Des ingénieurs britanniques ont trouvé le moyen d'utiliser le CO2 et l'hydrogène présents dans l'air pour en faire un carburant. Explications.
L'avantage principal du procédé mis au
point par les ingénieurs britanniques est de permettre une récupération
du CO2 présent dans l'air.
© AFS/ capture d'écran YouTube
L'idée n'est pas neuve, mais sa mise en oeuvre relève de la prouesse technologique. Des ingénieurs britanniques sont parvenus à fabriquer un pétrole de synthèse à partir... d'air. Un carburant qui serait si proche de l'existant qu'il pourrait être employé dans les véhicules actuels sans avoir à y apporter la moindre modification. La technologie, mise au point par la compagnie Air Fuel Synthesis, qui s'est fixé pour but de développer des carburants du futur, consiste à extraire le dioxyde de carbone et l'hydrogène présents dans l'air ambiant pour les recombiner ensuite sous forme de méthanol, lui-même ensuite transformé en carburant.
Pour
capturer le CO2, l'air est soufflé dans une brume d'hydroxyde de sodium
puis isolé du carbonate de sodium ainsi formé, par électrolyse. Quant à
l'hydrogène, il est obtenu par électrolyse de l'eau présente dans
l'air, préalablement condensée. "Ça a l'air trop beau pour être vrai et
pourtant ça l'est. Je l'ai vu de mes yeux", affirme Tim Fox, de
l'association des ingénieurs britanniques Institution of Mechanical Engineers,
devant laquelle l'innovation a été présentée. En trois mois, Air Fuel
Synthesis a ainsi produit... 5 litres de carburant. Autant dire que son
procédé n'en est qu'aux balbutiements. La compagnie envisage toutefois
de lancer d'ici deux ans une première unité de production capable de
sortir une tonne de pétrole de synthèse par jour, soit l'équivalent d'un
peu plus de sept barils (sachant qu'entre 80 et 90 millions de barils
de pétrole naturel sont extraits chaque jour dans le monde).
Pour autant, les ingénieurs d'Air Fuel Synthesis devront encore résoudre un problème de taille, celui de l'efficacité énergétique. En effet, leur système est loin de permettre la production d'un carburant compétitif face au prix actuel du pétrole (qui sera toutefois inexorablement amené à grimper). En l'état, selon leur procédé, l'extraction d'une seule tonne de CO2 revient environ à 500 euros. Faire du pétrole avec de l'air est donc possible, mais de là à ce que l'opération soit rentable, il y a encore un grand pas à franchir.
L'idée n'est pas neuve, mais sa mise en oeuvre relève de la prouesse technologique. Des ingénieurs britanniques sont parvenus à fabriquer un pétrole de synthèse à partir... d'air. Un carburant qui serait si proche de l'existant qu'il pourrait être employé dans les véhicules actuels sans avoir à y apporter la moindre modification. La technologie, mise au point par la compagnie Air Fuel Synthesis, qui s'est fixé pour but de développer des carburants du futur, consiste à extraire le dioxyde de carbone et l'hydrogène présents dans l'air ambiant pour les recombiner ensuite sous forme de méthanol, lui-même ensuite transformé en carburant.
Recycler le CO2
Outre le fait que l'air est disponible en tout point du globe, l'intérêt principal du procédé est de permettre un recyclage du CO2, ce fameux gaz à effet de serre dont on cherche désespérément à limiter les rejets dans l'atmosphère. Sauf que l'électrolyse nécessite, comme son nom l'indique, de l'électricité qu'il faut tout de même produire. Moralité : pour que la technique présente un réel avantage environnemental, elle doit être couplée à une énergie propre et, mieux encore, renouvelable. Pour les énergies intermittentes telles que l'éolien ou le solaire, elle pourrait d'ailleurs constituer une solution de stockage intéressante.Pour autant, les ingénieurs d'Air Fuel Synthesis devront encore résoudre un problème de taille, celui de l'efficacité énergétique. En effet, leur système est loin de permettre la production d'un carburant compétitif face au prix actuel du pétrole (qui sera toutefois inexorablement amené à grimper). En l'état, selon leur procédé, l'extraction d'une seule tonne de CO2 revient environ à 500 euros. Faire du pétrole avec de l'air est donc possible, mais de là à ce que l'opération soit rentable, il y a encore un grand pas à franchir.
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