Dès que l'on voit une personne, on se fait (consciemment ou inconsciemment) une première « impression » (1), sur la base de signaux verbaux et non verbaux. A partir de là, on peut penser que nous n’avons qu’une seule chance de faire « bonne » impression. Mais concrètement, ne peut-on pas changer une première impression ? que nous apprennent les études menées par les Chercheurs en sciences humaines à ce sujet ?
Résultats de quelques recherches scientifiques
Les
recherches scientifiques démontrent que le cerveau humain analyse tout
type de signal émis par les autres et que les signaux non verbaux ont
une place importante dans le ressenti des individus (2). Les recherches
montrent ainsi que les impressions se forment rapidement dans le cerveau
(en quelques fractions de secondes) et que l’individu décrypte presque
instantanément autrui en fonction de différentes représentations (3)
pour le qualifier de : sympa, fiable, compétent ou agressif (4).
Une
étude britannique (5) montre ainsi que la posture, le style
vestimentaire, la fermeté de la poignée de main, le ton et la teneur de
la voix jouent un rôle important dans la perception initiale. D’autres
études démontrent aussi que les premières impressions sont tellement
puissantes qu'elles peuvent remplacer ce que l'on nous dit sur les
personnes (6) ; des participants à ces études, ayant attribué une
orientation sexuelle à une personne sur la base d’une première
impression (son apparence), continuaient à lui attribuer cette
orientation (gay ou hétéro), quand bien même les faits (l’information
fournie ultérieurement) l’auraient donnée comme contraire.
Alors, comment faire « bonne impression » en situation de prise de parole en public ?
Alors, comment faire « bonne impression » en situation de prise de parole en public ?
Il
est ainsi difficile de changer la « première impression » produite sur
les autres ; et cette « première impression », pour qu’elle soit « bonne
», suppose la maîtrise d’un ensemble d’éléments du champ situationnel :
verbaux (le langage), acoustiques (l’intonation de la voix, par
exemple), physique (l’occupation de l’espace), visuels (les gestes et
les mimiques) et olfactifs ; cet ensemble créant le sens et la
signification (6).
Dans cette
perspective, c’est une prise de conscience générale qui est nécessaire
au communicant pour laisser une « bonne impression » :
1-
Une prise de conscience du soi extérieur: prendre conscience de sa
posture, de son style vestimentaire, de la teneur de sa voix, de ses
gestes, de son attitude, de sa e-réputation…
2- Une prise de conscience du soi intérieur : prendre conscience de ses émotions, de ses points forts et faibles, de sa personnalité…
3- Une prise de conscience de l’environnement : prendre conscience de l’importance d’une bonne connaissance de son public, de la compréhension de ses attentes, de sa culture… Et par suite, adaptation de la forme de son message, qui ne peut seulement dépendre du contenu, de la portée que l’on souhaite lui donner, du type de réactions que l’on souhaite a priori susciter.
2- Une prise de conscience du soi intérieur : prendre conscience de ses émotions, de ses points forts et faibles, de sa personnalité…
3- Une prise de conscience de l’environnement : prendre conscience de l’importance d’une bonne connaissance de son public, de la compréhension de ses attentes, de sa culture… Et par suite, adaptation de la forme de son message, qui ne peut seulement dépendre du contenu, de la portée que l’on souhaite lui donner, du type de réactions que l’on souhaite a priori susciter.
Autant de
piliers indispensables dans la construction d’un pont de communication
solide avec son (ou ses) interlocuteur(s), produire et laisser une «
première bonne impression » et… réussir sa prise de parole. A travailler
sans retenue, de préférence sous l’œil d’une caméra et en bénéficiant
des conseils d’un expert !
--
Références :
(1) http://www.sciencedaily.com/releases/2014/02/140214111207.htm
(2) http://epublications.bond.edu.au/cgi/viewcontent.cgi?article=1011&context=working_through_communication&sei-redir=1&referer=http%3A%2F%2Fscholar.google.fr%2Fscholar%3Fq%3Dnon%2Bverbal%2Bcommunication%26hl%3Dfr%26as_sdt%3D0%26as_vis%3D1%26oi%3Dscholart%26sa%3DX%26ei%3DEYCZU__HAu-R0QXS94Eo%26sqi%3D2%26ved%3D0CCkQgQMwAA#search=%22non%20verbal%20communication%22
(3) Jean-Claude Abric (2012) : « Psychologie de la Communication – Théories et Méthodes » Ed. Armand Colin.
(4) http://psych.princeton.edu/psychology/research/todorov/pdf/Willis&Todorov-PsychScience.pdf
(5) http://www.sciencedaily.com/releases/2014/02/140214111207.htm
(6) Jean-Claude Abric (2012) : « Psychologie de la Communication – Théories et Méthodes » Ed. Armand Colin.
(2) http://epublications.bond.edu.au/cgi/viewcontent.cgi?article=1011&context=working_through_communication&sei-redir=1&referer=http%3A%2F%2Fscholar.google.fr%2Fscholar%3Fq%3Dnon%2Bverbal%2Bcommunication%26hl%3Dfr%26as_sdt%3D0%26as_vis%3D1%26oi%3Dscholart%26sa%3DX%26ei%3DEYCZU__HAu-R0QXS94Eo%26sqi%3D2%26ved%3D0CCkQgQMwAA#search=%22non%20verbal%20communication%22
(3) Jean-Claude Abric (2012) : « Psychologie de la Communication – Théories et Méthodes » Ed. Armand Colin.
(4) http://psych.princeton.edu/psychology/research/todorov/pdf/Willis&Todorov-PsychScience.pdf
(5) http://www.sciencedaily.com/releases/2014/02/140214111207.htm
(6) Jean-Claude Abric (2012) : « Psychologie de la Communication – Théories et Méthodes » Ed. Armand Colin.
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