Incompréhension, scepticisme, déni…Depuis plusieurs années, pour la
plupart des dirigeants et responsables politiques la mutation
technologique en cours se réduisait aux medias sociaux, un sujet
exogène et anxiogène bien souvent sous-traité aux DirComs et à leurs
agences. Le Cloud Computing ? Il y a un an, 66% des chefs d’entreprise
de moins de 250 salariés en ignoraient l’existence, et pour la majorité
des autres, c’était avant tout une opportunité de diminuer les coûts
informatiques. Et pourtant…
1- La “Cloud Technologie” a permis l’émergence des géants du Web. Grâce notamment à 5 leviers , désormais accessibles à toutes les entreprises et organisations :
A noter le Livre Blanc réalisé sur ce sujet par SFR Business Team avec 30 spécialistes “Comment le Cloud accélère la Transformation Numérique des Entreprises.”2. Mais c’est l’Humain qui a fait le succès des “GAFA” (Google, Apple, Facebook, Amazon) et de l’écosystème de start-ups qui les a accompagnés.
Tous, ils ont su motiver 3 types de publics: 1- les Investisseurs. 2- les Développeurs. 3- les Utilisateurs . En construisant des organisations collaboratives d’un nouveau type, conçues pour maximiser les contributions et la vitesse de réalisation. En s’appuyant sur un nouveau paradigme, celui de la création de valeur . En redéfinissant l’innovation: “La création d’une nouvelle offre viable” selon les auteurs de “10 types of innovation. The discipline of building breakthroughs.” En réinventant le Marketing sans budget, devenu “Growth Hacking”. En créant des circuits courts (méthodes LEAN) privilégiant le ” MVP” (Minimum Viable Product) et le “prototypage” immédiat , directement soumis au verdict des utilisateurs. On teste en “réel’, on corrige, et on recommence. En toile de fond, une nouvelle philosophie: attirer , assembler, et motiver des Talents. Les laisser travailler, créer de la valeur Client/ Utilisateur. Chez Google, on a ainsi rebaptisé les “RH” en “People Operations”. De son côté, Zappos a décidé de supprimer en 2014 toute hiérarchie et toute fonction , et de mettre en place 400 cercles autour desquels s’organisera la vie de l’entreprise. Des détails ici3. En 2014, la “Cloud Technologie”,dans sa version ”Cloud Business”, propose des solutions clés en mains accessibles à toutes les entreprises, pour des budgets inimaginables il y a peu.
Salesforce a dégainé le premier, mais tous les grands de l’Informatique (IBM, Oracle, SAP, Microsoft, et dans une moindre mesure Amazon et Apple) mettent des moyens considérables dans l’élaboration d’offres de “Cloud Business” qui vont bien au-delà de l’Informatique. Selon Saugatuck Technology, qui fait autorité en matière de Cloud, on verra en 2014 l’éclosion de plateformes conçues pour des usages ciblés (verticaux, mobiles, regroupements d’entreprises , communautés…) et offrant des gammes de services modulaires pouvant aller jusqu’à l’ “Analytics-as- a-Service” pour les entreprises qui ne disposeraient pas des ressources nécessaires.Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’y a plus d’obstacle technologique pour mener les expériences qui permettront l’acquisition des compétences et de la culture nécessaires à la compétitivité dans un monde en pleine digitalisation.
4- Et s’il suffisait tout simplement de “faire confiance” aux Humains qui viennent tous les jours travailler dans l’entreprise ?
Voici ce qu’en dit Jacob Morgan, co-fondateur de Chess Media Group , et auteur de “The Collaborative Organization “, qui publie le 2 Janvier “Comment créer une entreprise ouverte“)“La première chose qu’un “Leader” doit intégrer, c’est que, quelle que soit l’organisation, les Humains qui en forment les équipes ont un potentiel illimité. Ils ont la capacité de résoudre n’importe quel problème et de s’adapter aux circonstances les plus imprévisibles. ..Le problème est que la plupart des organisations sont aujourd’hui incapables de puiser dans ce potentiel illimité en raison d’une série de barrières qu’elles ont peu à peu construites elles-mêmes.”
