oeufs. »
Ok ?
Donc, l’échange de revendications frauduleuses qui vont et viennent entre les banques pour générer des frais, pour générer des bonus, est devenu le moteur de la croissance du P.I.B de l’économie des États-Unis, même si elles échangent essentiellement des revendications frauduleuses qu’il n’y a absolument aucun espoir de voir un jour remboursées.
Elles ne traitent, génèrent et re-sécurisent rien du tout.
Si j’écris « 20 milliards de dollars » sur une serviette en papier, et qu’ensuite je la vends à J.P Morgan, et que J.P Morgan écrit « 20 milliards de dollars » sur une autre serviette en papier, et que nous nous échangeons ces deux serviettes en papier dans un bar, nous nous rémunérons chacun 0.25% en frais, on se fait plein de fric pour notre bonus de Noël.
Nous avons chacun dans nos livres une serviette de 20 milliards de dollars qui n’a aucune réelle valeur, jusqu’au jour où le système n’est plus capable d’absorber des serviettes factices, et dans ce cas, nous allons au gouvernement pour nous faire renflouer.
Et à cause de Wall street et du marché boursier mondial, il y a maintenant en réserve à peu près 700 mille milliards de dollars de réclamations frauduleuses impayées connues comme [produits] dérivées qui attendent toujours de s’effondrer.
Une valeur de plus de 10 fois le produit intérieur brut de la planète entière.
C’est ainsi que nous avons vu le renflouement des sociétés et des banques par les gouvernements… qui, bien sûr, empruntent comiquement leur argent aux banques au départ.
Nous voyons maintenant des tentatives de renflouement de pays entiers par des conglomérats d’autres pays, à l’aide des banques internationales.
Mais comment renfloue-t-on une planète ?
Il n’y a pas un pays qui ne soit pas actuellement saturé par la dette.
L’enchaînement des défauts de remboursement des dettes souveraines que nous avons vu, ne peut être que le début, quand le calcul est pris en compte.
Il a été estimé pour les États-Unis seulement, que l’impôt sur le revenu devrait être augmenté de 65% par personne, rien que pour couvrir les intérêts dans un avenir proche.
Les économistes annoncent maintenant que d’ici quelques décennies, 60% des pays de la planète seront en faillite.
Mais attendez – permettez-moi de bien préciser ce point.
Le monde va à la faillite quoi que cela puisse vouloir dire à cause de cette idée appelée « dette » qui n’existe même pas dans la réalité physique.
Cela fait seulement partie d’un jeu que nous avons inventé… et pourtant le bien-être de milliards de personnes est maintenant compromis.
Licenciements massifs – villes précaires – accélération de la pauvreté – mesures d’austérité imposées – écoles qui ferment – famine infantile… et autres niveaux de privations familiales.
Tout ça à cause de cette fiction élaborée…
On est quoi ? Des gros imbécile ?!
Hey ! Hey ! Mars, mon gars.
Aide-moi mon frère !
Grandis, gamin.
Saturne ! Quoi de neuf mec ?
Tu te rappelles cette nébuleuse qui déchire, je t’avais branché avec il y a quelques temps ?
Hé – écoute, la Terre !
Tu commences à nous lasser.
Tu as tout reçu et pourtant tu as tout gaspillé.
Tu as plein de ressources et tu le sais ça.
Pourquoi tu grandis pas et prends pas tes responsabilités, bon sang !
Tu rends ta mère misérable.
T’es tout seul, mon pote.
Ouai, peu importe…

[Santé publique]

Maintenant, tout cela pris en considération… de la machine à déchets connue sous le nom de système marchand – à la machine à dette connue sous le nom de système monétaire – se crée ainsi le paradigme monétaro-marchand qui définit l’économie mondiale actuelle… il y a une conséquence qui traverse toute la machine :
L’ inégalité.
Que ce soit le système marchand qui crée une attraction naturelle vers le monopole et la consolidation du pouvoir, tout en générant des poches de riches industries qui dominent les autres, quelle que soit leur utilité à l’instar des plus importants gestionnaires de fonds spéculatifs de Wall Street gagnant maintenant plus de 300 millions de dollars par an pour, littéralement, aucune contribution.
Tandis qu’un scientifique, cherchant un remède à une maladie, essayant d’aider l’humanité peut faire 60.000 dollars par an, s’il est chanceux.
Ou, que ce soit le système monétaire qui a construit une division de classe intrinsèque à sa structure.
Par exemple :
Si j’ai 1 million de dollars à épargner sur un certificat de dépôt à 4% d’intérêts – je vais empocher 40.000 dollars par an.
Sans aucune contribution sociale – absolument rien.
Toutefois, si je suis une personne d’une classe inférieure et que je dois emprunter pour acheter ma voiture ou ma maison, je paye les intérêts qui, en abstraction, vont servir à payer ce millionnaire avec les 4% d’intérêts du certificat de dépôt.
Ce vol des pauvres pour donner aux riches est un aspect fondamental, intégré au système monétaire.
Et il pourrait être étiqueté « Classisme structurel ».
Bien sûr, historiquement, la stratification sociale a toujours été jugée injuste, mais évidemment acceptée globalement, comme à l’heure actuelle où 1% de la population possède 40% des richesses planétaires.
Mais l’équité matérielle mise à part, il y a une autre chose qui se passe sous la surface des inégalités qui cause une incroyable détérioration en masse dans la santé publique.
En effet, je pense que les gens sont souvent déconcertés par le contraste entre le succès matériel de nos sociétés – niveaux de richesses sans précédent – et les nombreux échecs sociaux.
Si vous jetez un œil aux taux des abus de drogues, violences ou auto-mutilations parmi les enfants, ou les maladies mentales, il y a clairement quelque chose qui va profondément mal avec nos sociétés.
Les données que j’ai décrites montrent simplement cette intuition que les gens ont depuis des centaines d’années, que l’inégalité divise et est socialement corrosive.
Mais cette intuition est, je pense, plus vraie que tout ce que nous avons jamais imaginé.
Il y a de puissants effets psychologiques et sociaux dus aux inégalités. Plus en rapport, je pense, avec les sentiments de supériorité et d’infériorité.
Cette sorte de division – allant peut-être de pair avec le respect ou l’irrespect – fait que les gens se sentent regardés de haut.
C’est pourquoi, soit dit en passant, la violence est plus commune dans les sociétés plus inégalitaires.
Le déclenchement de la violence est si souvent dû aux gens se sentant méprisés et non respectés.
S’il y a un principe que je souhaiterais accentuer, ce serait le plus important principe à la base de la prévention de la violence, ce serait « l’Égalité ».
Le facteur singulier le plus significatif qui influe sur le taux de violence est le degré d’égalité versus le degré d’inégalité dans cette société.
Donc, ce que nous pouvons voir est une sorte de dysfonctionnement social général.
Ce ne sont pas juste une ou deux choses qui ne vont pas alors que les inégalités augmentent, cela semble être général, que nous parlions de crime, santé, maladie mentale ou autres.
Une des découvertes vraiment inquiétantes en matière de santé publique est de ne vraiment jamais faire l’erreur d’être pauvre ou de naître pauvre.
Votre santé paye cela d’une multitude de façons : quelque chose connu sous le nom de « gradient socio-économique de la santé ».
Quand on descend des hautes strates de la société, en terme de statut socio-économique, à chaque marche vers le bas, la santé se détériore par je ne sais combien de maladies différentes.
L’espérance de vie se dégrade.
- Le taux de mortalité infantile -
Toutes les choses que vous pouvez regarder.
Donc, la grande question a été de savoir pourquoi ce gradient existe-t-il ?
Une réponse simple et évidente : si vous avez une maladie chronique, vous n’allez pas être très productif donc les conditions de santé mènent à des différences socio-économiques.
Qui ne sont pas des moindres – A un niveau très simple, on pourrait regarder le statut socio-économique d’un enfant de 10 ans et prédire quelque chose sur ce que sera sa santé des décennies plus tard.
C’est donc l’effet de causalité.
Ensuite – oh, « c’est parfaitement évident » – les personnes pauvres ne peuvent pas se permettre d’aller chez le docteur…
Est-ce l’accès aux soins ?
Ça n’a rien à voir avec ça parce que nous voyons ces mêmes gradients dans les pays possédant une couverture de santé universelle et une médecine socialisée.
Ok – prochaine « petite explication ».
Donc, en moyenne, plus vous êtes pauvre, plus vous êtes susceptible de fumer, de boire, ou développer tout autre risque lié à votre mode de vie.
Oui, cela contribue, mais de sérieuses études ont montré que cela n’explique, au mieux, qu’un tiers de la variabilité.
Donc, que reste t-il ?
Ce qu’il reste, c’est avoir à gérer le poids du STRESS de la pauvreté.
Donc, plus vous êtes pauvre – en commençant par la personne qui reçoit 1 dollar de revenu de moins que Bill Gates…
Plus vous êtes pauvre dans ce pays, comparé à la moyenne, moins bonne est votre santé.
Cela nous révèle quelque chose de vraiment important : le lien entre santé et pauvreté n’est pas le fait d’être pauvre, mais de se sentir pauvre.
Nous reconnaissons, de plus en plus, que le stress chronique a une influence déterminante sur la santé.
Mais la plus importante source de stress est la qualité des relations sociales.
Et s’il y a bien quelque chose qui abaisse la qualité des relations sociales, c’est la stratification socio-économique de la société.
Ce que la science nous a présentement démontré est qu’indépendamment de la richesse matérielle, le simple fait de vivre dans une société stratifiée mène vers un large spectre de problèmes de santé publique et plus grande est l’inégalité, plus grands sont les problèmes.
Espérance de vie : plus longue dans les pays plus égalitaires.
Abus de drogues : plus faibles dans les pays plus égalitaires.
Maladies mentales : plus faibles dans les pays plus égalitaires.
Capital social – ou encore la capacité des gens à se faire confiance les uns les autres :
Naturellement plus élevé dans les pays plus égalitaires.
Niveau de l’éducation : plus élevé dans les pays plus égalitaires.
Taux d’homicides : plus faible dans les pays plus égalitaires.
Taux de crimes et d’emprisonnement : plus faible dans les pays plus égalitaires.
Et ça continue :
Mortalité infantile, obésité, taux de natalité chez les adolescentes : plus faibles dans les pays plus égalitaires.
Et peut-être le plus intéressant :
L’innovation : plus élevée dans les pays plus égalitaires.
Ce qui remet en cause la vieille notion qu’une société stratifiée et compétitive est de quelque façon plus créative et inventive.
De plus, une étude réalisée au Royaume-Uni appelée WhiteHall Study a confirmé qu’il existe une répartition sociale de la maladie depuis le plus haut échelon de la hiérarchie socio-économique jusqu’au plus bas.
Par exemple, il a été remarqué que les plus bas échelons de la hiérarchie étaient 4 fois plus soumis à la mortalité par maladie cardiaque comparée aux plus hauts échelons.
Et ce modèle existe indépendamment de l’accès aux soins.
Donc – plus la situation financière d’une personne est mauvaise moins sa santé sera bonne en moyenne.
Ce phénomène est enraciné dans ce qu’on pourrait appeler « Le stress psychosocial » et il est à l’origine de la plus grande distorsions sociales dont souffre notre société aujourd’hui.
Sa cause ?
Le Système Monétaire-Marchand.
Ne vous méprenez pas:
Le plus grand destructeur d’écologie… la plus grande source de déchets, d’épuisement et de pollution… le plus grand pourvoyeur de violence – de guerre – de crime – de pauvreté – de maltraitance envers les animaux et d’inhumanité… le plus grand générateur de névroses personnelles et sociales… de troubles mentaux – de dépression, d’anxiété…
Sans oublier, la plus grande source de paralysie sociale nous empêchant d’avancer vers de nouvelles méthodologies pour la santé individuelle, la pérennité mondiale et le progrès sur cette planète – n’est pas une loi ou un gouvernement corrompu… n’est pas une compagnie d’escrocs ou un cartel bancaire… n’est pas un vice de la nature humaine… et non plus une quelconque cabale secrète qui contrôle le monde.
C’est, en réalité :
Le système socio-économique lui même dans ses propres fondements.

