LE ROYAUME DES CIEUX EST FORCÉ
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Matthieu 11.12
Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.
www.entretienschretiens.com
Lorsque Jean le Baptiste commença à proclamer la
venue du royaume de Dieu, une nouvelle situation se manifesta, situation
caractérisée par une certaine ‘violence’. C’est ce que nous révèle Matthieu
11.12. Lisons cet intrigant passage. Je vais utiliser la traduction de la
Bible Segond révisée.
Matthieu 11.12. Depuis les jours de Jean–Baptiste jusqu’à présent, le royaume des
cieux est soumis à la violence, et ce sont les violents qui le ravissent.
Un mot ambigu
Qu’est-ce que cette phrase signifie
exactement? ‘Depuis les jours où Jean le Baptiste prêchait jusqu’à
maintenant, le royaume des cieux est pris par violence. Des hommes violents
essaient de s’en emparer.’ De quoi Jésus parle-t-il au juste? Et comme si ce
n’était pas assez compliqué, certains commentateurs bibliques nous font
observer que ce verset peut être traduit d’une façon fort différente. Au lieu
de la phrase, ‘Le royaume des cieux est soumis à la violence,’ on aurait, ‘Le
royaume des cieux s’est manifesté avec violence.’ Ainsi, la Bible du Semeur a
adopté l’interprétation selon laquelle c’est le royaume des cieux qui agit
avec violence en proposant la traduction suivante : Depuis l’époque
où Jean–Baptiste a paru jusqu’à cette heure, le royaume des cieux se force
un passage avec violence, et ce sont les violents qui s’en emparent.
Dans l’interprétation de ce verset, la
principale difficulté provient de la traduction du mot grec biazetai
qui signifie ‘forcer,’ ou ‘user de violence.’ Il peut être traduit aussi bien
dans la voix passive que dans la voix moyenne. En utilisant la voix passive,
nous aurions la phrase, ‘Le royaume des cieux subit la violence.’ Comme vous
le savez, la voix passive indique que le sujet subit l’action. Le royaume des
cieux devient alors l’objet d’une certaine violence. Des hommes cherchent à
le prendre avec force. Par ailleurs, cette même phrase prend une autre forme
si on décide de choisir la voix moyenne. La voix moyenne équivaut à la voix
pronominale de la langue française, i.e. que le sujet fait l’action pour
lui-même. Si le verbe biazetai est au moyen, la phrase signifierait
que ‘le royaume des cieux se fraie énergiquement un passage,’ qu’il ‘fait
irruption dans le monde.’ On pourrait comparer le royaume des cieux à un vent
violent ou à une tempête qui perturbe une région donnée.
Ce verbe, biazetai, n’apparaît
qu’une seule autre fois dans tout le NT : en Luc 16.16. Le contexte est
cependant très différent. Nous lisons que La loi et les prophètes ont
subsisté jusqu’à Jean; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun
use de violence (biazetai) pour y entrer. Ici
également la même question se pose. Est-ce que le verbe biazetai
devrait être traduit à la voix passive ou à la voix moyenne? Sur le plan
grammatical, les deux sont possibles sans que l’on puisse dire laquelle est
préférable. Néanmoins, le contexte entourant ce verset en Luc semble
favoriser la voix moyenne, c’est-à-dire que certains individus font l’action
d’entrer dans le royaume par la violence.
En comparant les documents écrits dans
la langue grecque et se rapportant au NT, nous constatons que le mot biazetai
se rencontre beaucoup plus fréquemment à la voix moyenne qu’à la voix
passive. Il y a toutefois un problème à le traduire au sens moyen en Matthieu
11.12. En effet, en procédant de la sorte, le reste du verset devient quelque
peu difficile à comprendre. Comment peut-on expliquer que dans la première
partie du verset, il est question du royaume qui se fraie vivement un chemin
alors que dans la seconde partie, on parle d’hommes qui chercheraient à le
prendre violemment. La langue grecque laisse la porte ouverte autant à une
interprétation à la forme passive qu’à la forme moyenne.
Par ailleurs, l’interprétation selon
laquelle ‘le royaume des cieux subit la violence’ (voix passive) n’est pas
sans problème non plus. Voyez-vous, l’espace de temps qui s’est écoulé entre
l’époque où Jean le Baptiste prêchait et le moment où le Seigneur Jésus a
prononcé ces paroles est très court. On parle d’une période de moins d’un an.
