mercredi 7 mars 2012

L'économie ? Point de vue d'un poète

Christian NOUAUX

- Diplômé de l’Ecole HEC
- Diplôme DEFA
- Homme de théâtre, en particulier du Théâtre du Levant
- 25 ans de travail de formation
� la communication et � l’économie et la gestion dans les milieux associatifs et syndicaux

Créateur d’un jeu pédagogique associant la microéconomie et la macroéconomie

Comment cela a-t-il commencé ?

J’ai commencé à animer la formation économique des élus de Comité d’Entreprise (CE), issue des lois Auroux, il y a une vingtaine d’années à la demande de l’UPSM (Métallurgie CFDT région parisienne), puis avec d’autres organisations. La loi prévoyait une stricte formation sur l’économie d’entreprise , apportant aux élus CE les outils pour donner leur avis dans leur mission d’information et de consultation économique au sein de leur entreprise. Il s’agissait donc pour eux de savoir lire un compte de résultats et un bilan comptable, éventuellement de l’analyser et de poser les bonnes questions à la direction.
Il ne s’agissait en aucun cas de parler d’économie générale (de macroéconomie).

A l’époque j’utilisais déjà un jeu sommaire sur l’économie d’entreprise (microéconomie), mais je semais ici et là des notions d’économie générale. J’étais déjà persuadé que comprendre le fonctionnement économique de son entreprise sans connaître les tendances lourdes de la macroéconomie (en gros comment fonctionnaient les systèmes libéraux et capitalistes) rendait aveugle et manchot.
Mais j’étais aussi persuadé de l’inverse : connaître l’économie générale d’un point de vue historique et théorique, sans connaître le rôle essentiel des agents microéconomiques (entreprises, ménages-consommateurs, institutions financières, administrations) dans l’élaboration de l’économie générale, rendait aussi aveugle et manchot.

Cinq ans plus tard le secrétaire général d’alors de l’UPSM m’a demandé d’actualiser le jeu que j’utilisais.

C’était relativement simple, car j’avais deux objectifs clairs :
- faire apparaître le lien étroit entre la microéconomie et la macroéconomie (chacun d’entre nous participe par ses choix microéconomiques à la macroéconomie, et la macroéconomie n’est pas une construction divine)
- inventer un jeu qui rend évident l’impact du micro sur le macro, et où d’autre part les stagiaires soient acteurs de bout en bout. Ils prennent des décisions stratégiques qu’ils estiment conformes à leurs intérêts et constatent à posteriori les conséquences de leurs décisions sur la macroéconomie.

Par ailleurs je voulais absolument rendre les stagiaires acteurs pour des raisons pédagogiques : j’avais moi-même subi dans ma jeunesse de nombreux cours professoraux d’économie générale, je savais comme la lassitude venait vite et comme la majorité du savoir enseigné se perdait dans cette lassitude.

La création de ce jeu et de ses règles a été assez complexe. Mais je le pratique depuis 15 ans , principalement pour des publics réfractaires à l’économie et aux chiffres (par exemple les métallurgistes). J’étais peu confiant au départ. Les résultats m’ont agréablement surpris.

Comment on joue ?

Les stagiaires se répartissent en trois sous-groupes pendant 5 jours.
Ces trois sous-groupes seront trois entreprises dont les stagiaires seront les dirigeants. Elles seront en situation concurrentielle sur une île, un espace à priori clos, où elles vont salarier une population qui auparavant vivait en autarcie.
Pendant trois ou quatre phases ces entreprises élaboreront leur stratégie, comme elles le souhaitent (elles sont au départ dans un système purement libéral où n’existe pas d’Etat ou de système de régulation et où la loi du marché - l’ajustement de l’offre et de la demande - prévaut).
Elles vont donc créer sur l’île des événements macroéconomiques dont elles sont seules responsables, individuellement et collectivement. Aucun autre événement exceptionnel ou magique ne vient perturber la loi du marché.
A partir de leurs choix et de leurs actions, ces trois entreprises refont généralement l’histoire de l’économie depuis 200 ans. Elles recréent les crises, trouvent des solutions provisoires, refont des crises…jusqu’à arriver à la mondialisation ultime, ses conséquences, et la crise actuelle.
Elles peuvent aussi tenter des solutions alternatives.

C’est donc à partir des réalités du jeu (les choix des stagiaires) que je discute avec les stagiaires des pensées économiques, de leur évolution jusqu’à aujourd’hui, et de l’histoire économique réelle.