Troisième partie : Le Projet Terre

Imaginons un instant que nous ayons la possibilité de reconcevoir la civilisation humaine depuis le début.
Que se passerait-il, hypothétiquement, si nous découvrions une réplique exacte de la planète Terre, et que la seule différence entre cette nouvelle planète et notre planète actuelle est que l’évolution humaine n’ait pas eu lieu.
Qu’elle soit une toile vierge.
Pas de pays, pas de villes, pas de pollution, pas de républicains… juste un environnement immaculé et ouvert.
Alors que ferions-nous ?
Bien, d’abord il nous faut un « but », pas vrai ?
Et il est prudent de dire que ce but serait de survivre.
Et pas seulement survivre, mais le faire de manière prospère, saine, et optimale.
La plupart des gens, en effet, désirent vivre et ils préfèreraient le faire sans avoir à souffrir.
Par conséquent, la base de cette civilisation doit être favorable et donc durable à la vie humaine autant que possible – en tenant compte des besoins matériels de tous les habitants de la planète, tout en essayant d’éviter tout ce qui peut nous nuire à long terme.
Avec le but assimilé d’une « Durabilité Maximale », la prochaine question porte sur notre « méthode ».
Quel genre d’approche allons-nous prendre ?
Et bien, voyons voir – la dernière fois que j’ai vérifié, la politique était le mode d’organisation sociale sur Terre…
Donc, que disent les doctrines des républicains, libéraux, conservateurs ou socialistes à propos du design de la société ?
Hmmm… pas un traître mot.
Ok, alors – et à propos de la religion ?
Le Créateur a certainement dû nous laisser des plans quelque part…
Non, je ne trouve rien.
Bon, alors – que reste-t-il ?
Il apparaît une chose appelée « Science ».
La science est unique du fait que ses méthodes n’exigent pas seulement que les idées proposées soient testées et reproduites… mais tout ce que la science amène est intrinsèquement falsifiable.
En d’autres termes, contrairement à la religion et à la politique la science n’a pas d’égo et tout ce qu’elle suggère admet la possibilité d’être démenti par la suite.
Elle ne s’attache à rien et évolue constamment.
Vraisemblablement, cela semble assez naturel pour moi.
Alors – en se basant sur l’état actuel des connaissances scientifiques du début du XXIème siècle avec pour objectif une « durabilité maximale » pour la population humaine.
Comment peut-on commencer le véritable processus de construction ?
Et bien, la première question à poser est :
De quoi avons-nous besoin pour survivre ?
La réponse est, bien sûr, les ressources planétaires.
Que ce soit l’eau que nous buvons, l’énergie que nous utilisons ou les matières premières employées pour créer des outils et des refuges, la planète héberge tout un inventaire de ressources – dont bon nombre sont nécessaires à notre survie.
Donc, étant donnée cette réalité, il devient alors essentiel de savoir ce que nous disposons et où cela se trouve.
Cela signifie que nous devons mener une étude.
Nous devons localiser et identifier simplement toutes les ressources physiques de la planète.
Nous pouvons, avec les quantités disponibles de chaque endroit, depuis les gisements de cuivre, aux endroits les mieux situés pour des parcs éoliens afin de produire de l’énergie, aux sources d’eau potable naturelles, à l’évaluation de la quantité de poissons dans l’océan, aux meilleurs terrains arables pour la culture alimentaire, etc.
Mais, puisque nous les humains sommes en train de consommer ces ressources au fil du temps, nous réalisons maintenant que nous n’avons pas seulement à localiser et identifier – nous avons également besoin de faire un suivi.
Nous devons être certains de ne pas venir à manquer de tout ce genre de choses…
ce serait mauvais.
Et cela ne veut pas seulement dire tracer les quantités consommées mais la vitesse de régénération naturelle également, tel que le temps nécessaire pour, par exemple, un arbre de grandir ou à une source de se reconstituer.
Cela s’appelle « Equilibre Dynamique ».
En d’autres termes, si nous utilisons les arbres plus vite qu’ils ne poussent, nous avons un sérieux problème, car ce n’est pas durable.
Donc, comment faire cet inventaire, surtout si nous reconnaissons que toutes ces choses sont dispersées aux quatre coins du monde ?
Nous avons de vastes mines de minerais dans ce que nous appelons l’Afrique, de fortes concentrations d’énergie au Moyen-Orient, un grand potentiel en énergie marémotrice sur la côte Atlantique d’Amérique du Nord, la plus grande réserve d’eau potable au Brésil, etc.
Et bien, encore une fois, la bonne vieille science a une suggestion : cela s’appelle « Théorie des systèmes ».
La théorie des systèmes établit que la structure du monde naturel, de la biologie humaine à la biosphère terrestre, en passant par la force gravitationnelle du système solaire lui-même, est un énorme système synergétiquement connecté – entièrement interconnecté.
Tout comme les cellules humaines se connectent à nos organes, et les organes se connectent pour former notre corps, et puisque nos corps ne peuvent pas vivre sans les ressources terrestres de nourriture, d’air et d’eau, nous sommes intrinsèquement connectés à la Terre.
Et ainsi de suite.
Donc – la nature suggère de prendre cet inventaire et toutes ces données et de créer un « système » pour gérer le tout.
Un « Système global de gestion des ressources » pour tenir compte de manière pertinente de chaque ressource de la planète.
Il n’y a simplement aucune autre alternative logique si notre but en tant qu’espèce est de survivre sur le long terme. Nous devons tenir compte de l’ensemble.
Une fois cela compris, nous pouvons alors considérer la production.
Comment utiliser toutes ces matières ?
Quel sera notre processus de production et qu’avons-nous besoin de prendre en compte pour s’assurer que cela est optimisé au possible pour maximiser notre pérennité ?
Eh bien, la première chose qui saute aux yeux est le fait que nous devons constamment essayer de préserver.
Les ressources planétaires sont essentiellement finies.
Il est donc important d’être « stratégique ».
La « Préservation stratégique » est la clé.
La deuxième chose que nous reconnaissons est que certaines ressources ne sont pas aussi performantes que d’autres.
En fait, l’utilisation de certaines d’entre-elles a un terrible impact sur l’environnement, ce qui nuit invariablement à notre santé.
Par exemple, le pétrole et les carburants fossiles finissent invariablement par libérer des agents destructeurs dans l’environnement.
Il est donc essentiel que nous utilisions ces matières uniquement lorsque nous y sommes obligés, voire pas du tout.
Heureusement, il y a un tas de possibilités : soleil, vent, marées, vagues, écarts de chaleur et géothermie pour la production d’énergie.
De ce fait, nous pouvons objectivement élaborer une stratégie basée sur ce que nous utilisons afin d’éviter certaines « rétroactions négatives », autrement dit, tout ce qui résulte de la production ou de l’usage qui endommage l’environnement, et donc, nous-mêmes.
Nous l’appellerons « Sécurité stratégique » pour la coupler à notre « Préservation stratégique ».
Mais les stratégies de production ne s’arrêtent pas là.
Nous allons avoir besoin d’une « Stratégie d’efficacité » en ce qui concerne les mécanismes de la production elle-même.
Et ce que nous constatons, c’est qu’il y a, en somme, trois protocoles spécifiques auxquels nous devons adhérer :
1- Chaque produit que nous manufacturons doit être conçu pour durer aussi longtemps que possible.
Car en toute logique, plus les objets cassent, plus il nous faut de ressources pour les remplacer, et plus nous produisons de déchets.
2- Quand les objets cassent ou ne sont plus utilisés pour une quelconque raison, il est essentiel de les récupérer ou les recycler au maximum.
Ainsi, la conception de la production doit en tenir compte directement dans les étapes les plus précoces.
3- Les technologies qui évoluent rapidement, comme l’électronique, soumises au plus haut taux d’obsolescence technologique, devraient être conçues de façon à anticiper et permettre les mises à jour matérielles.
Le pire est de jeter un ordinateur complet juste parce qu’un composant est endommagé ou technologiquement dépassé.
Concevons simplement des composants pouvant être mis à jour facilement, élément par élément, standardisés et interchangeables universellement, selon la tendance de l’évolution technologique du moment.
Et quand on réalise que les mécanismes de « Préservation stratégique », « Sécurité stratégique » et « Efficacité stratégique » sont purement des considérations techniques, dépourvues de toute opinion ou préjugé humain, on programme tout simplement ces stratégies dans un ordinateur capable de mesurer et calculer toutes les variables pertinentes nous permettant d’arriver toujours à la méthode la plus aboutie pour une production durable basée sur les connaissances actuelles.
Et bien que cela puisse paraître complexe, il s’agit tout simplement d’un calculateur.
Sans mentionner que de tels systèmes polyvalents de prise de décision et de surveillance sont déjà utilisés à travers le monde aujourd’hui pour des utilisations isolées. C’est simplement un processus de remise à niveau.
Donc…
Maintenant, nous n’avons pas seulement un système de gestion des ressources, mais aussi un système de gestion de production, les deux étant facilement automatisés par ordinateur pour maximiser l’efficacité, la préservation et la sécurité.
La réalité informative est que l’esprit humain ou même d’un groupe d’humains, ne peut suivre ce qui doit être suivi.
Cela doit être fait par des ordinateurs et c’est possible.