Or le royaume des cieux ne souffrait pas particulièrement de violence à ce
moment-là. Il y a eu des périodes bien plus tumultueuses dans l’histoire
d’Israël.
Le royaume des cieux se manifeste avec puissance
Quel que soit le sens adopté, une chose
est claire : l’arrivée du royaume a eu des effets étendus et profonds.
Elle créa tout un remous. Et dans ce sens, on peut dire que le royaume s’est
approché avec ‘grande puissance.’ Sa venue a été ressentie comme une
puissance qui avance impétueusement. Le message pourrait donc être compris de
cette façon : Le royaume de Dieu s’est manifesté avec une grande
puissance depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à maintenant, i.e.,
jusqu’au moment où Jésus parlait. Il ne s’agit pas de notre époque mais de
celle de Jésus. Et les gens réagissaient à sa présence avec une intensité
comparable. La puissance du royaume suscita ainsi une forte réaction.
On peut expliquer cette réaction en ces
termes. Lorsque le royaume de Dieu était proclamé par Jean le Baptiste ou
encore par Jésus, personne ne pouvait demeurer indifférent. Il y avait une
telle puissance dans leur proclamation qu’il était impossible de l’ignorer.
Jean prêchait le baptême de repentance avec tellement de force spirituelle
que des foules nombreuses venaient à lui. Je vous ferais remarquer que la
Bible ne rapporte aucun miracle qui serait attribuable à Jean le Baptiste. Et
pourtant, les gens venaient de toutes les régions avoisinantes pour le voir
et entendre son message. Il y avait définitivement chez ce prophète une
puissance qui attirait l’attention des hommes. Et cette puissance se
retrouvait également en Jésus. Lorsque Jésus prêchait, la réaction des gens
était plus forte encore. C’est dans ce sens que ‘le royaume des cieux s’est
manifesté avec une grande puissance.’ Voyons maintenant en quoi consiste
cette puissance.
Puissance : réponse à un appel
Tout le monde sait qu’un objet a plus de
chance d’être remarqué quand celui-ci présente un caractère distinctif. On ne
prend pas note de ce qui se confond avec la foule mais plutôt de ce qui lui
fait contraste. Et quand une chose attire l’attention, il est difficile de
l’ignorer. Il en est ainsi du royaume de Dieu. Ce verset éveille notre
attention sur le fait qu’on ne peut pas traiter le royaume de Dieu avec
indifférence car il se distingue tellement du monde des ténèbres auquel nous
sommes familiers.
Quand on pense à Jean le Baptise, on a
en tête l’image d’un homme qui s’est fait remarquer parmi les gens de sa
génération. Mais par quoi s’est-il autant distingué? Est-ce qu’on le
connaissait surtout parce qu’il s’habillait d’une façon plutôt excentrique et
que sa nourriture ne ressemblait en rien à celle que les gens de son époque
consommaient? Il est difficile de croire que tant de gens ont pris la peine
de se déplacer vers le désert de Judée tout simplement pour voir un homme
portant une tunique en poil de chameau et mangeant des sauterelles avec du
miel. Qu’est-ce qui attiraient alors les foules vers Jean le Baptiste? Il y
avait en Jean une puissance, une force, qui poussait les gens à réagir.
Voyez-vous, tout serviteur de Dieu possède une certaine puissance
spirituelle, la puissance qui provient de l’Esprit de Dieu.
Certaines personnes lisent la Bible
comme s’il s’agissait d’un roman ou encore d’un journal. Elles n’ont aucune
difficulté à retenir l’information qui s’y trouve. Plus elles lisent, plus
elles en savent sur la parole de Dieu. Elles connaissent par exemple le
moment de la rédaction de la lettre aux Romains ainsi que les raisons ayant
motivé Paul à l’écrire. Mieux encore, elles sont capables de donner les
grandes lignes de chaque chapitre de cette lettre. Ces connaissances sont,
bien sûr, utiles pour comprendre la Bible. Mais notre connaissance de Dieu ne
doit pas se limiter à une compréhension statique des réalités spirituelles.
Notre vie chrétienne ne progressera guère si nous nous contentons seulement
d’accumuler de l’information biblique. La croissance spirituelle est
intimement liée à la puissance. Or cette puissance ne relève pas d’un système
de connaissance mais plutôt d’une relation dynamique avec Dieu. C’est
pourquoi le développement du croyant est conditionné par la qualité de sa
réponse au contact de Dieu. Comme nous l’avons dit plus tôt, la puissance de
Dieu anime toute personne qui s’est engagée envers le Christ. Et c’est cette
puissance qui la faire croître spirituellement.
