Après
l’opération de séduction de François Hollande vis à vis des entreprises
high-tech de la Silicon Valley, beaucoup d'entre elles attendent
maintenant des actes. D’autant que dans les technologies, la France
dispose d’atouts considérables qui, apparemment, ne lui permettent pas
encore de se distinguer à l’échelle mondiale.
Dans une étude du Boston Consulting
Group pour l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers)
sur les pays qui offrent un bon environnement numérique, la France en
prend pour son grade. Elle est avant-dernière du Top 20 de ce
classement, entre l’Irlande et l’Estonie. Pas fameux pour l'Hexagone qui
perd deux places.
Et, contrairement à ce que l’on peut
imaginer, les États-Unis ne sont pas en tête, mais en 6e place. La
première place est tenue par la Suède, suivie du Danemark, de la Suisse
et de Hong-Kong.
Les entreprises ont tout simplement omis de parier sur le net
Rapportée
par l'AFP, une étude de la société Email-Brokers révèle que 81% des
entreprises françaises qui ont fait faillite en 2013 n'étaient ni sur
Internet, ni sur les réseaux sociaux. Pour obtenir ce résultat, le
cabinet a décortiqué les 2,59 millions de sites internet actifs dans
l'Hexagone en croisant ces informations avec celles de l'Insee.
Pour William Vande Wiele, un des
fondateurs d'Email-Brokers, cette abscence sur internet est gravement
dommageable. « Ces entreprises ont purement et simplement omis de parier
sur le net [qui] constitue un facteur clé dans la dynamisation et la
pérennité d'un business. »
Pour preuve, la baisse, certes légère
(0,31%), des sites actifs en .fr, .com ou .org. En 2013, ils sont passés
à 2,593 millions de sites, contre 2,601 en 2012. L’étude note également
« une régression des sites et mais aussi des blogs, alors que ces
derniers constituent des vecteurs de différenciation importants face à
une concurrence de plus en plus accrue ».
Encore trop peu d'entreprises françaises sur les réseaux sociaux
Véritable
vecteur de développement pour les entreprises, les réseaux sociaux ne
semblent pas séduire les entreprises françaises. Alors que le
pourcentage de sociétés hexagonales disposant d'une page Facebook est
passé de 4,2 % à 16,09 % en un an, l'Espagne ou la Suède, ont connu,
quant eux, une croissance d'environ 500%. La Belgique a progressé de...
900 %, selon le baromètre.
En France, le réveil numérique risque
d’être brutal. En allant rencontrer les patrons français ou américains
des startups de la Silicon Valley, le Président français a voulu leur
lancer un message positif. Même les "pigeons", pourtant très remontés
contre la potitique française, lui ont fait un bel accueil. D'ailleurs,
le fondateur du mouvement, Carlos Diaz, a tenu à lui faire une une
accolade en signe de trève.
Les paroles du président seront-elles
suivies par des actes ? Très certainement. C’est d’ailleurs le projet de
Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’économie numérique, avec le label
French Tech. Ce dernier permettra-t-il de faire émerger un géant
français de l’Internet ? C’est une autre question…
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