INFOGRAPHIE - Après un début d'année très sec, 89 % des nappes françaises affichent un taux de remplissage inférieur à la normale.
L'absence de recharge des nappes phréatiques depuis le début de l'année 2012 «risque d'affecter la capacité d'exploitation des eaux souterraines dans les mois à venir», explique le BRGM (Bureau des recherches géologiques et minières) dans son tout dernier bulletin. Ce n'est pas encore la sonnette d'alarme mais l'inquiétude monte sur les ressources immédiates en eau.Certes, les pluies de ces derniers jours soulagent «les régions qui souffrent de sécheresse superficielle au niveau du sol», explique Patrick Galois, prévisionniste à Météo-France. Mais aujourd'hui, seule la végétation en profite. Les pluies ne sont plus efficaces pour les eaux profondes.
«Le déficit pluviométrique de l'automne 2011 et de cet hiver est préoccupant sans être alarmant. À l'échelle nationale, il est proche de 25 %», a indiqué mercredi le ministère de l'Écologie à l'issue de la première réunion cette année de la commission de suivi hydrologique réunissant des représentants des usagers et des gestionnaires de l'eau, des élus et des experts.
Du côté du BRGM, on précise qu'une grande majorité des réservoirs (89 %) affichent un niveau inférieur à la normale. Cela concerne la plus grande partie du Bassin parisien, le secteur du Rhône et, comme toujours, les grands aquifères du Sud-Ouest. Cela touche notamment les nappes de Beauce, la nappe de la Craie en Touraine ainsi que les nappes du bassin de la Garonne. «Cette situation est le résultat de plusieurs années de déficits pluviométriques.»
Sur tous les points de surveillance suivis par les hydrogéologues, 38 % affichent des niveaux en baisse, 45 % des niveaux stables et seulement 17 % sont en hausse.
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