Voyez-vous, il n’est pas nécessaire de
donner une réponse quand on ne fait que manipuler de l’information. Si je
vous disais que Paul a écrit la lettre aux Romains de la ville de Corinthe,
peut-être diriez-vous, ‘Ah, voilà qui est intéressant.’ Et c’est tout. Vous
ne dites rien de plus. En d’autres mots, vous vous contentez simplement
d’accepter l’information qu’on vous donne. La puissance ne peut pas se
présenter de cette façon. Une réponse est nécessaire. Sans cette réponse, la
puissance ne se manifestera pas. Il est donc important de lire la Bible en
s’appropriant personnellement la parole de Dieu dans un esprit d’obéissance.
Revenons à Jean le Baptiste. D’où
provenait sa puissance? Elle provenait de Dieu, bien sûr. Mais cette
puissance, comment lui est-elle parvenue? Comment pouvons-nous la recevoir?
Cette puissance appartient à Dieu et dans notre état naturel, nous ne
possédons rien de cette puissance. Comment devient-elle accessible à l’homme?
Encore une fois, il s’agit d’une question de réponse. Une réponse à quoi? Une
réponse à la parole de Dieu. Le Seigneur nous a donné sa parole et dans cette
parole, il nous demande de répondre à son message et à ses ordonnances.
‘Le royaume de Dieu s’est manifesté avec
une grande puissance depuis les jours de Jean le Baptiste.’ Les gens
réagissaient fortement à sa venue, aussi bien favorablement que
défavorablement. Il faut préciser que la présence de cette puissance ne
signifie pas que les gens vont nécessairement donner leur appui au royaume.
Ils peuvent certainement choisir de s’y opposer. Parmi ceux qui ont été
exposé à l’enseignement de Jésus, quelques-uns ont réagi en donnant leur vie
à Christ. D’autres n’en ont pas tenu compte. Certains l’ont tellement détesté
qu’ils ont cherché à éliminer l’Enseignant. Plus la puissance se fait sentir,
plus la réponse sera vigoureuse, qu’elle soit positive ou négative.
Répondre en s’engageant envers Jésus
Alors à quoi devons-nous répondre dans la
parole de Dieu? Dans le contexte immédiat de ce passage, il s’agit de
répondre à l’appel de Jésus à le suivre. À peine quelques versets plus tôt,
plus précisément en Matthieu 10.38, Jésus fait cette déclaration. Il dit, Celui
qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.
Voilà une façon assez provocante d’inviter les gens à marcher avec lui. Une
telle phrase ne laisse personne indifférent. Ou bien on vous aime, ou bien on
vous hait. À moins de prendre votre croix et de suivre Jésus, vous n’êtes pas
dignes de lui appartenir.
Dans le passage parallèle en Luc 14.27,
le Seigneur Jésus répète la même chose à quelques différences près. Il dit,
‘Si vous refusez de porter votre croix et de marcher à ma suite, vous ne
pouvez pas être mes disciples.’ Vous n’êtes pas dignes de lui et vous ne
pouvez pas être ses disciples. En d’autres mots, Jésus ne vous acceptera pas.
On ne peut pas donner une réponse tiède devant un tel commandement à le
suivre. C’est la règle du tout ou rien. Le disciple ne peut pas prendre la
croix d’une main et utiliser la main opposée pour faire autre chose. Il doit
mettre ses deux mains à la croix et lui consacrer toute son attention. De la
même façon, on ne peut pas suivre Jésus et songer en même temps à rebrousser
chemin. Nous marchons sur les traces de Jésus parce que nous avons pris la
décision d’être entièrement à lui. Il n’existe pas d’autre attitude
acceptable. Lorsque nous répondons à Jésus, nous le faisons de tout cœur.
C’est le secret qui mène à une puissante vie spirituelle. Je vous rappelle
que la puissance découle d’une réponse, de notre réponse aux paroles de
Jésus. ‘À moins de prendre votre croix pour me suivre, vous ne pouvez pas
être mes disciples.’ Si Jésus vous adressait personnellement ces mots, comment
réagiriez-vous?
