par Michael Ducousso
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L’été en multivers
Shaun of the Dead — Universal/Sportsphoto Ltd/Allstar
L’été, c’est les vacances et le soleil, les
doigts de pied en éventail et le sable chaud. Mais c’est aussi le grand
rendez-vous des blockbusters qui s’enchaînent, semaine après semaine.
Zombies, monstres, robots géant, super héros, super cow boy ou fantômes,
cette année, on varie les plaisirs venus de la culture populaire
tendance geek. Ecrans.fr explore un peu plus loin ces univers. On
commence logiquement avec nos amis les morts vivants.
Avec un budget de 200
millions de dollars, des effets spéciaux en veux-tu en voilà, et un Brad
Pitt toujours aussi beau, toujours aussi fort, World War Z
a de quoi faire rêver, mais attention : ce film vous ment ! Croyez-vous
vraiment qu’un bon père de famille avec un appartement cossu dans une
des plus grandes cités américaines puisse vous sauver ? Non : au moment
de l’invasion, vous ne pourrez compter que sur les geeks. Certains les
appellent nerds ; on peut aussi dire : « ceux qui sont prêts ».
Avant d’affronter l’inévitable, Ecrans.fr vous donne quelques recettes
pour compter dans le nombre de ceux qui survivront à l’apocalypse
zombie.
1 – L’origine du mal
Le zombie est un héritage de la culture vaudou haïtienne
introduit aux États-Unis entre 1915 et 1934 par les G.I.’s qui
occupaient l’île. Sur place les forces armées américaines ont été
mystifiées par la légende des zombies, ces hommes sans âmes, ramenés
d’entre les morts pour travailler dans les champs de cannes à sucre.
Popularisée par le journaliste, aventurier et amateurs de sciences
occultes William Seabrook dans son livre The Magic Island en 1929, cette croyance a très vite été accaparée par les studios hollywoodiens. Dès 1932 avec White Zombi, les grandes majors ont su adapter le monstre aux grandes peur de leur temps.
Il faut dire que la créature se prête à toutes
interprétations. Le père du zombie moderne, George A. Romero en
personne, s’est servi de la figure zombiesque pour fustiger le grand mal
de son époque : la société de consommation. De la magie « nègre » et
sauvage haïtienne, aux expériences de scientifiques fous à l’accent ou
au patronyme germanique en passant par la manipulation des masses
organisée par l’ennemi communiste, le cinéma a imaginé les origines les
plus variées possibles, et parfois les plus farfelues, à la créature.
Dans Les Raisins de la mort
(1978), un titre qui fait peur, le réalisateur français Jean Rollin
explore même la thèse des dérives de l’exploitation viticole pour
expliquer le terrible phénomène. Tout comme Marx Brooks, l’auteur de Guide de Survie en Territoire Zombie et World War Z, on misera plus sur une contagion, un mal dans l’air du temps, comme cause de l’invasion. A la limite, on peut opter pour l’hypothèse d’une drogue du zombie.
2 – Se préparer
Pour combattre un ennemi, il faut avant tout savoir le
reconnaître. Le zombie n’est pas toujours un corps décérébré en
putréfaction, il peut être plutôt séduisant,
il peut même prendre la forme d’appétissants sushis. En vérité, comme
avec les êtres vivants, il ne faut pas juger sur l’apparence.
Faute de pouvoir se fier à quiconque, la meilleure des
préparations reste de se retrancher dans un lieu fortifié, en gardant
bien à l’esprit que le spot de Bugarach, en plus d’être déjà occupé, n’est pas si fiable que ça. On préférera plutôt se reporter à la Map of the Dead,
basée sur Google Maps, qui permet de trouver un petit coin de paradis,
ainsi que des points de ravitaillement, pour en apprendre plus sur
l’adversaire en regardant les trilogies de Georges Romero, un paquet de
chips à la main.
Sachez cependant que la privation est une des
conséquences de l’invasion zombie et, si vous n’avez pas eu le temps de
passer faire les courses avant le début de l’alerte, il va vous falloir
être prêt à tout pour survivre.
3- Combattre l’envahisseur
Le monde se divise en deux catégories
— ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui se font manger la
cervelle. Même les cinéastes bollywoodiens l’ont compris et ont troqué
les saris et les chorégraphies romantiques pour des fusils à pompe dans
la production Go Goa Gone (2013). Mais avant de commencer la lutte armée, il vous faudra être au fait de quelques conseils exposés dans le très bon Bienvenue à Zombieland (2009), en gardant bien en tête une règle que tous les joueurs de Counter Stike connaissent : privilégier le « headshot ».
D’aucuns parmi les pacifistes préféreront se mêler à
l’envahisseur. C’est du Canada que nous vient la technique la plus
probante, la technique dite du Rick Genest.
Ce mannequin s’est transformé en zombie en tatouant 90% de son corps.
Une solution radicale qui peut effrayer les aichmophobiques. Ces
derniers pourront pencher pour une solution moins douloureuse mais aussi
moins efficaces : l’application photo ZombiU. Si l’appli mobile est
assez ludique, ce choix de système de défense n’en reste pas moins
stupide : aucun zombie ne prendra la peine de regarder vos photos
Facebook avant de s’attaquer à vous. Autant donc travailler son
interprétation, comme les personnages de l’incontournable Shaun of the Dead.
4- Practice. Practice. Practice.
Muni de ces conseils, il ne reste plus qu’une chose à
faire : vous entraîner. Nos amis les jeux vidéo sont là pour ça, avec
notamment la saga Resident Evil qui a popularisé le
genre auprès du grand public et qui permet d’apprendre à gérer son
stress dans des circonstances inattendues. Mais si vous savez garder
votre sang-froid, ne vous laissez pas aller sur la gâchette pour autant,
car les joueurs de la licence de Capcom le savent, on est toujours à
court de balle une fois arrivé au boss de fin de niveau.
Dans de tels moments, tout peut devenir une arme. Initiez-vous donc au survival crafting avec Dead Island et sa suite Riptide
où le personnage principal, sorte de Robinson moderne, débarque sur une
île peuplée de Vendredi « undeads » anthropophages. Une fois devenu un
MacGyver du survivalisme, vous pourrez enfin vous adonner au seul sport
praticable durant une invasion zombie : le « beat them all ». En la
matière, Dead Rising — dont le 3e volet prévu pour Xbox One s’annonce jouissif — ou Left4Dead,
lui aussi promis à un 3e épisode — sont des références incontournables.
Enfin les adeptes des zombies à thèmes, comme par exemple le fameux
nazi zombie, véritable muse du cinéma d’horreur, se tourneront plus vers
les modes zombies de Call of Duty ou Red Dead Redemption pour se la jouer façon Clint Eastwood.
La littérature et les comics ne sont pas en reste de conseils utiles en cas d’attaque de zombies. De Pride and Prejudice and Zombies (2009), le remake Z de Jane Austen, à The Walking Dead,
à l’origine de la série à succès, les documents sur les morts-vivants
anthropophages sont pléthore. Même les enfants ont droit à leur petit
manuel anti-zombies : That’s not your Mommy anymore,
un conte ludique et instructif. La preuve pour les détracteurs de
l’invasion zombie que cette dernière a déjà commencé dans l’industrie du
divertissement.
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