Non seulement contente de lâcher l'industrie nucléaire si chère à notre pays, l'entreprise allemande Siemens aurait joué un tour cantonesque à une grande banque française. En retirant de ses guichets 500 millions d'euros – en liquide ! – pour les planquer au chaud de la Banque centrale européenne.
Le motif invoqué par le Financial Time ayant révélé la manipulation : l'inquiétude sur la solvabilité de la banque en question. Et on apprend que la Bank of China aurait suspendu des opérations avec trois établissements bancaires français :
- la BNP,
- le Crédit agricole,
- la Société générale.
Les rats quittent le navire…
Comme on l'avait prévu, les rats ne pouvaient manquer de quitter le navire. Et comme on le voit, les plus gros semblent n'avoir pas tardé.
Pour l'heure, on ne connaît pas le nom de la banque en question, mais à voir la montée de boucliers immédiate des capitaines de rafiots devant la révélation, on se dit qu'il y a sacrément péril en la demeure. Michel Pébereau, président du conseil d'administration de la BNP, sur RTL, ce mardi matin :
« Nous n'avons pas besoin aujourd'hui d'aides quelles qu'elles soient. »
Michel Pébereau parlait prudemment de l'ensemble des banques françaises, et nous n'aurons pas l'imprudence d'incriminer la seule BNP. Mais essayez donc d'aller retirer tout de suite 500 millions en liquide au guichet de votre agence. Vous allez voir si elle ne se met pas à hurler au secours !
… et les souris continuent de danser
Pendant ce temps-là, que se passe-t-il sur les entreponts envahis par des déferlantes de plus en plus alarmantes (la baisse de la note de confiance de l'Italie par Standard & Poors, par exemple) ?
Rien, la routine ! Dans les coursives boursières, les yoyos de l'équipage ressemblent de plus en plus à des embardées incontrôlées. Et dans leur carré de plus en plus cerné, les officiers continuent de faire donner leurs improbables orchestres pour tenter d'apaiser les souris dansant sur les ponts inférieurs.
Dernière ritournelle entonnée en date : le retrait de Siemens deviendrait une simple opération de pure spéculation. En liquide ? Normal. Et qu'importe si les craquements sinistres se multiplient. AFP, 20/09/2011, 16h10 :
« Le nouveau propriétaire américain du site Meetic, Match.com, veut que le portail de rencontres place son argent dans une banque américaine et non française, a indiqué mardi le fondateur du groupe français, Marc Simoncini, sur la radio BFM Business. »
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