Nous avons déjà étudié, dans une leçon
antérieure, la signification du verset en Matthieu 10.38. Nous avons alors
expliqué pourquoi il est essentiel que chaque disciple porte sa croix.
Cependant nous avons très peu parlé de la deuxième partie du commandement,
i.e. de l’instruction de ‘venir après moi.’ On reconnaît un vrai
disciple du Christ par ces deux actions : il a pris sa croix et en même
temps il suit les pas de Jésus. L’action de marcher derrière Jésus est tout
aussi importante que celle de prendre la croix. En effet, comment peut-on
vraiment affirmer être un disciple du Christ si on ne le suit pas?
Nous entendons souvent dire que pour
être sauvé, il suffit de croire. Il faut croire profondément que Jésus est
mort sur la croix pour porter nos péchés. Cette déclaration est incomplète si
on n’explique pas ce que ‘croire’ signifie. ‘Croire’ signifie ‘suivre
Jésus.’ En acceptant Jésus comme Sauveur, nous nous engageons à le suivre.
Dieu a promis à la nation d’Israël de la
délivrer de l’esclavage et de la mener à une terre nouvelle où elle pourra
s’établir et entreprendre une vie nouvelle. Pour sortir d’Égypte, toute la
nation a dû suivre Moïse. Il a fallu que le peuple hébreu fasse confiance à
Moïse. Il est évident que les Israélites n’ont pas attendu que Moïse atteigne
la terre promise avant de se mettre en direction. Ils savaient très bien que
pour être sauvés, pour être libérés du joug du pharaon, ils devaient marcher
derrière celui que Dieu avait désigné comme chef, Moïse. Je peux presque
entendre Moïse dire aux Israélites, ‘Suivez-moi. Je me dirige vers le pays
que Dieu nous a promis et vous devez marcher à ma suite. C’est la seule façon
d’y parvenir. Je marche devant vous en suivant Dieu qui me guide. Vous me
suivez et ensemble, nous nous rendrons à la terre promise.’ Ces mots
devraient nous être familiers puisque c’est exactement ce que Jésus nous
demande de faire. ‘Si vous voulez vraiment être mes disciples, vous devez
prendre votre croix et me suivre.’ Comment peut-on être avec Jésus si nous ne
l’accompagnons pas dans ses déplacements?
Écoutez ces paroles de Jésus en Jean
12.26. Voici ce qu’il dit. Si quelqu’un veut me servir (i.e., celui
qui me reconnaît comme le Seigneur de sa vie), qu’il me suive, et
là où moi, je suis, là aussi sera mon serviteur. ‘Celui qui désire me
servir doit me suivre, et prendre le même chemin que moi.’ En d’autres
mots, si nous voulons être là où se trouve Jésus, nous devons absolument le
suivre. C’est une condition incontournable.
Une croyance authentique
Par la déclaration, ‘Je crois en Jésus,’
vous démontrez votre adhésion à la vérité selon laquelle Jésus est mort sur
la croix du calvaire pour nous sauver de nos péchés.’ Mais ce n’est pas tout.
La foi ne se limite pas à accepter la réalité de l’incarnation et de la
résurrection du Christ. Car voyez-vous, le chrétien n’est pas seul à y
croire. Le diable y croit aussi. Satan n’a jamais nié le fait que Jésus soit
mort pour nos péchés et que Dieu l’a ressuscité des morts. Il le croit certainement,
mais est-il sauvé? Certes, non. Pourquoi pas? Parce qu’il n’a jamais voulu
suivre Jésus. Si Satan avait suivi Jésus, il ne serait plus le prince des
démons.
L’engagement à suivre Jésus consiste à
vivre comme il a vécu, à faire les gestes qu’il a posés, à dire les mots
qu’il a prononcés. Dit autrement, en suivant Jésus, vous prenez exemple sur
lui dans tous les aspects de votre personne. Quand on lit en Actes 16.31, Crois
au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, il faut bien comprendre la
signification du mot ‘croire’. Croire au Seigneur Jésus-Christ implique un
acte d’obéissance : celui de le suivre là où Jésus voudra bien le mener.
