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Premier exportateur mondial de soja et de maïs, premier producteur de lait et de viande bovine, numéro trois mondial pour la production de blé… Les États-Unis restent une puissance agricole majeure. «Avec l'Union européenne, le Canada et l'Australie, ils dominent encore la production et les échanges de céréales et de viande», commente Carmel Cahill, expert commerce et agriculture à l'OCDE. Et pourtant, le poids de l'agriculture dans l'économie des pays développés ne cesse depuis plusieurs années de chuter.
Aux États-Unis, le secteur agricole ne pèse que 1,4% du PIB, contre 1,6% en 1995. La baisse a été encore plus marquée dans l'Union européenne, passant de 2,7% à 1,8%. Cette tendance se vérifie dans les exportations et l'emploi, où la proportion d'agriculteurs dans la population active s'est réduite dans l'Union européenne de 5,1% à 3,4%. La part de produits agricoles dans les exportations a diminué de 8,6% à 5,9%. «Cela ne veut pas dire que le secteur est en déclin, il y a eu des gains considérables de productivité avec les avancées technologiques et l'augmentation de la taille des exploitations», explique Carmel Cahill. Aux États-Unis, par exemple, en quinze ans, la proportion des fermes réalisant plus de 500.000 dollars de chiffre d'affaires dans la production totale agricole est passée de 32 à 45%. Leur contribution à la production de porc a grimpé de 16 à 61%. Cela dit, ajoute l'expert de l'OCDE, les rendements n'augmenteront plus autant, les prochaines années, en raison notamment des contraintes environnementales.
Le potentiel africain
Sur l'échiquier mondial de l'agriculture, il faut de plus en plus compter avec les émergents, le club des Bric (Brésil, Russie, Inde, et Chine). Il suffit de regarder le palmarès des denrées les plus consommées. Dans le trio de tête pour la production mondiale de canne à sucre, premier produit en valeur, figurent le Brésil, l'Inde et la Chine. Ces deux géants asiatiques dominent aussi largement la production de riz et de blé. Idem pour la culture du soja, où les Brésiliens et les Argentins talonnent les États-Unis.Avec ses 8 millions de kilomètres carrés et ses innombrables ressources naturelles, le Brésil brigue le titre de grenier du monde. Sachant que 400.000 exploitations, sur un total de 5 millions, couvrent 85% de la production. «Il existe une forte dichotomie dans les pays émergents entre un secteur familial et les grandes exploitations de plus en plus intensives», relève Carmel Cahill. Pour répondre au défi de nourrir plus de 9 milliards d'habitants d'ici à 2050, l'Afrique aura aussi son rôle à jouer. «En Asie, il n'y a plus de terre, en Europe et aux États-Unis, ils sont au maximum de la productivité. En Amérique latine, si on continue à exploiter les terres en déboisant, on va au-devant d'une catastrophe écologique», alerte Jean-Marc Gravellini, directeur Afrique de l'AFD. Riche en eau et en terres, le continent africain offre un énorme potentiel qui peut lui permettre de devenir un nouveau grenier, capable de satisfaire ses besoins mais aussi de fournir des produits à l'exportation. «À condition d'intensifier la production tout en préservant les ressources naturelles», conclut-il.
A l'occasion du Forum Mondial de l'Eau, à Marseille, nous avons réalisé cette infographie : "L'eau, défi du XXIème siècle". Les principaux enjeux de l'eau dans le monde sont illustrés : de la croissance urbaine à la préservation de la ressource, en passant par les besoins en eau pour l'agriculture et l'industrie, ou encore l'accès à l'eau potable et ses conséquences sur la santé.
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