Et cela nous mène au prochain niveau : la distribution.
Quelles stratégies durables ont un sens ici ?
Bien, puisque nous savons que la plus courte distance entre deux points est une ligne droite et puisque de l’énergie est requise pour alimenter les transports, moins il y a de distance à parcourir, plus c’est efficient.
Produire des biens sur un continent et les expédier sur un autre n’a de sens que si les marchandises en question ne peuvent être produites dans la zone cible.
Autrement, ce n’est rien d’autre que du gaspillage.
On doit localiser la production, pour que la distribution soit simple, rapide et nécessite le moins d’énergie possible.
On appellera ça la « Stratégie de proximité » ce qui signifie simplement que l’on réduit le transit des marchandises autant que possible, que ce soit pour les matières premières ou les produits finis de consommation.
Bien sûr, il est peut-être également important de savoir quels produits nous transportons et pourquoi…
Et ceci tombe dans la catégorie de la demande.
Et la demande est simplement ce dont les gens ont besoin pour être en bonne santé et avoir une haute qualité de vie.
Le spectre des besoins matériels humains vont des nécessités fondamentales supportant la vie, telles que la nourriture, l’eau potable et le logement… jusqu’aux commodités sociales et récréatives qui permettent la relaxation et le plaisir personnel – ou social – tous étant des facteurs importants pour la santé humaine et sociale en général.
Donc – très simplement – nous faisons un autre sondage.
Les gens décrivent leurs besoins, la demande est évaluée et la production débute en fonction de cette demande.
Et, puisque le niveau de demande des différents biens sera naturellement fluctuant et changeant suivant la région, nous devons créer un « Système de traçabilité de demande et de distribution » pour éviter les dépassements et les pénuries.
Bien sûr, cette idée n’est pas nouvelle, elle est mise en œuvre de nos jours dans chaque chaîne de grands magasins, afin qu’ils puissent assurer le suivi de leur inventaire.
Cependant dans notre cas, nous suivons les choses au niveau mondial.
Mais attendez une minute. Nous ne pouvons réellement définir la demande si nous ne prenons pas en compte l’usage actuel qui est fait du produit lui-même.
Est-il logique et durable pour chaque individu de, par exemple, disposer d’un exemplaire de chaque produit ? Indépendamment de leur utilisation ?
Non. Cela serait du pur gaspillage et donc inefficace.
Si une personne a besoin d’un produit, mais seulement pour disons : 45 minutes par jour en moyenne, ce serait beaucoup plus efficace si ce produit était mis à la disposition de cette personne et à d’autres quand le besoin s’en fait sentir.
Nombreux sont ceux qui oublient que ce n’est pas le produit qu’ils veulent, mais les possibilités offertes par ce produit.
Lorsque nous réalisons que le produit lui-même a autant d’importance que son utilité, nous voyons que cette « restriction externe », ou ce que nous pourrions appeler aujourd’hui « propriété », est un gaspillage environnemental extrême et illogique, dans un sens économique fondamentale.
Donc, nous devons élaborer une tactique appelée : « Accès stratégique ».
Ce serait la fondation de notre « Système de traçabilité de demande et de distribution » qui garantit que nous pouvons satisfaire la demande des besoins de la population, pour l’accès à ce dont ils ont besoin, lorsqu’ils en ont besoin.
Et concernant l’obtention physique des biens, les centres d’accès centralisés régionaux prennent tout leur sens, pour la plupart placés à proximité de la population, et une personne y entrerait simplement, prendrait un objet, l’utiliserait, et ensuite, le rendrait car il n’en aurait plus besoin… à la manière dont fonctionnent nos bibliothèques aujourd’hui.
En fait, ces centres ne pourraient exister dans la communauté de la façon dont nous voyons les magasins locaux aujourd’hui, mais ces centres d’accès spécialisés devront exister dans les zones spécifiques où certains objets sont souvent utilisés, économisant de l’énergie avec moins de transports répétitifs.
Et une fois ce système de suivi de la demande en place, il sera lié à notre système de gestion de production et, bien sûr, à notre système de gestion des ressources, créant ainsi une machine unifiée mettant dynamiquement à jour la gestion de l’économie mondiale qui s’assure simplement que nous demeurons durable, commençant par sécuriser l’intégrité de nos ressources finies faisant en sorte de créer uniquement les meilleurs biens les plus stratégiques possible, tout en les distribuant tout de la manière la plus intelligente et efficace possible.
Et le résultat unique de cette approche basée sur la préservation, qui va intuitivement compter de nombreuses personnes est que le logique processus de base empirique de préservation et d’efficacité qui peut seulement définir la véritable pérennité humaine sur la planète, permettra vraisemblablement quelque chose de jamais vu auparavant dans l’histoire de l’humanité.
Accès à l’abondance…
Non seulement pour un pourcentage de la population mondiale… mais aussi pour la civilisation entière.
Ce modèle économique, tel qu’il vient d’être généralisé…
Cette responsable approche systémique totale de gestion des ressources terrestres et des processus conçus pour faire rien de moins que prendre soin de l’humanité dans son ensemble de la manière la plus efficace et durable pourrait être appelée : une « ÉCONOMIE BASÉE SUR LES RESSOURCES ».
Le concept a été défini dans les années 1970 par l’ingénieur en structure – Jacque Fresco.
Il comprit à l’époque que la société était sur une trajectoire de collision entre la nature et elle-même – non soutenable à tous les niveaux et que si les choses ne changeaient pas, nous nous détruirions nous-mêmes, d’une manière ou d’une autre.
Toutes ces choses dont vous parlez, Jacque… pourraient-elles être construites avec nos connaissances actuelles ?
Ou, vous avez deviné… basées sur nos connaissances actuelles ?
Non, toutes ces choses peuvent être construites avec nos connaissances actuelles.
Cela prendrait 10 ans pour changer la surface de la Terre.
Pour reconstruire le monde en un second « Jardin d’Eden ».
Le choix repose sur vous.
La stupidité de la course aux armes nucléaires… le développement de l’armement…
En essayant de résoudre vos problèmes politiquement, en élisant tel ou tel parti politique…
Tous les politiques sont noyés dans la corruption.
Laissez-moi le répéter :
Le communisme, le socialisme, le fascisme… les démocrates, les libéraux – nous voulons rassembler tous les êtres humains.
Toutes ces organisations qui croient en une meilleure vie pour l’Homme :
ll n’y a pas de problèmes Noir, ou problèmes Polonais, ou problèmes Juif, ou problèmes Grec, ou problèmes de femmes – il y a des problèmes Humains !
Je n’ai peur de personne ; je ne travaille pour personne ; personne ne peut m’en dispenser.
Je n’ai pas de patron.
J’ai peur de vivre dans la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui.
Notre société ne pourrait être maintenue par ce type d’incompétence.
C’était merveilleux – le système de libre entreprise – il y a 35 ans. C’était la fin de son utilité.
Maintenant, nous devons changer notre manière de penser ou périr.
Les films d’horreur du futur représenteront notre société…
la manière dont elle n’a pas fonctionné et la politique… fera partie du film d’horreur.
En fait, beaucoup de gens aujourd’hui utilisent le terme de « Science froide » parce qu’elle est analytique et ils ne savent même pas ce qu’analytique veut dire.
La science signifie : approximations au plus près de la manière dont le monde fonctionne vraiment.
Ainsi, elle dit la vérité – c’est ce qu’elle est.
Les scientifiques n’essaient pas d’être en bons termes avec les gens.
Ils leur révèlent ce que sont leurs découvertes.
Ils doivent questionner toutes choses et si un quelconque scientifique arrive avec une expérience qui démontre que certains matériaux ont certaines capacités, d’autres scientifiques doivent être capables de répéter cette expérience et aboutir aux mêmes résultats.
Même si des scientifiques ont le sentiment qu’une aile d’avion, en raison de calculs mathématiques, peut supporter une charge donnée, ils mettent quand même des sacs de sable dessus pour observer le moment où elle casse et ils disent :
« Vous savez nos calculs sont bons » ou « Ils ne sont pas corrects ».
J’aime ce système parce qu’il est libre de parti-pris et libre de penser que les mathématiques peuvent résoudre tous les problèmes.
Vous devez mettre vos Maths à l’épreuve également.
Je crois que chaque système qui peut être mis à l’épreuve doit être mis à l’épreuve.
Et que toutes décisions devraient être basées sur la recherche.
Une Economie Basée sur les Ressources est simplement la méthode scientifique appliquée aux préoccupations sociales – une approche totalement absente dans le monde aujourd’hui.
La société est une invention technique.
Et les méthodes les plus efficaces pour optimiser santé humaine, production matérielle, distribution, infrastructures urbaines et ainsi de suite, résident dans le domaine de la science et des technologies – pas dans la politique ou les économies monétaires.
Cela opère de la même manière systématique que, disons, un avion et il n’y a pas de manière républicaine ou libérale de construire un avion.
Aussi, la nature elle-même est la référence physique que nous utilisons pour prouver notre science et c’est un système en place – émergeant uniquement de notre compréhension accrue de celui-ci.
