Comme cela existe dans d'autres pays d'Europe, SFR
et Bouygues ont annoncé leur intention de mutualiser une partie de leurs
réseaux mobiles pour réaliser des économies. Il reste maintenant aux
différents régulateurs et au gouvernement à se prononcer sur ce futur
accord.
Dans plusieurs pays européens, l'Angleterre, l'Espagne ou en Pologne,
des opérateurs mobiles se sont associés pour mutualiser leurs réseaux.
En France, le débat a eu lieu, Stéphane Richard avait tendu la main à
ses concurrents dans un entretien à l'Express en 2012 sur ce sujet mais
sans réponse.
Aujourd'hui, les choses ont évolué. SFR et Bouygues Telecom ont annoncé être entrés en discussions exclusives pour partager leurs infrastructures mobiles.
La principale motivation de cette négociation est de réaliser des économies sur le déploiement des infrastructures 3G et 4G notamment sur les zones moins denses et « améliorer la couverture géographique, ainsi que la qualité de service », dixit les deux acteurs. Et les économies peuvent être substantielles, un article du Monde en 2012 citait des analystes du CM-CIC Securities qui évaluaient par exemple les économies à 450 millions d'euros par an pour Bouygues Télécom. Avec l'arrivée de Free Mobile sur le marché, SFR et Bouygues Telecom ont vu leur marge fortement baissée et donc leurs capacités d'investissements diminuées.
Une vigilance des régulateurs et du gouvernement sur le périmètre de l'accord
Ces négociations sur la mutualisation doivent aboutir avant la fin de l'année. Elles devront préalablement obtenir le quitus des régulateurs que sont l'Arcep et l'Autorité de la Concurrence. Cette dernière a rappelé dans son avis 13-A-08 relatif aux conditions de mutualisation et d'itinérance sur les réseaux mobiles qu'il fallait conserver un modèle de concurrence basée sur les infrastructures. Elle souligne qu'« un recours excessif à la mutualisation ou à l'itinérance risque d'amoindrir les incitations des acteurs à innover et à se différencier ». Elle ajoute « mal maitrisé, il pourrait remettre en cause la diversité des offres pour les consommateurs et à terme renforcer ou affaiblir excessivement certains opérateurs, au détriment de la concurrence en général ».
De son côté, le gouvernement par la voix de la ministre déléguée à l'Economie Numérique et le ministre du Redressement Productif a pris acte de la démarche des deux opérateurs, en soulignant qu' « il restera vigilant sur la poursuite de ces discussions et leur mise en oeuvre afin que chaque acteur continue de prendre sa part d'investissement dans le déploiement dans les nouveaux réseaux ». A suivre...
La principale motivation de cette négociation est de réaliser des économies sur le déploiement des infrastructures 3G et 4G notamment sur les zones moins denses et « améliorer la couverture géographique, ainsi que la qualité de service », dixit les deux acteurs. Et les économies peuvent être substantielles, un article du Monde en 2012 citait des analystes du CM-CIC Securities qui évaluaient par exemple les économies à 450 millions d'euros par an pour Bouygues Télécom. Avec l'arrivée de Free Mobile sur le marché, SFR et Bouygues Telecom ont vu leur marge fortement baissée et donc leurs capacités d'investissements diminuées.
Une vigilance des régulateurs et du gouvernement sur le périmètre de l'accord
Ces négociations sur la mutualisation doivent aboutir avant la fin de l'année. Elles devront préalablement obtenir le quitus des régulateurs que sont l'Arcep et l'Autorité de la Concurrence. Cette dernière a rappelé dans son avis 13-A-08 relatif aux conditions de mutualisation et d'itinérance sur les réseaux mobiles qu'il fallait conserver un modèle de concurrence basée sur les infrastructures. Elle souligne qu'« un recours excessif à la mutualisation ou à l'itinérance risque d'amoindrir les incitations des acteurs à innover et à se différencier ». Elle ajoute « mal maitrisé, il pourrait remettre en cause la diversité des offres pour les consommateurs et à terme renforcer ou affaiblir excessivement certains opérateurs, au détriment de la concurrence en général ».
De son côté, le gouvernement par la voix de la ministre déléguée à l'Economie Numérique et le ministre du Redressement Productif a pris acte de la démarche des deux opérateurs, en soulignant qu' « il restera vigilant sur la poursuite de ces discussions et leur mise en oeuvre afin que chaque acteur continue de prendre sa part d'investissement dans le déploiement dans les nouveaux réseaux ». A suivre...
Article de Jacques Cheminat
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