« L’une des principales difficultés pour les gens souffrant d’insomnie, c’est le moment du coucher » nous explique Franck Labure, médecin. « Alors qu’une personne sans trouble du sommeil va s’endormir tranquillement, une personne insomniaque va se mettre à réfléchir, à planifier sa journée du lendemain, à ressasser des problèmes » poursuit-il. Très logiquement, les soucis ou l’inquiétude vont maintenir la personne éveillée et atténuer la qualité de son sommeil.
Difficile de débrancher son cerveau. En revanche, il est possible de « changer de chaîne », un peu comme sur un téléviseur. En déplaçant votre pensée vers une autre source d’attention, vous pouvez désamorcer certaines perturbations anxiogènes…
L’objectif est de vous focaliser sur un sujet prenant, sans être trop excitant. Pour notre médecin cela doit être « quelque chose d’assez intéressant pour capter votre attention suffisamment longtemps, de sorte que votre processus naturel de sommeil se mette en place, mais qui dans le même intervalle ne va pas provoquer d’émotions particulières, ni de remous physiologiques ». Pour y parvenir, Franck Labure conseille de définir trois sujets avant d’aller au lit, et dès que l’un d’eux commence à se révéler stressant ou vous maintient trop éveillé, de passer au suivant.
Pour trouver ces trois sujets, focalisez-vous sur des centres d’intérêt qui vous sont propres. Cette tâche mentale sera unique selon les individus, et repose sur un univers intime et personnel. Par exemple, créer mentalement des mots croisés, des mondes imaginaires, réaliser des calculs mentaux, des recettes de cuisine, ou même réciter les paroles de vos chansons préférées ou faire des projets de vacances.
Une façon plus « personnelle » de compter les moutons…
Mélanie Bel
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