Dans la foulée de résultats en baisse, Renault a présenté la deuxième partie de son plan stratégique "drive for change". Lequel comporte des objectifs de production et de rentabilité très ambitieux, mais appréciés par les marchés.
Des objectifs ambitieux
Toutes ces annonces s'incrivent dans de la deuxième partie du plan stratégique "drive for change" lancé en 2011. Problème, la première partie de ce plan vient de se terminer avec des résultats en deçà des attentes. Les ventes s'élèvent à "seulement" 2,63 millions alors que 3 millions étaient prévues. Et la marge opérationnelle n'a atteint que 3% au lieu des 5% visés initialement. Ses ventes de véhicules électriques n'ont pas non plus atteint les niveaux escomptés.Pour autant, Carlos Ghosn s'est montré confiant sur la capacité du groupe à, enfin, atteindre tous ses objectifs . "Il est temps de passer à une nouvelle phase d'accélération", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Alors que son mandat à la tête de Renault arrive à terme cette année, "le conseil d'administration (en) proposera à l'Assemblée générale de Renault, en avril, le renouvellement", a-t-il fait savoir au quotidien Le Monde.
En Europe, le groupe va poursuivre le renouvellement de sa gamme, avec l'arrivée prochaine de la nouvelle Twingo et du nouvel Espace, puis des remplaçants de la Scenic et de la Megane. Mais Renault veut surtout mettre l'accent sur les marchés émergents . Il va ainsi se doter en 2016 d'un modèle à moins de 5.000 euros pour l'Inde et l'Amérique latine et de deux pick up, pour conquérir de nouveaux marchés comme l'Afrique subsaharienne. Le groupe veut porter sa part de marché au delà de 5% en Inde et de 8% au Brésil.
Cap sur la Chine
Quant à la Chine, premier marché automobile mondial, Renault en fait sa priorité alors qu'il est le seul constructeur du top 10 à ne pas y être implanté. Le groupe français doit y uvrir une usine en 2016 grâce à un accord de coentreprise avec Dong Feng avec l'objectif d'y écouler 600.000 à 700.000 véhicules chaque année. En revanche, les Etats-Unis "ne sont pas dans notre radar" affirme Carlos Ghosn.Renault compte aussi renforcer sa compétitivité et faire tourner ses usines à 100%. Il devrait profiter également des synergies renforcées avec son partenaire Nissan, qui devraient être d'au moins 4,3 milliards d'euros à fin 2016. Un partenariat décidément très juteux. Car si Renault a pu afficher un bénéfice net de 586 millions d'euros l'an dernier, c'est grâce à sa position d'actionnaire à 44% du très rentable groupe automobile japonais. Lequel lui a reversé 1,44 milliard d'euros de dividendes.
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