LE CERCLE. Une étude récente a souligné un trait surprenant de notre psychologie : le paradoxe de l’illusion de la fin de l’histoire (1).
Une majorité de personnes a l’impression de s’être beaucoup transformée
au cours des 10 dernières années : nouveau conjoint, nouveau travail,
nouveaux amis, nouveaux hobbies… mais cette même majorité estime qu’elle
connaitra peu de transformations lors des 10 années à venir. Et
pourtant, nous nous transformons constamment. Alors qu’est-ce qui nous
transforme ?
À chacun son filtre !
"Nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont. Nous les voyons telles que nous sommes", le Talmud.
Face à un objet, un événement ou une situation, seule existe la réalité, c’est-à-dire le réel passé par le filtre de nos perceptions, de nos croyances, de notre histoire et de notre subjectivité. Chacun a ses propres lunettes sur le monde. Se transformer consiste à changer le filtre appliqué sur le monde, à faire une mise à jour du système d’interprétation du réel. Mais quel est le processus qui favorise cette transformation ?
a) Vivre une expérience et en prendre conscience
"La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est qu’information", A. Einstein.
Le déclencheur de toute transformation est une prise de conscience via une expérience vécue à trois niveaux : la rencontre avec un événement entre en résonnance avec la tête, le cœur et également le corps. Pour vivre une expérience qui transforme réellement, le sujet doit donc s’impliquer à la fois intellectuellement, émotionnellement et physiquement.
Une fois vécue, l’expérience doit être verbalisée, afin de passer de l’implicite à l’explicite et d’arriver à la prise de conscience d’un nouveau système d’interprétation du réel reflet de l’alignement entre ce qui est perçu par le corps, ressenti par le cœur et pensé par la tête.
b) Décider de mettre à jour son système d’interprétation
La suite de la transformation est l’implémentation du système d’interprétation nouvellement découvert. Pour franchir ce cap, il s’agit d’abord d’évaluer les gains et pertes potentiels résultant d’une transformation. Au-delà de cette analyse stratégique, il faut se confronter au moment fatidique de la prise de décision : décider ou non d’enrichir un système de croyances éprouvé, solide et familier pour effectuer un saut dans l’inconnu, une mise à jour de son système d’interprétation du monde.
Et dans l’entreprise ?
Dans le monde de l’entreprise, ce filtre, ce système d’interprétation du réel, reflète une subjectivité collective, portée par ce qui est communément appelé la culture d’entreprise. Ainsi, il n’y a pas de véritable transformation, sans une transformation culturelle.
La transformation peut débuter par l’expérimentation de nouvelles façons de faire. En verbalisant l’expérience vécue, les managers impliqués prennent conscience que cette nouvelle façon de travailler est plus efficace, plus agréable, plus efficiente. Un nouveau système d’interprétation du réel est découvert. Mais les managers ne vont pas toujours pour autant passer à l’action et prendre le risque de changer leurs habitudes. Un dirigeant exemplaire et le soutien d’un collectif bienveillant sont deux ingrédients qui aident à passer l’action.
Se transformer, la preuve d’être vivant
Alors, qu’est-ce qui nous transforme si ce n’est le fait d’être des êtres humains, vivants, animés par des émotions ? Tant que nous serons vivants, nous vivrons de nouvelles expériences qui modifieront notre façon de voir le monde et nous nous transformerons. Et ensuite, lorsque nous regarderons le monde avec ne nouveau regard, nous le transformerons. N’ayons pas peur de la transformation, mais réjouissons-nous, car elle est la preuve que nous sommes en vie.
(1) Quoidbach J. et al. The end of history illusion. Science 2013, 339 (6115) : 96-98
À chacun son filtre !
"Nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont. Nous les voyons telles que nous sommes", le Talmud.
Face à un objet, un événement ou une situation, seule existe la réalité, c’est-à-dire le réel passé par le filtre de nos perceptions, de nos croyances, de notre histoire et de notre subjectivité. Chacun a ses propres lunettes sur le monde. Se transformer consiste à changer le filtre appliqué sur le monde, à faire une mise à jour du système d’interprétation du réel. Mais quel est le processus qui favorise cette transformation ?
a) Vivre une expérience et en prendre conscience
"La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est qu’information", A. Einstein.
Le déclencheur de toute transformation est une prise de conscience via une expérience vécue à trois niveaux : la rencontre avec un événement entre en résonnance avec la tête, le cœur et également le corps. Pour vivre une expérience qui transforme réellement, le sujet doit donc s’impliquer à la fois intellectuellement, émotionnellement et physiquement.
Une fois vécue, l’expérience doit être verbalisée, afin de passer de l’implicite à l’explicite et d’arriver à la prise de conscience d’un nouveau système d’interprétation du réel reflet de l’alignement entre ce qui est perçu par le corps, ressenti par le cœur et pensé par la tête.
b) Décider de mettre à jour son système d’interprétation
La suite de la transformation est l’implémentation du système d’interprétation nouvellement découvert. Pour franchir ce cap, il s’agit d’abord d’évaluer les gains et pertes potentiels résultant d’une transformation. Au-delà de cette analyse stratégique, il faut se confronter au moment fatidique de la prise de décision : décider ou non d’enrichir un système de croyances éprouvé, solide et familier pour effectuer un saut dans l’inconnu, une mise à jour de son système d’interprétation du monde.
Et dans l’entreprise ?
Dans le monde de l’entreprise, ce filtre, ce système d’interprétation du réel, reflète une subjectivité collective, portée par ce qui est communément appelé la culture d’entreprise. Ainsi, il n’y a pas de véritable transformation, sans une transformation culturelle.
La transformation peut débuter par l’expérimentation de nouvelles façons de faire. En verbalisant l’expérience vécue, les managers impliqués prennent conscience que cette nouvelle façon de travailler est plus efficace, plus agréable, plus efficiente. Un nouveau système d’interprétation du réel est découvert. Mais les managers ne vont pas toujours pour autant passer à l’action et prendre le risque de changer leurs habitudes. Un dirigeant exemplaire et le soutien d’un collectif bienveillant sont deux ingrédients qui aident à passer l’action.
Se transformer, la preuve d’être vivant
Alors, qu’est-ce qui nous transforme si ce n’est le fait d’être des êtres humains, vivants, animés par des émotions ? Tant que nous serons vivants, nous vivrons de nouvelles expériences qui modifieront notre façon de voir le monde et nous nous transformerons. Et ensuite, lorsque nous regarderons le monde avec ne nouveau regard, nous le transformerons. N’ayons pas peur de la transformation, mais réjouissons-nous, car elle est la preuve que nous sommes en vie.
(1) Quoidbach J. et al. The end of history illusion. Science 2013, 339 (6115) : 96-98
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