Il faut bien sûr de temps en temps faire des calculs, comme tout dirigeant d’entreprise. Cela me paraît pédagogiquement nécessaire pour comprendre où tout se joue. Mais ce sont des calculs simples. Par expérience je sais que dans chaque sous-groupe, il y a généralement un stagiaire, ou plus, qui ne déteste pas. Et je suis là pour vous aider. _ De touts façons les calculs ne sont pas l’essentiel de ce que vous aurez à faire. Et je n’ai pas pour objectif de vous apprendre la comptabilité. Ou à la rigueur de vous faire comprendre que de plus en plus ce sont par des calculs économiques arbitraires, auxquels nous ne comprenons pas grand chose que nous nous faisons avoir, démocratiquement et socialement.

c’est utile pour…
- comprendre d’où vient la valeur ajoutée
- comprendre comment elle est redistribuée et
- illustrer les concepts de : valeur ajoutée, rémunération, salaire, salaire différé

voir également

- gains de productivité
- valeur ajoutée
- les 5 requins
- salaire

et

- petit lexique économique

retour à comprendre la société : liste des documents

Je crois beaucoup à mon histoire. Au plaisir de réfléchir avec vous. A vous de jouer.

Christian NOUAUX, janvier 2009

A qui va l’argent payé par le consommateur ?


c’est utile pour…
- comprendre d’où vient la valeur ajoutée
- comprendre comment elle est redistribuée et
- illustrer les concepts de : valeur ajoutée, rémunération, salaire, salaire différé
Documents joints à cet article :
  1. élire, c’est choisir
    4 février 2007

  2. les cinq requins
    8 février 2007

  3. valeur-ajoutée
    8 février 2007

  4. gains de productivité
    8 février 2007

  5. conditionnements et déterminants
    25 février 2007

  6. Le mouvement Libertaire : L’ANARCHIE.
    9 août 2007

  7. Le marxisme
    9 août 2007

  8. La sociale démocratie
    9 août 2007

  9. l’organisation sociale
    9 août 2007

  10. économie et socio-culture
    26 décembre 2007

  11. les compétences de la commune
    10 mars 2008

  12. le pouvoir des citoyens
    10 mars 2008

  13. A qui va l’argent payé par le consommateur ?
    4 avril 2008

  14. évolution des moyens et rapports de production
    24 juillet 2008

  15. évolution du capitalisme
    6 décembre 2008

  16. consommation, production, investissement et revenu
    14 octobre 2009

  17. les formes d’organisations politiques
    20 décembre 2011

le "petit lexique économique partiellement incorrect" de Christian NOUAUX - 2006 - a été conçu, entre autre, pour l’animation des formations « comprendre la société » et « comprendre l’économie ».

Pour la mouture simplifiée ici

Actif : partie du bilan chiffrant tout ce que l’entreprise possède, ou l’utilisation qu’elle fait de ses ressources (1). Il est brut si l’on retient les valeurs d’acquisition, net si l’on déduit les amortissements et provisions cumulés. Il est constitué de l’actif fixe et de l’actif circulant. (1) les ressources de l’entreprise sont utilisée lors du cycle investissement-production-vente

Actif circulant : partie du court terme de l’actif constituée des stocks et des créances. En relation avec les dettes CT il détermine le besoin en fond de roulement.

Actif fixe (ou immobilisé) : immobilisations (donc à long terme) corporelles, incorporelles et financières. En terme de gestion il doit généralement être financé par les capitaux permanents.

Affaires : « les affaires ne marchent bien qu’en temps de paix » (y compris celles des marchands de canons, cf la maxime romaine : "si tu veux la paix, prépare la guerre". Cette phrase anodine, qui existe probablement depuis que les hommes ont commencé à avoir des échanges, explique sans doute l’effort permanent d’établir et maintenir un périmètre marchand stable, sans incertitudes ni risques, y compris par la guerre. Dans cette perspective la globalisation en serait le stade final.

Affectation du résultat voir résultat net

Aliénation (travail aliéné) : la triple figure du travail aliéné est qu’il est inventé par un autre, organisé par un autre, et que le produit de ce travail profite à un autre.

Amortissement (dotation) : procédure comptable réglementée mesurant l’usure des immobilisations : une part de leur valeur d’acquisition est enregistrée comptablement en charge chaque année, de manière soit linéaire (même montant chaque année) soit dégressive (dotation plus forte les premières années). Il s’agit de répartir une valeur d’acquisition d’un matériel qui a une durée de vie de tant d’années, sur ce nombre d’années. Parallèlement ils diminuent les valeurs d’acquisition à l’actif du bilan. L’amortissement n’entraîne aucune sortie d’argent au moment où on le constate, tout en diminuant le résultat. C’est un élément du cash-flow.

Analyse financière : rapport entre les éléments de l’actif (utilisation des ressources ) et du passif (origine des ressources) qui ne tient plus compte de l’histoire des opérations financières. L’analyse financière a plusieurs sens. L’analyse financière du bilan met en rapport les éléments de l’actif et ceux du passif en cherchant à établir qui finance quoi à un moment donné sans tenir compte de l’histoire qui a précédé.

Autofinancement marge ou capacité d’autofinancement voir cash flow

Banques
"je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession,d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis"
Thomas Jefferson (1802)

Besoin (ou ressource) en fond de roulement (BFR) : Besoin (ou ressource) de financement lié aux décalages que créent les différences d’échéance de paiement entre créanciers et débiteurs, et la rotation des stocks. Il est évalué en début d’année, comparé au fond de roulement pour avoir une image de la trésorerie, et ainsi permettre des ajustements sur le fonds de Roulement ou le besoin de Fonds de Roulement.