Si je vous disais, ‘Je me prépare à
faire un voyage qui risque d’être fort périlleux. Le trajet présente de
nombreuses embûches. Croyez-vous que je serai en mesure d’accomplir ce
voyage?’ Me connaissant, vous dites, ‘Oui, je le crois.’ Et maintenant, je
vous dis, ‘Alors venez avec moi.’ Allez-vous continuer à me croire? Il y a
une croyance qui consiste à dire, ‘Oui, je crois que vous êtes capable
d’accomplir ce voyage.’ La foi qui se définit strictement par un accord
mental ne peut pas sauver personne. Par contre, la confession d’une foi qui
sauve se présente ainsi. ‘Si vous croyez vraiment en moi, alors vous
n’hésiterez pas à vous fier à moi dans ce voyage. Vous accepteriez de venir
avec moi parce que vous avez confiance.’ Ce type de croyance unit le disciple
à Christ dans une relation de confiance absolue. Elle nous amène à confier
entièrement notre vie aux mains de Jésus.
Je m’élance vers le but
Jésus nous commande de le suivre, de
nous abandonner totalement à lui. Celui qui prend cette instruction à la
légère ne doit pas s’attendre à être vu par Christ comme étant digne de lui
au jour du jugement. Il s’agit d’un commandement de première importance qui
est d’ailleurs repris à plusieurs autres endroits dans les Écritures. Par
exemple, en 1Pierre 2.21, l’apôtre Pierre écrit que nous avons été appelés à
suivre les traces de Jésus. Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce
que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que
vous suiviez ses traces. Les disciples ont le devoir de suivre pas à
pas les traces de leur Maître. Pour les chrétiens, Jésus constitue l’exemple
suprême sur lequel ils choisissent de modeler leur vie.
Nous trouvons le même enseignement dans
les écrits de l’apôtre Jean. Apocalypse 14.4 contient les phrases suivantes. Ceux–ci
sont ceux qui ne se sont point souillés avec les femmes, car ils sont
vierges; ceux–ci sont ceux qui suivent l’Agneau où qu’il aille;
ceux–ci ont été achetés d’entre les hommes, des prémices à Dieu et à
l’Agneau. Ceux qui ont été rachetés parmi les hommes se caractérisent par
leur fidélité à suivre l’Agneau de Dieu. Le chrétien authentique suit le
Seigneur Jésus dans une obéissance et une consécration sans réserve, se
montrant inébranlable dans son témoignage en faveur de Christ.
Le disciple doit suivre son Maître.
C’est un commandement de Dieu qu’on ne peut négliger. Quand on lit les
lettres de Paul à cet égard, on remarque qu’il n’utilise pas le verbe
‘suivre’. Pour exprimer la même idée, Paul a choisi d’employer d’autres mots,
des mots dégageant une certaine intensité. On retrouvera ainsi le terme
‘poursuivre’ quelque chose. Vous êtes à la poursuite de quelque chose quand,
par exemple, vous faites la chasse à un animal. L’animal tente de s’enfuir
mais vous le poursuivez sans relâche pour l’attraper. Vous voyez qu’il y a
dans ce verbe une certaine force d’action. Paul l’utilise en relation avec la
justice en 2Timothée 2.22. Il demande à Timothée, Fuis les convoitises de
la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec
ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. ‘Poursuis la justice.’ Fais
tous les efforts possibles pour cultiver la droiture.
Le même
mot grec apparaît en Philippiens 3.12 où il est traduit en français par le
verbe ‘courir’. Paul dit, Je cours, pour tâcher de le
saisir (le prix), puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus-Christ.
Lorsque Paul s’est engagé à suivre Christ, il était imprégné d’un ardent
désir de connaître intimement son Maître. Depuis lors, sa vie pourrait être
décrite comme étant une course dans cette nouvelle direction. Il est ainsi
devenu un modèle pour le croyant de ce que la grâce de Dieu peut faire dans
la vie d’un homme.
Dans
une église qui se différencie de la société humaine, vous trouverez des
disciples mus par une volonté intense de saisir ce que le Seigneur a en
réserve pour eux. Tout comme Paul, ils se pressent avec ardeur afin d’obtenir
le prix. Ces disciples ont couronné Jésus comme Seigneur de leur vie et ils
le démontrent en marchant à sa suite, cherchant constamment à se conformer
aux enseignements de leur Maître. Une telle communauté se distingue du reste
du monde car la puissance de Dieu y est à l’œuvre. Et là où la puissance se
manifeste, il y a de la vie. Cette puissance est un signe certain que Dieu
habite en vous. Tôt ou tard, on remarquera la richesse de votre vie en
Christ. Au contact d’une église semblable, puissante et pleine de vie,
personne ne peut demeurer indifférent.
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