Autre éclairage, celui de Harold Jarche, spécialiste du “Personal Knowledge Management“, qui fait autorité en matière de “Transformation du Travail”. Pour lui, nous sommes entrés dans l’ ère “Post-Emploi” et le futur du Management est la gestion des Talents, pas des Emplois. Nous allons vivre le chevauchement de 2 économies: l’économie industrielle où l’automatisation sera la règle , y compris dans le digital . Et l’Economie Créative, centrée sur l’Echange de Valeur entre les Entreprises, et toutes ses parties prenantes, Clients, Collaborateurs, Partenaires, Actionnaires . Pour y figurer, les entreprises devront traiter leurs collaborateurs comme des Talents dont il faut faciliter l’amélioration permanente des compétences et leur partage.
Dans un Livre Blanc intitulé “Avec le “Workshifting”, le monde du travail entre dans une nouvelle dimension.”et relayé le 6 Janvier par Influencia, Citrix donne un éclairage très concret de cette mutation:
“Il existe aujourd’hui de nouveaux modèles de travail grâce auxquels les collaborateurs peuvent organiser eux-mêmes leur journée… La classique journée de 8 heures, qui voit l’ensemble du personnel se retrouver en un lieu unique pour travailler côte à côte, est révolue. L’organisation traditionnelle des entreprises et leur ancrage en un site donné laissent la place à un univers plus souple où les tâches et les procédures évoluent très rapidement. Les travailleurs de la connaissance peuvent observer ces mutations sereinement car ils disposent de nouveaux outils afin de s’y adapter aisément. Les sites physiques des entreprises ne jouent plus qu’un rôle secondaire. Les employés bénéficient ainsi d’une liberté nouvelle pour choisir le centre autour duquel va s’articuler leur existence. Ce nouveau mode de travail a un nom : le workshifting. On entend par là l’abandon des modèles de travail figés impliquant une présence au bureau à heures fixes et l’adoption de nouveaux modes de travail autonomes axés avant tout sur les résultats. Pour cela, il « suffit » de libérer le travail de ses contraintes temporelles et spatiales. Les entreprises doivent offrir une infrastructure technique qui va permettre une collaboration à distance sans renoncer pour autant à l’expérience traditionnelle de la « présence ». En adoptant le workshifting, les entreprises peuvent accroître leur productivité, optimiser leur mode de fonctionnement et leurs procédures informatiques et se donner en outre les moyens d’attirer les meilleurs employés – point non négligeable dans un contexte de pénurie de la main-d’oeuvre qualifiée. L’intégralité du Livre Blanc, ici
La Technologie est disponible, les Talents sont mobilisables. Mais il faut simplifier, et commencer par des projets circonscrits, et conçus comme “autonomes” et locaux. Après tout, c’est bien de cette manière que la plupart des entreprises ont construit leurs réseaux commerciaux et leurs implantations commerciales . En identifiant, au fil des opportunités, des Humains entreprenants auxquels il fallait bien faire confiance …Avec Internet , les notions de Central et de Local deviennent floues. C’est l’esprit “Local” qu’il faut restaurer, avec des conversations “face à face”, à distance, ou digitales impliquant tous les acteurs de la Relation, où qu’ils soient.
” Nous sommes aujourd’hui 7 milliards de medias“, selon la jolie formule de Frédéric Abella . Les Clients et ceux qui sont à leur contact sont eux aussi devenus des medias . C’est pour cela que la Confiance et la Motivation seront pour toutes les Organisations les principaux enjeux de la Compétitivité Digitale .
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Pourquoi il faut tuer l’idée de Medias sociaux dans les Entreprises. “
Il y a aujourd’hui 50 milliards d’objets connectés.Nous devons tous repenser la manière de nous connecter à nos clients”.(Marc Benioff, CEO Salesforce)
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