Reçu mardi par le Premier ministre pour parler de la France de 2025, le philosophe Michel Serres, s'est demandé, hier, sur France Inter, s'il ne fallait pas, dans le monde hyperconnecté des réseaux sociaux, « repenser la représentation politique
». « Dès le moment où il y a autant d'émetteurs que de récepteurs,
c'est à dire autant de décideurs, j'en sais rien encore, est-ce qu'il ne
faudrait pas, par hasard, repenser la représentation politique ? », s'est-il interrogé. Alors qu'on lui demandait s'il fallait supprimer l'Assemblée nationale,
Michel Serres a estimé que ce n'était pas « la question ». « La
question c'est pas de la supprimer, c'est de savoir par quoi la
remplacer. On ne peut pas supprimer quelque chose si on n'a pas la
solution de remplacement », a ajouté le philosophe, appelant plutôt à se
pencher sur la notion de « concentration ».
Un monde de plus en plus déconcentré
«
C'est-à-dire que la distribution pluraliste est en train de remplacer
la concentration. Or, nous vivons nous, dans notre tête et dans nos
institutions sociales, sur l'idée de concentration. Concentration dans
une faculté, dans une banque, dans une bibliothèque, etc. C'est cette
idée-là qui est en train de changer », a expliqué Michel Serres qui a
jugé également que « le rôle du politique est d'écouter les mutations de la société ».
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