samedi 2 novembre 2013

La dynamique d’intelligence collective en émergence


Publié le par Jean-Philippe Poupard
Souvent, on me demande si je ne suis pas fatigué à la fin de mes animations. La réponse, qui semble étonner certains, est non. Bien au contraire, je me sens le plus souvent en pleine forme, complètement dopé par le groupe, sa dynamique et son élan. Sans doute avez-vous, vous aussi, observé cela.
Comment expliquer cet afflux d’énergie après un travail de concentration intense ? Et comment expliquer pourquoi, parfois, l’énergie n’est-elle pas là ?
Le modèle de Caroline Durand sur la dynamique de l’intelligence collective en émergence donne une réponse tout à fait pertinente à ces questions.


Caroline a mené de nombreux entretiens pour capter le vécu individuel et collectif d’un atelier de création sur le thème du changement émergent et de l’intelligence collective (incluant notamment un Forum Ouvert). Et en s’appuyant sur les théories existantes d’Otto Scharmer (Théorie U), de David Bohm (le Dialogue) et de Pierre Lévy et George Por (intelligence collective), elle a formulé les étapes qui conduisent un groupe à ce stade d’énergie rayonnante.
Tout commence par l’intention source (la raison d’être de la rencontre), qui créée l’ouverture et conduit à un certain état de présence de chacune des parties impliquées. Ainsi naît un véritable dialogue, source de collaboration, qui entretenu, tend à relier en profondeur les participants. Ce sont ces liens tissés qui alimentent en énergie le groupe.
La vidéo explicative ci-dessous :

Ces étapes m’ont paru absolument manifestes et indissociables. Imaginez un instant faciliter une réunion alors même que l’intention de la rencontre ne serait pas totalement claire. Imaginez faciliter un brainstorming sans laisser les participants pouvoir préalablement se présenter ou échanger entre eux. La réussite serait bien improbable. En outre, même si le franchissement de ces étapes peut être rapide, il n’en demeure pas moins qu’elles sont toutes utiles pour un résultat optimum ; l’enchaînement observé me semble là encore très pertinent.
Enfin, dernière remarque, une fois arrivé en haut de la spirale, il serait dangereux de vouloir se reposer sur ses lauriers, car le souffle peut retomber tout aussi vite qu’il est monté ; il s’agit d’entretenir la dynamique en continu. Tout un savoir faire en perspective …
Attendons maintenant la publication des travaux de notre cousine québécoise pour mieux comprendre les conditions de réussite du passage de chacune de ces étapes et mieux cerner les moyens d’entretenir la dynamique.
En attendant, je vous souhaite plein d’énergie collective.

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