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30 Oct. 2012 par CFDT Cadres
La CFDT innove pour tous les salariés. Le point argumentaire de la négociation en cours.
Alors que s’est
conclu un accord sur le ''contrat de génération'' (visant à favoriser
recrutement de jeunes en CDI et le maintien des séniors) signé la CFDT,
et parallèlement à la négociation sur la qualité de vie au travail,
celle sur la sécurisation de l’emploi bât son plein. Les enjeux de cette
négociation sont cruciaux. D’abord parce que les salariés précaires ou
en sous emploi sont actuellement la principal variable d’ajustement de
la crise. La CFDT entend réduire les inégalités entre ceux qui ont un
emploi stable et de qualité et ceux qui subissent la précarité, entre
les salariés des petites entreprises et ceux des grands groupes.
La
CFDT revendique que les employeurs qui abusent des CDD très courts, de
l’intérim et des temps partiels imposés aux salariés soient pénalisés
financièrement. Parallèlement, pour qu’un chômeur qui retrouve un emploi
sans avoir épuisé ses droits à indemnisation ne perde pas tout s’il est
à nouveau licencié, la CFDT revendique des droits à l’assurance-chômage
rechargeables, qui cumulent les droits qui n’ont pas été consommés lors
de la précédente période de chômage aux nouveaux droits acquis. Il faut
enfin faciliter l’accès à la formation et un accompagnement dans la
recherche d’emploi, y compris pour les salariés qui n’étaient pas en
contrat à durée indéterminée (CDI). La CFDT veut également un
encadrement plus strict du recours aux accords de sauvegarde de l’emploi
et de l’activité des entreprises.
Par
ailleurs, il est fondamental d’anticiper les mutations économiques pour
maintenir l’emploi, et mieux préparer les salariés à construire leur
parcours professionnel. La CFDT demande qu’au sein de
l’entreprise les représentants du personnel soient mieux informés des
évolutions de l’activité et des emplois de leur entreprise, et consultés
avant que des décisions sur l’emploi ne soient prises. Objectif : peser
sur les choix de l’entreprise, et mieux accompagner et former les
salariés concernés par les mutations économiques. Pour les entreprises
ne disposant pas de représentants des salariés, l’accord devra définir
les informations minimales à fournir aux salariés.
La
CFDT revendique que la négociation obligatoire sur la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences (Gpec) soit remplacée,
dans les entreprises de plus de 50 salariés, par une négociation sur les
parcours professionnels qui couvre :
- les thèmes de la négociation actuelle sur la Gpec,
- l’utilisation des contrats de travail,
- les actions de formation concernant les parcours professionnels prévues au plan de formation,
- les contrats de génération (et la négociation sur l’emploi des jeunes, des seniors et la transmission des compétences qui y est associée).
La CFDT revendique la mise en place d’un ''conseil en évolution professionnelle'', dispositif qui, disponible en dehors de l’entreprise, permettrait de conseiller et de soutenir chaque salarié dans la construction de son parcours professionnel.
La
CFDT souhaite que le congé de mobilité soit désormais un dispositif de
sécurisation des mobilités souhaitées par les salariés. Objectif :
permettre aux salariés de tester un projet professionnel dans une autre
entreprise tout en bénéficiant de garanties en cas d’échec (retour dans
l’entreprise initiale, accès à un accompagnement...).
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