lundi 28 avril 2014

Stigmergie

La stigmergie est une méthode de communication indirecte dans un environnement émergent auto-organisé, où les individus communiquent entre eux en modifiant leur environnement. La stigmergie a d'abord été observée dans la nature — les fourmis communiquent en déposant des phéromones derrière elles, pour que d'autres fourmis puissent suivre la piste jusqu'à la nourriture ou la colonie suivant les besoins, ce qui constitue un système stigmergique. Des phénomènes similaires sont visibles parmi toutes les espèces eusociales comme les termites, qui utilisent des phéromones pour construire de grandes et complexes structures de terre à l'aide d'une simple règle décentralisée. Chaque termite ramasse un peu de boue autour de lui, y incorporant des phéromones, et la dépose par terre. Comme les termites sont attirés par l'odeur, ils déposent plus souvent leur paquet là où d'autres l'ont déjà déposé, ce qui forme des piliers, des arches, des tunnels et des chambres.

Histoire

Le terme fut introduit par le biologiste français Pierre-Paul Grassé en 1959, en référence au comportement des termites. Il le définit comme : « Stimulation des travailleurs par l'œuvre qu'ils réalisent. » Le terme provient des mots grecs στιγμα (stigma) « marque, signe » et εργον (ergon) « travail, action », exprimant la notion que les actions d'un agent laissent des signes dans l'environnement, signes perçus par lui-même et les autres agents et qui déterminent leurs prochaines actions1.

Notes et références

  1. Parunak, H. v D. (2003). Making swarming happen. In Proc. of Conf. on Swarming and Network Enabled Command, Control, Communications, Computers, Intelligence, Surveillance and Reconnaissance (C4ISR), McLean, Virginia, USA, January 2003.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • P. Barron and V. Cahill . « YABS : a domain-specific language for pervasive computing based on stigmergy ». In GPCE’06 : Proceedings of the 5th international conference on Generative programming and component engineering , pages 285–294, Portland, OR, USA, 2006. ACM

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