En fait, cela n’a rien à voir avec ce que vous pensez subjectivement ou croyez être vrai.
Cela vous donne plutôt une option : vous pouvez apprendre et vivre selon les lois naturelles et vous conduire en adéquation avec celles-ci.
– créant du même coup bonne santé et durabilité – ou vous pouvez nager à contre-courant, en vain.
Peu importe vos croyances, si vous vous levez et essayez de marcher sur le mur, la loi de la gravité vous en empêchera.
Si vous ne mangez pas, vous mourrez.
Si on ne vous touche pas durant votre petite enfance, vous mourrez.
Aussi impitoyable que cela puisse paraître, la nature est une dictature, et nous pouvons soit l’écouter et vivre en harmonie avec elle, soit subir les inévitables conséquences néfastes.
Ainsi, une Economie Basée sur les Ressources n’est rien de plus qu’un ensemble de connaissances solides afin de préserver la vie, au sein de laquelle toutes les décisions sont prises dans le but d’optimiser le développement durable humain et environnemental.
Elle intègre la « Base vitale » empirique dont chaque être humain partage le besoin, quelle que soit, encore une fois, sa philosophie politique ou religieuse.
Il n’y a aucun relativisme culturel dans cette approche.
Ce n’est pas une question d’opinion.
Les besoins humains sont les besoins humains, et avoir accès aux nécessités de la vie, comme un air pur, une alimentation nutritive, de l’eau potable, ainsi qu’un environnement positivement renforcé, stable, nourrissant et non-violent, est exigé pour notre santé mentale et physique, pour notre aptitude à évoluer et, par conséquent, la survie de l’espèce humaine elle-même.
Une Economie Basée sur les Ressources serait fondée sur les ressources disponibles.
Il est impossible d’amener beaucoup de gens sur une île ou construire une ville de 50 000 habitants sans avoir accès aux nécessités de la vie.
Donc, quand j’utilise le terme « Approche compréhensive des systèmes », je parle d’abord de faire une étude de la zone et déterminer ce qu’elle peut fournir, pas seulement une approche architecturale, pas seulement une approche conceptuelle, mais la conception doit être basée sur toutes les conditions qui améliorent la vie humaine, et c’est ce que je veux dire par « une façon de penser intégrée ».
Nourriture, vêtements, abri, chaleur, amour – Toutes ces choses sont nécessaires, et si vous privez les gens d’une de ces choses, vous avez un être humain aux capacités et au fonctionnement réduits.
Comme dit auparavant, le fondement global de l’Economie Basée sur les Ressources – l’approche systémique de l’extraction, de la production et de la distribution – est basé sur une série de mécanismes économiques réels, ou « stratégies », qui garantissent l’efficacité et la durabilité dans tous les secteurs de l’économie.
Donc, en suivant ce cheminement de pensée qu’est la conception logique, quelle est la suite de notre équation ?
Où tout cela se matérialise-t-il ?
Les villes.
L’avènement de la ville définit la caractéristique déterminante d’une civilisation moderne.
Son rôle est de permettre l’accès efficace aux nécessités de la vie, ainsi qu’un accroissement du support social et de l’interaction communautaire.
Alors, comment concevrions-nous une ville idéale ?
Quelle forme lui donner ?
Carrée ? Trapézoïdale ?
Bien, étant donné que nous aurons à nous déplacer d’un point à l’autre, nous devrions les rendre équidistants au possible, pour plus de facilité… d’où le cercle.
Que devrait contenir la ville ?
Et bien, nous avons besoin d’une zone résidentielle, d’une zone de production des biens, d’une zone de production d’énergie et d’une zone agricole.
Mais nous devons répondre aux besoins de l’être humain – d’où la culture, la nature, les loisirs et l’éducation.
Alors incluons un agréable et vaste parc, une zone de divertissements / d’évènements culturels et de rencontres sociales, et des aménagements pour l’éducation et la recherche.
Et puisque nous travaillons avec un cercle, il semble rationnel de placer ces fonctions en « ceintures » basées sur la quantité de terrain requise pour chaque objectif, ainsi que la facilité d’accès.
Très bien.
Maintenant, passons aux détails :
Premièrement, nous avons besoin d’analyser le coeur de l’infrastructure ou les intestins de l’organisme de la ville.
Ce sont l’eau, les biens, les déchets et les circuits de distribution d’énergie.
De même que nous avons des systèmes d’eau potable et d’égouts sous nos villes aujourd’hui, nous étendrons ce concept de canalisations pour intégrer le recyclage des déchets et la livraison elle-même.
Plus de facteurs ou d’éboueurs.
C’est intégré dans la conception. Nous pourrions même utiliser des tubes pneumatiques automatisés et d’autres technologies semblables.
Il en irait de même pour les transports.
Ils doivent être intégrés et conçus stratégiquement pour réduire voire même supprimer le gaspillage des automobiles individuelles.
Des tramways électriques, des transporteurs, des convoyeurs et des trains MagLev peuvent vous transporter pratiquement partout dans la ville, même de haut en bas tout en vous reliant également aux autres villes.
Et bien sûr, dans le cas où une voiture serait demandée, elle serait automatisée par satellite pour une sécurité et une intégrité optimum.
En fait, cette technologie d’automatisation fonctionne déjà aujourd’hui.
Les accidents de voitures tuent 1,2 million de personnes chaque année, en blessent à peu près 50 millions.
C’est absurde et ça ne devrait pas arriver.
Entre une conception efficace des villes et des voitures sans conducteur, ce nombre de victimes peut être pratiquement éliminé.
Agriculture.
Aujourd’hui, par le biais hasardeux des méthodes industrielles de réduction des coûts, utilisant de manière excessive des pesticides, des engrais et d’autres moyens, nous avons détruit avec succès beaucoup de terres arables sur cette planète, sans oublier également l’empoisonnement de nos organismes.
En fait, les toxines de l’agriculture et de l’industrie chimique se retrouvent maintenant dans pratiquement chaque être humain testé, y compris les nourrissons.
Heureusement, il y a une alternative flagrante – les cultures hors-sol telles l’hydroponie et l’aéroponie Qui réduisent les besoins en solutions nutritives et en eau de 75% par rapport à notre utilisation actuelle.
La nourriture peut maintenant être cultivée biologiquement à une échelle industrielle à l’intérieur de fermes verticales.
Sur 50 étages, avec 1/2 hectare par parcelle qui élimineraient virtuellement le besoin de pesticides et d’hydrocarbures en général.
C’est le futur de la production industrielle de la nourriture.
Efficace, propre et abondante.
Ainsi, de tels systèmes avancés constitueraient en partie ce qui compose notre ceinture agricole, produisant toute la nourriture nécessaire à la population entière de la ville, supprimant ainsi le besoin d’importer quoi que ce soit, économisant du temps, limitant le gaspillage et l’énergie.
Et en parlant d’énergie…
La ceinture énergétique fonctionnerait autour d’une approche systémique afin d’extraire de l’électricité via d’abondants moyens renouvelables, en particulier l’éolien, le solaire, la géothermie et les écarts de chaleur, et si de l’eau est à proximité, l’énergie marémotrice et houlomotrice.
Pour éviter les coupures et s’assurer que le réseau soit toujours alimenté, tous ces médiums opéreraient dans un système intégré, se suffisant les uns aux autres si nécessaire, tout en stockant les surplus dans de grands super condensateurs souterrains afin que rien ne se gaspille.
Non seulement les villes s’auto-alimentent, mais des structures particulières autonomes génèreront aussi de l’électricité grâce à des panneaux photovoltaïques, des convertisseurs de pression structurelle, l’effet thermocouple, et d’autres technologies existantes mais actuellement sous-exploitées.
Mais, bien sûr, cela pose la question :
Comment cette technologie et les biens en général sont-ils créés en premier lieu ?
Ceci nous amène à la Production : la ceinture industrielle, en dehors des lieux comme les hôpitaux sera le noyau des usines de production.
Entourant complètement la ville, elle obtiendrait les matières premières via le système de gestion globale des ressources, répondant aux demandes exprimées par la population de la ville elle-même.
En ce qui concerne les mécanismes de production, nous devons parler d’un nouveau phénomène puissant qui s’est déclenché très récemment dans l’histoire de l’humanité et qui est sur le point de tout changer.
Cela s’appelle la mécanisation, ou l’automatisation du travail.
Si vous regardez autour de vous, vous remarquerez que pratiquement tout ce que nous utilisons aujourd’hui est fabriqué automatiquement.
Vos chaussures, vos vêtements, vos appareils électroménagers, votre voiture, et ainsi de suite… sont fabriqués par des machines d’une façon automatique.
Pouvons-nous dire que la société n’a pas été influencée par ces avancées technologiques majeures ?
Bien sûr que non.
Ces systèmes imposent réellement de nouvelles structures et de nouveaux besoins, en rendant obsolètes de nombreuses autres choses.
Ainsi, nous avons accéléré le développement et l’usage de la technologie de façon exponentielle.
Donc, l’automatisation va définitivement continuer. Vous ne pouvez arrêter les technologies significatives.
L’automatisation du travail par la technologie est à la source de chaque transformation sociale majeure dans l’histoire humaine.
De la révolution agricole et l’invention de la charrue, à la révolution industrielle et l’invention de la machine à vapeur, en passant par l’âge de l’information dans lequel nous vivons aujourd’hui? grâce essentiellement à l’invention de l’électronique de pointe et des ordinateurs.
