Les nouvelles technologies vont encore modifier la vie et la pensée de l’homme dans les décennies à venir. Et la jeune génération, « qui va devoir tout réinventer », a, selon « l’optimiste et/ou lucide » philosophe des sciences Michel Serres, les moyens de relever ce défi.
Se mettant à la place de ses deux petits enfants passés maîtres dans l’usage des téléphones-ordinateurs portables à clavier grâce à leur agilité poucière – d’où le titre–, le professeur de Stanford bouscule les notions d’autorité, de savoir, de pouvoir…
Les élèves sont détenteurs du savoir
Désormais, professeurs et médecins, autrefois détenteurs d’un savoir propre, doivent reconnaître que leurs élèves ou patients sont aussi des sachants, ce que Michel Serres appelle la « présomption de compétence ».La « civilisation de l’accès »
Une nouvelle capacité acquise grâce à l’outil numérique, Internet et les réseaux sociaux. Ce qu’il appelle une « civilisation de l’accès ». L’auteur généralise au couple état-citoyen, aux institutions, à la gouvernance.D’une « société du spectacle à sens unique », on passe à une société pédagogique. Se libérant des faiseurs d’opinion (médias et politiques), une « nouvelle démocratie du savoir » est en marche, qui devrait déboucher sur une société plus égalitaire.
« Petite poucette » de Michel Serres, Ed. Le Pommier, 82 p., 9,50 €
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