Madame,
Je vous adresse cette courte lettre pour
vous dire que la honte que je ressens d’être français quand vous êtes
insultée dans votre dignité n’est rien, absolument rien, au regard de la
fierté que je ressens face à la permanente démonstration de votre
courage.
Il n’est pas question, ici, de politique. Mais seulement de reconnaître, en vous, tandis que pleuvent sur vous mille crachats et quantité d’immondices, une de ces figures qui font, contre vents et marées, progresser notre vieille République.
Je crois bien qu’en d’autres temps, Robert Badinter, ou Simone Veil encore, furent confrontés, de par l’ampleur de leur vision sociétale, de par la force de leurs convictions et la puissance de leur volonté, à la haine provisoire des réactionnaires et des moisis.
Vous aurez, non sans humour, permis plus d’avancées en quelques mois à la France, que d’autres pendant quelques décennies.
Votre personne, comme une sorte de caisse de résonnance, présente cette particularité, quasiment inédite, de dévoiler à elle seule, de stigmatiser sur elle seule, les nombreuses maladies dont notre pays est aujourd’hui atteint.
Il n’est pas question, ici, de politique. Mais seulement de reconnaître, en vous, tandis que pleuvent sur vous mille crachats et quantité d’immondices, une de ces figures qui font, contre vents et marées, progresser notre vieille République.
Je crois bien qu’en d’autres temps, Robert Badinter, ou Simone Veil encore, furent confrontés, de par l’ampleur de leur vision sociétale, de par la force de leurs convictions et la puissance de leur volonté, à la haine provisoire des réactionnaires et des moisis.
Vous aurez, non sans humour, permis plus d’avancées en quelques mois à la France, que d’autres pendant quelques décennies.
Votre personne, comme une sorte de caisse de résonnance, présente cette particularité, quasiment inédite, de dévoiler à elle seule, de stigmatiser sur elle seule, les nombreuses maladies dont notre pays est aujourd’hui atteint.
Puissiez-vous, madame, exister encore
longtemps, et incarner cette Marianne au visage plus humain, moins
éthéré, moins lisse aussi, que celle dont rêvent les nostalgiques d’une
France éternelle qui, pour notre grand bonheur, n’eut jamais la moindre
réalité et, ne leur en déplaise, n’existera jamais.
J’ai l’impression que, depuis quelques jours, c’est notre République qui devient bananière.
Pensez donc à Bernanos : « Les ratés ne vous rateront pas. »
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