Et au regard des méthodes avancées de production actuelles, la mécanisation évolue dorénavant d’elle-même.
S’éloignant de la méthode traditionnelle d’assemblage de composants dans une configuration – pour aller vers une méthode avancée de création de produits finis en un seul processus.
Comme la plupart des ingénieurs, je suis fasciné par la biologie car elle est pleine d’exemples d’ouvrages d’ingénierie extraordinaires.
Ce que la biologie est ? L’étude des choses qui se dupliquent d’elles-mêmes.
C’est la meilleure des définitions du vivant que nous ayons.
Encore une fois, en tant qu’ingénieur, j’ai toujours été intrigué par l’idée de machines se dupliquant elles-mêmes.
Rep-Rap est une imprimante tri-dimensionnelle, c’est-à-dire, une imprimante que vous branchez à votre ordinateur et qui plutôt que d’imprimer sur des feuilles de papier bi-dimensionnelles, produit des objets tri-dimensionnels physiques, réels.
Mais cela n’est pas nouveau, les imprimantes 3D existent depuis une trentaine d’années.
Le plus intéressant avec le Rep-Rap est qu’il produit la plupart de ses propres pièces.
Donc, si vous en aviez un, vous pourriez en fabriquer un autre et l’offrir à un ami, ou imprimer des tas d’objets utiles.
De la simple impression d’objets de base de votre maison à la fabrication du corps de votre voiture en une seule étape.
L’impression 3D automatisée a maintenant le potentiel de transformer virtuellement tous les domaines de la production.
Y compris la construction des maisons.
Le Contour Crafting est une technologie de fabrication – d’impression 3D – qui consiste à fabriquer directement des objets en 3D à partir d’un modèle numérique.
En utilisant le Contour Crafting, il sera possible de construire une maison de 600m2 de façon entièrement automatisée, en une journée.
La raison pour laquelle les gens sont intéressés par la construction automatisée, c’est qu’elle présente de nombreux avantages.
Par exemple, la construction nécessite beaucoup de main-d’œuvre, et bien qu’elle crée des emplois dans un secteur de la société, elle présente aussi de nombreux problèmes et complications.
A titre d’exemple, la construction est le métier le plus dangereux qui soit.
Pire que le travail à la mine ou l’agriculture.
Elle a le taux le plus élevé de mortalité dans presque tous les pays.
Un autre problème c’est le gaspillage.
Une maison ordinaire aux Etats-Unis produit de 3 à 7 tonnes de déchets.
Ceci est considérable si l’on tient compte de l’impact de la construction, en sachant que 40% de tous les matériaux utilisés dans le monde le sont pour la construction.
C’est donc un grand gaspillage d’énergie et de ressources ; et d’importants dommages causés à l’environnement.
Construire des maisons avec des marteaux, des clous et du bois vu l’état actuel de notre technologie aujourd’hui, est vraiment absurde et il en va de même pour les classes ouvrières, du point de vue de la production aux Etats-Unis.
Récemment, une étude de l’économiste David Autor, du M.I.T, établit que notre classe moyenne est obsolète et se fait progressivement remplacer par l’automatisation.
Plus simplement, la mécanisation est plus productive, efficace et durable que le travail humain dans virtuellement tous les secteurs de l’économie aujourd’hui.
Les machines n’ont pas besoin de vacances, pauses, assurances, pensions et elles peuvent travailler 24 heures sur 24, tous les jours.
La production potentielle et la précision, comparées au travail humain, est inégalable.
Le fin mot : le travail répétitif devient obsolète et inadapté à travers le monde.
Et le chômage que vous constatez autour de vous aujourd’hui est fondamentalement le résultat de l’évolution de l’efficacité dans la technologie.
Pendant des années, les économistes ont nié cette tendance croissante, que l’ont peut qualifier de « Chômage technologique », du fait que de nouveaux secteurs semblaient toujours émerger pour ré-absorber les travailleurs déplacés.
Aujourd’hui, le secteur tertiaire est le dernier véritable bastion qui emploie plus de 80% de la main-d’œuvre américaine, et la plupart des pays industrialisés maintiennent une proportion similaire.
Toutefois, ce secteur est maintenant menacé par l’augmentation des kiosques automatisés, des restaurants automatisés et même des magasins automatisés.
Les économistes, aujourd’hui, reconnaissent enfin ce qui a été nié pendant des années : non seulement l’emploi technologique accentue l’actuelle crise du travail que nous constatons partout dans le monde à cause du ralentissement économique mondial, mais plus la récession s’aggrave plus les industries se mécanisent.
Le « hic », qui n’est pas pris en compte, c’est que plus vite ils se mécanisent pour économiser de l’argent, plus ils remplacent de gens, plus ils réduisent le pouvoir d’achat public.
Cela signifie que lorsque les compagnies peuvent tout produire bien moins cher, de moins en moins de gens auront d’argent pour acheter quoique ce soit, indépendamment de la réduction des prix.
Le fin mot de l’histoire est que le jeu du « travail contre salaire » arrive lentement à sa fin.
En effet, si vous prenez un moment pour réfléchir aux emplois qui existent aujourd’hui et que l’automatisation pourrait remplacer – si appliquée, 75% de la masse ouvrière mondiale pourrait être remplacée par la mécanisation, demain.
Et c’est pourquoi dans une Economie Basée sur les Ressources, il n’y a pas de système monétaire-marchand.
Pas d’argent du tout…
Car il n’y en a pas besoin.
Une Economie Basée sur les Ressources reconnaît l’efficacité de la mécanisation et l’accepte pour ce qu’elle offre.
Elle ne la combat pas, comme nous le faisons aujourd’hui.
Pourquoi ? Parce qu’il est irresponsable de ne prêter aucun intérêt à l’efficacité et à la durabilité.
Ce qui nous ramène au système de la ville.
Au centre, se situe le dôme central qui abrite non seulement les pôles éducatifs et les centres de transport, mais aussi l’unité centrale qui conduit les opérations techniques de la ville.
La ville est, en fait, une grande machine automatisée.
Elle a des capteurs dans chaque ceinture afin de suivre l’évolution de l’architecture, la collecte d’énergie, la production, la distribution, et autres.
Maintenant, serait-il nécessaire que des gens supervisent ces opérations en cas de défaillances ou de problèmes ?
Très probablement, oui.
Mais le nombre diminuera avec le temps à mesure des améliorations.
Toutefois, à compter d’aujourd’hui, peut-être 3% de la population de la ville serait nécessaire pour effectuer ce travail, si l’on fait une estimation.
Et je peux vous assurer que dans un système économique qui est vraiment conçu pour s’occuper de vous et garantir votre bien-être, sans être soumis à une dictature privée chaque jour… et régulièrement, à un travail qui est techniquement inutile ou socialement insignifiant en essayant d’échapper à une dette qui n’existe pas, juste pour joindre les deux bouts…
Je vous le garantis : les gens seront volontaires de tout bord pour offrir leur temps pour maintenir et améliorer un système qui se soucie vraiment d’eux.
Et couplée à la question de la « motivation », vient l’hypothèse commune selon laquelle, s’il n’y a pas de pression externe pour pousser quelqu’un à « travailler pour vivre », les gens s’assiéraient dans un coin à ne rien faire et se transformeraient en gros tas paresseux.
Cela n’a aucun sens.
Le système du travail tel qu’il est aujourd’hui est, en fait, le générateur de la paresse, pas une solution à celle-ci.
Rappelez-vous de quand vous étiez enfant, plein de vie, intéressé par de nouvelles choses à comprendre, susceptible de créer et d’explorer… mais avec le temps, le système vous a imposé comme but de trouver comment faire de l’argent.
Et de l’éducation préscolaire jusqu’à l’université, vous êtes restreint.
Seulement à émerger comme une créature servant de rouage à l’engrenage de ce modèle qui envoie tous ses fruits aux 1% les mieux placés.
Des études scientifiques ont montré que les personnes ne sont, pas motivées par la récompense monétaire quand il s’agit d’ingéniosité et de création.
La création elle-même est la récompense.
L’argent, en fait, apparaît seulement comme motivation pour des actions banales et répétitives, un rôle qui, nous venons de le montrer, pourrait être remplacé par des machines.
Quand il s’agit d’innovation, la véritable utilisation de l’esprit humain, la motivation monétaire s’est révélée être un obstacle interférant et détraquant la pensée créatrice.
Et cela pourrait expliquer pourquoi Nicola Tesla, les frères Wright et d’autres inventeurs qui ont massivement contribué à notre monde actuel, n’ont jamais montré d’incitation monétaire pour le faire.
L’argent est, en fait, une fausse incitation qui cause 100 fois plus de distortions qu’il ne fait de contributions.
Bonjour à tous. S’il-vous-plaît, installez-vous.
La première chose que j’aimerais, c’est faire le tour de la classe et demander à chacun d’entre vous ce qu’il aimerait être quand il sera grand.
Qui veut passer en premier ?
Okay, pourquoi pas toi, Sarah ?
Quand je serais grande, je voudrais travailler à McDonald’s comme ma maman !
Oh, une tradition familiale, hey ?
Et toi, Linda ?
Quand je serais grande, je serais une prostituée dans les rues de New York City !
Oh ! Une fille glamour, hein ?
Très ambitieux.
Et toi, Tommy ?
Quand je serais grand, je serais un riche, élitiste homme d’affaires qui travaille à Wall Street et qui profite de l’effondrement des économies étrangères.
Entreprenant…
Et je suis contente de voir ton intérêt pour la diversité culturelle.

