Quelque 400 000 Israéliens manifestaient samedi soir dans le centre de Tel Aviv et dans une quinzaine de localités à l'occasion d'une nouvelle journée de mobilisation contre les injustices sociales, selon un nouveau bilan.
Selon les trois chaînes de télévision, le nombre total de manifestants dépassait ainsi le pic enregistré le 6 août, lorsque 300 000 Israéliens étaient descendus dans les rues pour ce qui avait alors été la plus grande manifestation sociale de l'histoire du pays.
La vaste Place de l'Etat à Tel-Aviv était noire de monde, ont constaté les correspondants de l'AFP, les télévisions chiffrant cette foule à 300 000.
Les organisateurs de la vague de contestation sociale en Israël voulaient relancer par cette nouvelle démonstration de force un mouvement populaire sans précédent qui avait semblé donner des signes d'essouflement, huit semaines après son déclenchement. «On nous a dit que le mouvement marquait le pas. Ce soir, nous démontrons le contraire» a proclamé à la tribune l'une des figures du mouvement, le secrétaire général de l'union des étudiant israéliens, Itzik Shmuli.
«Nous les nouveaux Israéliens sommes déterminés à poursuivre le combat pour une société plus juste et meilleure, en sachant qu'il sera long et difficile» a-t-il martelé.
Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient un grand nombre de jeunes, en une écrasante majorité laïcs, ont scandé «Le peuple exige la justice sociale», dans une atmosphère de kermesse.
A Jérusalem, plus 30 000 manifestants se sont rassemblés devant la résidence du premier ministre, Benjamin Netanyahu et le même nombre de manifestants a été comptabilisé à Haïfa (nord d'Israël).
Les manifestant prônent l'instauration d'un «Etat-providence» et dénoncent entre autres le fait qu'au cours des 20 dernières années, la construction publique de logements bon marché a pratiquement cessé dans le pays, provoquant une hausse brutale des loyers, en particulier à Tel-Aviv. En réponse, M. Netanyahu a créé une commission pour examiner un train de réformes. Mais les protestataires le soupçonnent de ne pas vouloir remettre en cause son credo ultra-libéral et de chercher à gagner du temps en misant sur un essoufflement de la contestation.
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