"La règle veut que tout frère mis en examen soit suspendu de son appartenance, a déclaré à l'AFP son grand maître José Gulino. Nous demandons donc à notre instance de justice interne qu'elle suspende le frère Jérôme Cahuzac, en raison des poursuites dont il fait l'objet devant la justice de la République."
MENACÉ DE SUSPENSION DE L'ORDRE DES MÉDECINS
"Bien sûr, nous respectons la présomption d'innocence, mais son éventuelle condamnation entraînerait de facto son exclusion de l'Obédience", a-t-il précisé le Grand Maître.
L'ex-ministre du budget est membre du Grand Orient depuis 1996. Mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, exclu "de fait" du Parti socialiste, le chirurgien pourrait également être écarté de l'ordre des médecins, comme l'expliquait jeudi son président, Michel Legmann, au Quotidien du médecin.
Jérôme Cahuzac - AFP
La
liste des exclusions qui menacent Jérôme Cahuzac depuis son inculpation
pour blanchiment de fraude fiscale s'allonge chaque jour. Le Conseil de
l'ordre du Grand Orient de France a décidé de saisir en urgence, ce
vendredi, sa Chambre Suprême de justice, en vue de suspendre sans délai
Jérôme Cahuzac de son appartenance à cette obédience maçonnique, a
indiqué son Grand Maître José Gulino à l'AFP.
L'ex-ministre du Budget est membre du Grand Orient depuis 1996.
« La règle veut que tout frère mis en examen soit suspendu de son appartenance, a précisé M. Gulino. Nous
demandons donc à notre instance de justice interne qu'elle suspende le
frère Jérôme Cahuzac, en raison des poursuites dont il fait l'objet
devant la justice de la République ».
« Bien sûr, nous respectons la présomption
d'innocence, mais son éventuelle condamnation entraînerait de facto son
exclusion de l'Obédience », a précisé le Grand Maître.
Conseil de l'Orde des médecins
Jérôme
Cahuzac pourrait également être radié de l'Ordre des médecins. Hier, le
Conseil de l'Ordre des médecins (Cnom) a en effet annoncé qu'il
engagera une procédure à son encontre si le caractère illégitime de ses
fonds se vérifie. Dans une interview au quotidien du Médecin , le président du Cnom Michel Legmann souligne qu' « il
faudra bien sûr démontrer que ces fonds ont été reçus de manière
illégitime, cela demande une procédure, une instruction, une enquête.
D'où viennent ces fonds? Comment les a-t-il perçus? Pour quels travaux?
C'est très compliqué. Si ces informations se vérifient, il y aura
plainte et procédure pour ce qui nous concerne », rappelant que la sanction ultime est la radiation.
« Tout ce qui peut provenir de la perception, par
un membre d'une profession médicale, d'avantages obtenus d'une
entreprise -c'est-à-dire d'un laboratoire -dont les services ou les
produits sont pris en charge par la Sécurité sociale, est interdit », poursuit-il, tout en refusant d'aller « trop vite ».
« Ce qui est vrai, c'est qu'il est mis en examen
par les juges pas seulement pour blanchiment de fraude fiscale mais
aussi pour des fonds reçus de laboratoires pharmaceutiques. Cela me
préoccupe », ajoute le président du Cnom. Selon lui, « il y a
en réalité une kyrielle d'articles (du code déontologie) qui semblent
concernés par cette affaire d'après ce que la justice laisse entendre ». « Il y aura matière pour l'Ordre à agir en temps voulu », explique-t-il.
Mais « pour le moment, le dossier Cahuzac n'est pas à notre ordre du jour »,
poursuit Michel Legmann, précisant qu'il compte toutefois s'entretenir
avec la présidente de l'Ordre de Paris, dont dépend la clinique de
l'ancien ministre. Chirurgien reconverti dans les implants capillaires,
Jérôme Cahuzac est toujours inscrit comme médecin généraliste sur le
site Ameli de l'Assurance maladie.
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