[Victimes de la culture]

Comme mentionné auparavant, une Economie Basée sur les Ressources applique la méthode scientifique au domaine social, et ça ne se limite pas simplement à l’efficacité technique.
Cela prend également en considération le bien-être social et humain directement et ce que cela comporte.
Quel est l’intérêt d’un système social si, au final, il ne produit pas de bonheur ou de coexistence pacifique ?
Ainsi, il est important de préciser qu’avec la suppression du système monétaire et une fois que les nécessités de la vie seront satisfaites, nous verrions une réduction globale des crimes, d’à peu près 95%, quasiment immédiatement car il n’y aurait plus rien à voler, détourner, escroquer, ou autre.
95% des personnes en prison aujourd’hui, le sont à cause d’un crime monétaire ou d’abus de drogue, or l’abus de drogue est un trouble, pas un crime.
Donc, qu’en est-il des autres 5% ?
Les réellement violents…
Souvent, il semble que certains sont violents simplement pour être violents…
Sont-elles juste de « mauvaise » personnes ?
La raison pour laquelle je pense sincèrement que c’est une perte de temps de s’engager dans des arguments moraux au sujet de la violence des gens est, parce que cela ne nous avance pas d’un iota dans notre compréhension des causes ou dans la prévention des actes violents.
Les gens me demandent parfois si je crois au « pardon » pour les criminels.
Ma réponse à cela est « Non, je ne crois pas au pardon pas plus que je ne crois à la condamnation ».
Si seulement, en tant que société, nous pouvions prendre la même attitude pour traiter la violence que pour un problème de santé publique et de médecine préventive, plutôt que comme un « mal » moral…
C’est seulement lorsque nous aurons opéré ce changement dans nos attitudes, préjugés, et valeurs, que nous réussirons à réduire effectivement le niveau de violence, plutôt que le stimuler, car c’est ce que nous faisons actuellement.
Plus vous cherchez la justice, plus de mal vous faites, parce qu’il n’existe pas de véritable justice.
Il y a simplement une relation de cause à effet.
En d’autres termes, si les gens sont conditionnés pour être des bigots racistes, s’ils sont plongés dans un environnement qui prône cela pourquoi accusez-vous la personne ?
Ils sont victimes d’une sous-culture.
C’est pourquoi ils doivent être aidés.
Le fait est que nous devons re-concevoir l’environnement qui produit ces comportements aberrants.
Voilà le problème.
Pas mettre une personne en prison.
C’est pourquoi les juges, les avocats et les concepts tels que le « libre arbitre » sont dangereux, car ils vous donnent des informations erronées.
Cette personne est « mauvaise »… ou cette personne est un « tueur en série ».
Les tueurs en série sont fabriqués, tout comme les soldats deviennent des tueurs en série une fois armés d’une mitraillette.
Ils deviennent des machines à tuer, mais personne ne les considère comme des meurtriers ou des assassins, car c’est « naturel ».
Donc, nous blâmons les gens.
Nous disons: « Ce gars était Nazi, il a torturé des Juifs ».
Non, il a été éduqué pour torturer des Juifs.
Une fois que vous acceptez le fait que les gens aient des choix individuels et qu’ils soient libres de faire ces choix… libres de faire des choix, c’est-à-dire sans être influencés, et que je ne peux pas comprendre ça du tout.
Nous sommes tous influencés dans l’ensemble de nos choix par la culture dans laquelle nous vivons, par nos parents, et par les valeurs qui dominent.
Donc, nous sommes influencés – ainsi, il ne peut y avoir de « libre arbitre ».
Quel est le meilleur pays au monde ? – la véritable réponse :
« Je ne suis pas allé partout, je ne connais pas assez les différentes cultures pour répondre à cette question ».
Je ne connais personne qui parle de cette façon.
Ils disent « C’est les bons vieux Etats-Unis d’Amérique le meilleur pays du monde ! »
Il n’y a pas d’enquête… « Êtes-vous allé en Inde? – Non.
Êtes vous allé en Angleterre ? – Non.
Êtes-vous allé en France ? – Non.
Alors sur quoi basez-vous cette déclaration ? »
Ils ne peuvent répondre et se fâchent contre vous.
Ils disent « Nom de dieu ! Qui diable es-tu pour me dire comment penser ? »
Vous savez… N’oubliez pas : vous avez affaire à des gens aberrants.
Ils ne sont pas responsables de leurs réponses.
Ils sont victimes de la culture, ce qui signifie qu’ils ont été influencés par leur culture.

Quatrième partie : S’élever

Quand nous considérons une Economie Basée sur les Ressources, il y a souvent de nombreux arguments qui tendent à arriver…
[EH!] (Interrompu)
[Eh! Hey!]
[Attends une minute !]
[Je sais ce que c'est. Ça s'appelle du Marxisme, mec !]
[Staline a tué 800 milliards de personnes à cause d'idées comme ça...]
[Mon père est mort au Goulag !]
[Communiste ! Fasciste !]
[Tu n'aimes pas l'Amérique, tu devrais dégager !]
C’est bon, tout le monde garde son calme…
[Mort au Nouvel Ordre Mondial !]
[Mort au Nouvel Ordre Mondial !]
Et tandis que l’irrationalité de l’audience grandit, choquée et confuse :
« soudainement, le narrateur subit une fatale crise cardiaque. »
Et le film qui était apparemment une propagande communiste n’est plus.
[Erreur système]
[Sauvegarde initialisée - Restaurée]

Mais vous savez, j’ai déjà dit ce genre de choses aux gens dans des situations de type « think thank », vous les connaissez ces groupes comme le Club de Rome, etc…
« Marxiste ! »
Quoi ? Marxiste ? Ça sort d’où ça ?
Ils n’ont que cet argument et s’y accrochent – c’est leur Saint Graal, et elle est tellement facile celle-là, vous savez.
Les gens me demandent si je suis Socialiste, Communiste ou Capitaliste.
Je réponds que je ne suis d’aucun de ces bords. Pourquoi pensez-vous que ce sont là les seules options ?
Toutes ces constructions politiques ont été créées par des auteurs qui pensaient que nous vivions sur une planète aux ressources illimitées.
Pas une de ces philosophies politiques n’envisage une quelconque pénurie de quoique ce soit.
Je crois que le communisme, le socialisme, la libre entreprise et le fascisme font partie de l’évolution sociale.
On ne peut pas faire un bond d’une culture à l’autre, il y a des systèmes intermédiaires.
Avant d’avoir un quelconque « -isme », nous avons une base vitale et cette base vitale est, comme je l’ai décrite assez simplement, l’ensemble de toutes les conditions requises afin que vous puissiez prendre votre prochaine inspiration, et cela implique l’air que vous respirez, l’eau que vous buvez, la sécurité que vous avez, l’éducation à laquelle vous avez accès, toutes ces choses que nous partageons et utilisons, qu’aucune vie, quelle que soit sa culture, ne peut faire sans.
Donc, nous devons faire une remise à zéro jusqu’à la « base vitale », et la base vitale n’est plus un quelconque « -isme ».
C’est une « analyse des valeurs de la vie ».

