dimanche 11 août 2013

L’été en multivers #1 : ce que « World War Z » ne vous dit pas


Shaun of the Dead — Universal/Sportsphoto Ltd/Allstar
L’été, c’est les vacances et le soleil, les doigts de pied en éventail et le sable chaud. Mais c’est aussi le grand rendez-vous des blockbusters qui s’enchaînent, semaine après semaine. Zombies, monstres, robots géant, super héros, super cow boy ou fantômes, cette année, on varie les plaisirs venus de la culture populaire tendance geek. Ecrans.fr explore un peu plus loin ces univers. On commence logiquement avec nos amis les morts vivants.


Avec un budget de 200 millions de dollars, des effets spéciaux en veux-tu en voilà, et un Brad Pitt toujours aussi beau, toujours aussi fort, World War Z a de quoi faire rêver, mais attention : ce film vous ment ! Croyez-vous vraiment qu’un bon père de famille avec un appartement cossu dans une des plus grandes cités américaines puisse vous sauver ? Non : au moment de l’invasion, vous ne pourrez compter que sur les geeks. Certains les appellent nerds ; on peut aussi dire : « ceux qui sont prêts ». Avant d’affronter l’inévitable, Ecrans.fr vous donne quelques recettes pour compter dans le nombre de ceux qui survivront à l’apocalypse zombie.

1 – L’origine du mal


Le zombie est un héritage de la culture vaudou haïtienne introduit aux États-Unis entre 1915 et 1934 par les G.I.’s qui occupaient l’île. Sur place les forces armées américaines ont été mystifiées par la légende des zombies, ces hommes sans âmes, ramenés d’entre les morts pour travailler dans les champs de cannes à sucre. Popularisée par le journaliste, aventurier et amateurs de sciences occultes William Seabrook dans son livre The Magic Island en 1929, cette croyance a très vite été accaparée par les studios hollywoodiens. Dès 1932 avec White Zombi, les grandes majors ont su adapter le monstre aux grandes peur de leur temps.
Il faut dire que la créature se prête à toutes interprétations. Le père du zombie moderne, George A. Romero en personne, s’est servi de la figure zombiesque pour fustiger le grand mal de son époque : la société de consommation. De la magie « nègre » et sauvage haïtienne, aux expériences de scientifiques fous à l’accent ou au patronyme germanique en passant par la manipulation des masses organisée par l’ennemi communiste, le cinéma a imaginé les origines les plus variées possibles, et parfois les plus farfelues, à la créature.
Dans Les Raisins de la mort (1978), un titre qui fait peur, le réalisateur français Jean Rollin explore même la thèse des dérives de l’exploitation viticole pour expliquer le terrible phénomène. Tout comme Marx Brooks, l’auteur de Guide de Survie en Territoire Zombie et World War Z, on misera plus sur une contagion, un mal dans l’air du temps, comme cause de l’invasion. A la limite, on peut opter pour l’hypothèse d’une drogue du zombie.

2 – Se préparer


Pour combattre un ennemi, il faut avant tout savoir le reconnaître. Le zombie n’est pas toujours un corps décérébré en putréfaction, il peut être plutôt séduisant, il peut même prendre la forme d’appétissants sushis. En vérité, comme avec les êtres vivants, il ne faut pas juger sur l’apparence.


Faute de pouvoir se fier à quiconque, la meilleure des préparations reste de se retrancher dans un lieu fortifié, en gardant bien à l’esprit que le spot de Bugarach, en plus d’être déjà occupé, n’est pas si fiable que ça. On préférera plutôt se reporter à la Map of the Dead, basée sur Google Maps, qui permet de trouver un petit coin de paradis, ainsi que des points de ravitaillement, pour en apprendre plus sur l’adversaire en regardant les trilogies de Georges Romero, un paquet de chips à la main.


Sachez cependant que la privation est une des conséquences de l’invasion zombie et, si vous n’avez pas eu le temps de passer faire les courses avant le début de l’alerte, il va vous falloir être prêt à tout pour survivre.

3- Combattre l’envahisseur


Le monde se divise en deux catégories — ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui se font manger la cervelle. Même les cinéastes bollywoodiens l’ont compris et ont troqué les saris et les chorégraphies romantiques pour des fusils à pompe dans la production Go Goa Gone (2013). Mais avant de commencer la lutte armée, il vous faudra être au fait de quelques conseils exposés dans le très bon Bienvenue à Zombieland (2009), en gardant bien en tête une règle que tous les joueurs de Counter Stike connaissent : privilégier le « headshot ».


D’aucuns parmi les pacifistes préféreront se mêler à l’envahisseur. C’est du Canada que nous vient la technique la plus probante, la technique dite du Rick Genest. Ce mannequin s’est transformé en zombie en tatouant 90% de son corps. Une solution radicale qui peut effrayer les aichmophobiques. Ces derniers pourront pencher pour une solution moins douloureuse mais aussi moins efficaces : l’application photo ZombiU. Si l’appli mobile est assez ludique, ce choix de système de défense n’en reste pas moins stupide : aucun zombie ne prendra la peine de regarder vos photos Facebook avant de s’attaquer à vous. Autant donc travailler son interprétation, comme les personnages de l’incontournable Shaun of the Dead.


4- Practice. Practice. Practice.


Muni de ces conseils, il ne reste plus qu’une chose à faire : vous entraîner. Nos amis les jeux vidéo sont là pour ça, avec notamment la saga Resident Evil qui a popularisé le genre auprès du grand public et qui permet d’apprendre à gérer son stress dans des circonstances inattendues. Mais si vous savez garder votre sang-froid, ne vous laissez pas aller sur la gâchette pour autant, car les joueurs de la licence de Capcom le savent, on est toujours à court de balle une fois arrivé au boss de fin de niveau.
Dans de tels moments, tout peut devenir une arme. Initiez-vous donc au survival crafting avec Dead Island et sa suite Riptide où le personnage principal, sorte de Robinson moderne, débarque sur une île peuplée de Vendredi « undeads » anthropophages. Une fois devenu un MacGyver du survivalisme, vous pourrez enfin vous adonner au seul sport praticable durant une invasion zombie : le « beat them all ». En la matière, Dead Rising — dont le 3e volet prévu pour Xbox One s’annonce jouissif — ou Left4Dead, lui aussi promis à un 3e épisode — sont des références incontournables. Enfin les adeptes des zombies à thèmes, comme par exemple le fameux nazi zombie, véritable muse du cinéma d’horreur, se tourneront plus vers les modes zombies de Call of Duty ou Red Dead Redemption pour se la jouer façon Clint Eastwood.


La littérature et les comics ne sont pas en reste de conseils utiles en cas d’attaque de zombies. De Pride and Prejudice and Zombies (2009), le remake Z de Jane Austen, à The Walking Dead, à l’origine de la série à succès, les documents sur les morts-vivants anthropophages sont pléthore. Même les enfants ont droit à leur petit manuel anti-zombies : That’s not your Mommy anymore, un conte ludique et instructif. La preuve pour les détracteurs de l’invasion zombie que cette dernière a déjà commencé dans l’industrie du divertissement.


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