Après avoir expliqué comment une entreprise peut s'inspirer des méthodes de l'armée pour gérer une situation de crise, Jean-Luc Cuny détaille les 5 étapes de la planification de crise.
Après notre article présentant comment une entreprise peut gérer une crise en s’inspirant des armées occidentales et utiliser la même méthode de planification (voir « Crise : planifier comme à la guerre »), intéressons-nous aux différentes phases de la planification de crise. On peut distinguer 5 premières étapes que nous allons détailler ci-dessous : initialisation du processus, analyse de la mission, conception opérationnelle, travaux complémentaires, et validation de l’intention initiale.1 – Initialisation du processus
C’est la mise « en ordre de marche » de l’équipe qui aura la responsabilité de conduire ce travail de planification. Pour une planification « froide » (anticiper les crises potentielles), il s’agira d’une équipe ad hoc se réunissant à échéances régulières ou sur une courte période avec comme objectif final la rédaction d’un « plan ». En revanche, lors d’une planification « chaude » (répondre à une crise), ce sera l’activation de la cellule de crise, qui œuvrera jusqu’à son dénouement (planification et conduite de l’action). Toutes les compétences et expertises nécessaires devront être disponibles ou acquises.Il s’agit également de recevoir (de l’échelon supérieur) ou identifier « la » mission : quel est l’objectif de la direction (l’objectif est le but poursuivi) et l’état final recherché (la situation à obtenir à la fin, concrétisant ainsi la réalisation de l’objectif). Il faut comprendre la crise en général et mettre la situation actuelle dans son contexte : causes anciennes et récentes à l’origine de la crise, contraintes susceptibles d’entraver ou de limiter l’action, ressources susceptibles d’être dégagées pour la résolution de la crise…
2 – Analyse de la mission
Cette première partie consiste à élaborer un schéma aussi clair que possible de la situation et de traduire sa propre compréhension de la mission confiée. L’appréciation de situation recouvre l’analyse des facteurs généraux de toute nature, de la zone et du terrain d’évolution, l’étude des sources d’opposition (ce qui peut s’opposer ou entraver l’action), des appuis extérieurs à l’entreprise, de l’environnement et l’aspect information et médias.L’analyse de la mission s’attache à répondre aux interrogations suivantes : que dois-je faire pour permettre au niveau supérieur de remplir sa mission ? Comment ai-je compris la mission qu’il me donne? Cette analyse débouche sur une formulation la plus explicite possible de la mission, qui devra répondre aux cinq interrogations déterminantes pour toute action : Pourquoi ? Quoi ? Qui ? Où ? Quand ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.