[Par-delà la palissade]

Ce n’est qu’une question de faits historiques, que la culture intellectuelle dominante d’une société donnée reflète les intérêts du groupe dominant de cette société.
Dans une société esclavagiste, les croyances à propos des êtres humains et des droits humains, vont refléter les besoins des esclavagistes.
Dans la société, une fois encore, qui est fondée sur le pouvoir de certains et leur capacité à contrôler et exploiter les vies et le travail de millions d’autres, la culture intellectuelle dominante va refléter les besoins du groupe dominant.
Donc, si vous regardez attentivement le tableau, les idées qui imprègnent la psychologie, la sociologie, l’histoire, l’économie politique et la science politique, reflètent fondamentalement les intérêts d’une certaine élite.
Et les universitaires qui remettent trop cela en question sont souvent écartés ou considérés comme une sorte de « radicaux ».
Les valeurs dominantes d’une culture ont tendance à soutenir et perpétuer ce qui est récompensé par cette culture.
Et dans une société où le succès et le statut sont mesurés par la surabondance matérielle – et non par la contribution sociale – il est facile de comprendre pourquoi l’état du monde est ce qu’il est aujourd’hui.
Nous avons affaire à un trouble du système de valeurs – complètement dénaturé – dans lequel la recherche de la santé personnelle et sociale est devenue secondaire au profit des notions préjudiciables de la richesse artificielle et de la croissance sans limite.
Et, comme un virus, ce trouble imprègne maintenant chaque facette du gouvernement, les médias d’information, les divertissements, et même l’université.
Et dans sa structure existent des mécanismes de protection contre tout ce qui pourrait interférer.
Les disciples de la religion Monétaro-Marchande, les gardiens auto-proclamés du Statu Quo, cherchent constamment des façons d’éviter toute forme de pensée qui pourrait interférer avec leurs croyances.
Les plus commune sont les « dualités projetées ».
Si vous n’êtes pas Républicain, vous devez forcément être Démocrate.
Si vous n’êtes pas Chrétien, vous êtes peut-être Sataniste.
Et si vous avez le sentiment que la société peut être grandement améliorée à envisager, peut-être – je ne sais pas – de prendre soin de tout le monde ?
Vous n’êtes qu’un « Utopiste ».
Et le plus insidieux de tout :
Si vous n’êtes pas pour le « marché libre », vous êtes forcément contre la liberté elle-même.
Je suis un croyant de la liberté !
Chaque fois que vous entendez le mot « liberté » par-ci, ou « ingérence du gouvernement » par-là, il faut comprendre, une fois décodé :
« Bloquer la maximalisation de la transformation d’argent en plus d’argent pour les possesseurs d’argent privé. »
C’est comme ça. Pour toute autre chose, ils diront :
« Oh, nous avons besoin de plus de produits pour les gens », « Oh, c’est la liberté contre la tyrannie », et ainsi de suite.
Chaque fois que vous voyez cela, vous pouvez le décoder et vous trouverez une corrélation systématique à chaque fois qu’ils l’utilisent.
Et ça, en un sens, nous pouvons le nommer : c’est une syntaxe. Une syntaxe qui gouverne la compréhension et la valeur.
Donc, elle les gouverne inconsciemment de sorte qu’ils puissent dire « Je ne voulais pas dire ça du tout », mais c’est en fait ce qu’ils disent.
Comme si vous parliez une grammaire, avec des règles grammaticales que vous suivez sans savoir quelles sont ces règles…
Et ce que nous avons, c’est ce que j’appelle une « Règle de valeur syntaxique » qui la sous-tend. Donc, chaque fois qu’ils utilisent ces mots : « ingérence du gouvernement », « liberté » ou « manque de liberté », « progrès » ou « développement », vous pouvez les décoder pour revenir à cette signification.
Bien sûr, lorsque vous entendez le mot « liberté », il tend à être dans la même phrase que ce que l’on appelle « Démocratie ».
C’est fascinant comment les gens aujourd’hui semblent croire qu’actuellement, ils aient une influence significative sur ce que leur gouvernement fait, oubliant ainsi qu’intrinsèquement dans notre système tout est à vendre.
Le seul vote qui compte, c’est le vote de l’argent et peu importe combien d’activistes revendiquent l’éthique et la transparence.
Au sein d’une économie de marché, tous les politiciens, toutes les législations et par conséquent, tous les gouvernements sont à vendre.
Et même avec les 20 mille milliards de dollars de renflouement des banques commencé en 2007, une somme d’argent qui aurait pu changer, disons, toute l’infrastructure énergétique mondiale vers des méthodes entièrement renouvelables, au lieu de tendre vers une séries d’institutions qui ne font strictement rien pour aider notre société, des institutions qui pourraient être retirées dès demain sans aucun recours…
Le conditionnement aveugle que la politique et les politiciens existent pour le bien-être public se poursuit encore.
Le fait est que la politique est un business – pas différent de toute autre chose dans un système marchand – et ils se préoccupent de leurs propres intérêts avant tout.
Je ne pense vraiment pas, honnêtement, que nous puissions croire en l’action politique, je pense que le système se contracte et s’étends comme il veut.
Il s’accomode de ces changements.
Je pense que le mouvement des droits civiques est une accommodation de ceux qui possèdent ce pays.
Je pense qu’ils voient où leurs intérêts se trouvent, ils sentent qu’un certain degré de liberté semble favorable – pour donner l’illusion de la liberté – donnez-leur un jour de vote chaque année pour que le peuple ait l’illusion de choix insignifiants.
Choix insignifiants – que nous faisons, tels des esclaves en disant :
Oh, j’ai voté ». Les limites du débat dans ce pays sont établies avant même que le débat ne commence et toute autre personne est marginalisée ou présentée comme un communiste ou une sorte de personne déloyale – un « idiot », c’est le mot… et maintenant c’est « conspirationniste ». Regardez ce qu’ils font !
Quelque chose qui ne devrait pas être amusant, même une minute : que les gens puissants pourraient se réunir et avoir un plan !
Ça n’arrive jamais ! Vous êtes un « idiot » ! Vous êtes un « mordu de la conspiration » !
Et de tous les mécanismes de défense de ce système il y en a deux qui apparaissent régulièrement.
Le premier est cette idée que le système est seul responsable du progrès matériel que nous avons vu sur cette planète.
Et bien… Non.
Il y a essentiellement deux causes profondes qui ont créé cette soi-disante « richesse » accrue et la croissance de la population constatée aujourd’hui.
Un : l’avancement exponentiel des technologies de production et par conséquent, l’ingéniosité scientifique.
Et deux : l’initiale découverte d’abondantes énergies d’hydrocarbures, qui est actuellement la pierre angulaire de tout le système socio-économique.
Le marché-libre / capitaliste / système monétaire marchand – peu importe comment vous l’appelez – n’a fait rien de plus que surfer sur la vague de ces avènements, avec un système d’incitation biaisé et une hasardeuse méthode grossièrement inégale de l’utilisation et de la distribution de ses fruits.
La seconde défense est un préjugé social agressif généré par des années de propagande qui voit tout autre système social comme une route vers une soi-disante « tyrannie » avec différents noms tels que Staline, Mao, Hitler, … et le nombre de morts qu’ils ont engendrés.
Et bien, aussi despotiques que ces hommes puissent avoir été, ainsi que les approches sociales qu’ils ont perpétrées…
Quand on en vient au jeu de la mort, à la mort massive routinière et systématique d’êtres humains.
Rien dans l’histoire ne se compare à ce que nous avons aujourd’hui.
Les famines – tout au long du dernier siècle de notre histoire, n’ont pas été causées par un manque de nourriture.
Elles ont été causées par la pauvreté relative.
Les ressources économiques ont été si inéquitablement réparties, que les pauvres n’ont tout simplement pas assez d’argent pour s’acheter la nourriture qui aurait été disponible s’ils en avaient eu les moyens.
Ce serait un exemple de violence structurelle.
Un autre exemple : en Afrique et dans d’autres régions – mais je vais me concentrer sur l’Afrique – des dizaines de millions de personnes meurent du Sida.
Pourquoi meurent-ils ?
Ce n’est pas parce que nous ignorons comment traiter le Sida.
Nous avons des millions de gens en bonne santé dans les pays riches qui s’en sortent remarquablement bien parce qu’ils ont des médicaments pour le traiter.
Les gens en Afrique mourant du Sida ne meurent pas à cause du virus VIH…
Ils meurent parce qu’ils n’ont pas assez d’argent avec lequel ils pourraient payer les médicaments qui les garderaient en vie.
Ghandi l’a vu. Il a dit :
« La pire forme de violence est la pauvreté ».
Et c’est absolument vrai.
La pauvreté fait plus de victimes que toutes les guerres dans l’histoire, plus de victimes que tous les meurtres dans l’histoire, plus de victimes que tous les suicides dans l’histoire…
Non seulement la violence structurelle tue plus de personnes que toute la violence comportementale réunis, mais la violence structurelle est aussi la principale cause de violence comportementale.

[Au-delà du Pic]

Le pétrole est la fondation de et, est présent partout dans, l’édifice de la civilisation humaine.
Il y a 10 calories d’énergie d’hydrocarbures – pétrole et gaz naturel – dans chaque calorie de nourriture que vous et moi mangeons dans le monde industrialisé.
Les fertilisants sont fabriqués à partir de gaz naturel.
Les pesticides sont fabriqués à partir de pétrole.
Vous conduisez des machines marchant au pétrole pour planter – labourer – irriguer – récolter – transporter – empaqueter. Vous emballez la nourriture avec du plastique – c’est du pétrole. Tout le plastique est du pétrole.
Il y a 27 litres de pétrole utilisé dans chaque pneu.
le pétrole est partout ; il est omniprésent. Et c’est seulement parce qu’il y a du pétrole qu’il y a 7 milliards d’humains ou presque 7 milliards d’humains sur cette planète en ce moment.
L’avènement de cette énergie pratique et bon marché, qui est, soit dit en passant, équivalente à plusieurs milliards d’esclaves travaillant sans relâche, a changé le monde d’une manière radicale durant le siècle dernier, et la population a été multipliée par 10.
Mais en 2050, les réserves de pétrole ne pourront même pas soutenir la moitié de la population actuelle, dans son mode de vie actuel.
Donc, l’ampleur du changement nécessaire de nos modes de vie est énorme.
Le monde utilise actuellement 6 barils de pétrole pour chaque baril découvert.
Il y a 5 ans, il en utilisait 4 barils de pétrole pour chaque baril découvert.
Dans un an à partir de maintenant, il en utilisera 8 barils de pétrole pour chaque baril découvert.
Ce qui m’inquiète, c’est l’absence d’efforts sérieux de la part des gouvernements du monde entier et des leaders de l’industrie mondiale pour faire quelque chose de différent.
Il y a bien ces sortes de tentatives pour construire plus d’éoliennes, et peut-être faire quelque chose avec la marémotrice…
On peut observer des tentatives pour rendre nos voitures un peu plus efficaces, mais il n’y a rien qui ressemble de près ou de loin à une révolution en marche. Toutes ces tentatives sont mineures, et je trouve cela plutôt effrayant.
Et les gouvernements sont dirigés par des économistes qui n’apprécient pas vraiment nos propos et essaient de stimuler le consumérisme pour restaurer la prospérité d’antan, dans l’espoir de ramener le passé.
Ils impriment encore plus de monnaie, sans apporter aucune garantie.
Donc, même si l’économie s’améliore et se redresse, et que la fameuse croissance réapparaît, ça ne fera pas long-feu, car dans un court laps de temps, compté en mois plutôt qu’en années, elle atteindra à nouveau la limite des réserves ; il y aura un nouveau choc des prix, et une récession plus profonde. Donc, je pense que nous allons entrer dans une série de cercles vicieux.
Nous avons donc la croissance économique qui grimpe, une flambée des prix, et tout s’arrête. C’est là où nous en sommes aujourd’hui.
Puis, elle remonte encore, mais ce que nous avons maintenant c’est une période où il n’y a plus la possibilité de produire de l’énergie bon marché.
Nous en sommes au pic, donc sur le déclin de la production de pétrole.
Vous ne pouvez plus en sortir du sol aussi vite.
Ce qui signifie que les marchés s’effondrent, le prix du pétrole chute, comme ce fut le cas en 2009, mais comme vous avez un « rétablissement », le prix du pétrole commence à remonter.
Récemment, il tournait autour de 80 dollars le baril et nous remarquons que même à 80 dollars le baril, aujourd’hui, avec l’effondrement financier et économique, les gens peinent à payer ce montant.
La production mondiale, actuellement, est de 86 millions de barils par jour.
Sur 10 années, cela donne environ 14 millions de barils par jour qui doivent être compensés.
Il n’existe rien qui pourrait satisfaire même près de 1% de cette demande.
Si nous ne faisons rien sans tarder, il y aura une immense carence énergétique.
Je pense que la grande erreur est de ne pas avoir reconnu, il y a environ une décennie, qu’un effort concerté devait être fait pour développer des formes d’énergie renouvelable.
Je crois que c’est quelque chose que nos petits-enfants vont ressasser avec une incrédulité totale. « Vous saviez que vous aviez affaire à une ressource limitée… comment avez-vous pu baser votre économie autour de quelque chose qui allait disparaître ? »
Pour la première fois dans l’histoire humaine, l’espèce fait face à l’épuisement d’une ressource essentielle, centrale à notre système de survie actuel.
Et le dénouement de tout cela est, que malgré que le pétrole devienne plus rare, le système économique continuera à perpétuer son modèle cancéreux de croissance… pour que les gens puissent aller acheter plus de voitures à essence, pour générer le P.I.B et les emplois… aggravant le déclin.
Y’a-t-il des solutions pour remplacer l’édifice de l’économie des hydrocarbures ?
Bien sûr.
Mais la trajectoire requise pour accomplir ces changements ne se manifestera pas au travers des protocoles que le système marchand exige.
Comme les nouvelles solutions ne peuvent seulement qu’être appliquées à travers le mécanisme du profit, les gens n’investissent pas dans les énergies renouvelables car il n’y a pas d’argent à se faire à court ou à long terme.
Et l’engagement nécessaire pour y parvenir ne peut se produire qu’au prix d’une sévère perte financière.
Par conséquent, il n’y a pas d’incitation monétaire, et dans ce système, s’il n’y a pas d’incitation monétaire, les choses ne se font pas.
Et pour couronner le tout, le pic pétrolier n’est qu’une des nombreuses conséquences visibles de l’hécatombe environnementale et sociale qui se profile à l’horizon.
Autres domaines en déclin : l’eau potable – le fondement de notre existence – qui montre actuellement des pénuries pour plus de 2.8 milliards de personnes et ces pénuries sont en passe d’atteindre 4 milliards de personnes d’ici 2030.
Production Alimentaire :
La destruction des terres arables, qui fournissent 99.7% de la nourriture humaine actuelle se produit jusqu’à 40 fois plus vite qu’elles ne se reconstituent, et lors des 40 dernières années, 30% des terres arables sont devenues stériles.
Sans oublier que les hydrocarbures représentent le pilier central de l’agriculture d’aujourd’hui et comme ceux-ci sont en déclin… l’approvisionnement alimentaire suivra.
En ce qui concerne les ressources en général et nos habitudes actuelles de consommation en 2030, nous aurons besoin de deux planètes pour poursuivre ce rythme.
Sans mentionner la destruction continuelle de la biodiversité indispensable à la vie, causant des spasmes d’extinction et une déstabilisation environnementale autour du globe.
Et à tous ces déclins, se rajoute une croissance exponentielle de population :
Vers 2030 nous serons près de 8 milliards d’humains sur cette planète.
La production énergétique à elle seule devra augmenter de 44% d’ici à 2030 afin de répondre à la demande.
Et là encore, l’argent étant l’unique incitation à l’action, espérons-nous vraiment qu’un seul pays sur la planète puisse être en mesure d’investir dans le changement massif nécessaire pour révolutionner l’agriculture, le traitement de l’eau, la production énergétique et autres ?
Alors que le schéma pyramidal de la dette mondiale tire lentement le monde vers le bas…
Sans parler du fait que le chômage que vous voyez actuellement va devenir la normalité, en raison du chômage technologique.
Les emplois ne reviendront pas.
Et finalement, dans une large perspective sociale…
De 1970 à 2010, la pauvreté sur cette planète a doublé à cause de ce système…
Et compte-tenu du contexte actuel, pensez-vous honnêtement que nous en verrions quoi que ce soit d’autre qu’encore plus de pauvreté… plus de souffrance et plus de famines de masse ?

[Le commencement]

Il n’y aura aucune récupération.
Ce n’est pas juste une longue dépression de laquelle nous nous sortirons un jour.
Je pense que la phase suivante, que nous verrons après le prochain round de l’effondrement économique, sera les troubles civils massifs. Lorsque les chèques de chômage cesseront d’être payés car l’Etat n’aura plus d’argent.
Et quand les choses deviendront si mauvaises que les gens perdront confiance en leurs dirigeants élus, il demanderont le changement… si nous ne nous entretuons pas dans le processus ou détruisons l’environnement.
J’ai juste peur que nous puissions en arriver au point de non retour… et cela me dérange au plus haut point.
Nous devons faire tout notre possible pour éviter cette condition.
Il est évident que nous sommes au bord d’une grande transition dans la vie humaine…
Ce à quoi nous faisons face maintenant est ce changement fondamental de la vie que nous avons connue au cours du siècle passé.
Il doit y avoir un lien entre l’économie et les ressources de cette planète.
Les ressources étant, évidemment, toute la faune, la flore, la santé des océans et tout le reste.
C’est un paradigme monétaire qui ne lâchera pas prise avant d’avoir tué le dernier être humain.
Le groupe de contrôle fera tout son possible pour conserver le pouvoir et ça vous devez toujours le garder à l’esprit.
Ils utiliseront l’armée de terre, la marine et les mensonges ou tout ce qu’ils pourront utiliser pour rester au pouvoir.
Ils ne sont pas prêts de renoncer, car ils ne connaissent aucun autre système qui puisse perpétuer leur genre.
[En direct de New-York]
[Des manifestations internationales font chuter l'économie mondiale]
[En direct de Londres]
[En direct de Chine]
[En direct de l'Afrique du Sud]
[En direct d'Espagne]
[En direct de Russie]
[En direct du Canada]
[En direct d'Arabie Saoudite]
[Le taux de criminalité de l'Occident monte en flèche]
[L' O.N.U déclare l'état d'urgence mondial]
[Le taux de chômage mondial atteint 65 %]
[Les craintes d'une guerre mondiale persistent]
[L'effondrement de la dette provoque des pénuries alimentaires]
[Reprenez-le !]
[Alors qu'aucune violence n'a été signalée des protestations sans précédent continuent... Il semble que l'équivalent de milliers de milliards de dollars soient systématiquement retirés des banques autour du monde et ensuite... ils sont visiblement déversés devant les banques centrales.]
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Zeitgeist Moving Forward (poster)

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