Bilan comptable : un des deux documents comptables essentiels ; c’est une photographie à un instant donné de l’entreprise montrant l’actif (utilisation des ressources) et le passif (origine des ressources). Par sa construction même l’actif et le passif sont à tout moment équilibrés. Depuis la naissance de l’entreprise jusqu’à sa mort le bilan bouge, il est permanent. C’est un document d’analyse sur les équilibres et déséquilibres financiers à court et à long terme. Le bilan exprime, à un moment donné, l’origine et la destination des ressources de l’entreprise.

Bonheur national brut (BNB)
indicateur de bien-être économique durable bien plus englobant que le PIB ou l’ISP (Index of Social Progress) utilisé dans le petit pays du Bhoutan reposant sur la croissance et le développement économiques, la conservation et la promotion de la culture, la sauvegarde de l’environnement et l’utilisation durable des ressources naturelles, et la bonne gouvernance responsable, ces quatre piliers à importance égale.
Voir PIB

Capital : au sens économique général il est un des facteurs de production, l’autre étant le travail.
Pour les libéraux classiques et Marx il est du travail accumulé, partie de la valeur-travail. Pour Marx le capital s’approprie gratuitement la plus-value produite par l’ouvrier.
Sous la forme de monnaie,le capital ne produit aucun profit ; il faut que l’argent se transforme en marchandise pour en produire.
Voir les termes en gras.

Capital économique montant des capitaux (ressources) engagés en immobilisations d’exploitation et en besoin en fond de roulement.

Capital social : fonds apportés par les actionnaires lors de la constitution de la société + augmentation de capital par apport des actionnaires ou incorporation de réserves, ou – diminution.

Capitalisme : régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenu, (et donc les machines) n’appartiennent pas en règle générale à ceux qui les mettent en œuvre par leur propre travail.
Toutes les machines ne sont pas par nature capitalistes. Seules le sont celles qui induisent un certain rapport de production, et donc un certain rapport social, comprenant en particulier le salariat ou formes assimilées.

Capitaux permanents : capitaux propres + dettes long terme. Les ratios capitaux propres/passif et capitaux propres/dettes long terme mesurent l’endettement de l’entreprise à long terme.

Capitaux propres (fonds propres) : capital social + réserves +/- report à nouveau + réserves à long terme. C’est ce que l’entreprise, et donc les actionnaires, possède en terme d’origine de ressources à LT, par opposition aux capitaux étrangers (dettes)

Cash flow : c’est la part du gâteau de la Valeur Ajoutée restant à l’entreprise, les autres convives s’étant servis. C’est le surplus monétaire dégagé par l’entreprise. En terme de gestion c’est un solde bien plus significatif que le résultat net. Il devrait théoriquement servir au maintien ou au développement de l’outil de travail, ou au désendettement. Son calcul possible : résultat net – dividendes + dot. aux amortissements et provisions – reprises d’amortissements et provisions -/+ éventuellement résultat sur cessions d’actif.

Cash flow libre ou Free cash flow : capacité d’autofinancement corrigée de la variation du besoin en fond de roulement et des investissements nets (investissements de l’exercice – cessions réalisées).

Cash flow stratégique : disponible après financement des investissements.

Centre de gestion : approximativement activité partielle et isolée d’une entreprise, autonome financièrement dont on peut ainsi calculer le coût et la rentabilité (voir comptabilité analytique).

Charges : dépenses au sens banal, sauf que certaines ne donnent pas lieu à sorties d’argent comme la dotation aux amortissements, ou aux provisions.

Charge calculée : charge estimée faite par l’entreprise en application de la règle de prudence, et non d’un engagement.

Charges fixes, Charges variables voir Coûts fixes, Coûts variables

Charges d’exploitation : sous-ensemble de charges du compte de résultats concernant l’exploitation courante.

Charges financières : sous-ensemble de charges du compte de résultats concernant l’activité financière.

charges patronales
cotisations sociales de l’entreprise qui financent les salaires différés.
Le terme charges patronales est un terme inapproprié. Il laisse entendre que se sont des cotisations sociales payées par les « patrons » (propriétaires de l’entreprise) alors qu’elles sont payées par l’entreprise elle-même.
Les véritables charges patronales pour l’entreprise sont les dividendes distribués aux actionnaires. En effet la part distribué aux actionnaires est, pour l’entreprise, une charge prise sur la valeur ajoutée qui diminue ses capacités d’investissement.
Cette appellation est source de confusion et idéologiquement chargée. Elle confond l’entreprise et le propriétaire de l’entreprise. Elle laisse croire que les intérêts de l’entreprise et les intérêts des propriétaires de l’entreprise sont semblables, ce qui est faux. L’entreprise n’a pas intérêt à distribuer des revenus à ses propriétaires (sauf stratégiquement : augmenter le capital, fidéliser ses actionnaires…), c’est pour elle une charge qu’elle ne peut pas affecter à son autofinancement (cash-flow).

Charges sociales (ou patronales) : charges de type social liées aux rémunérations, payées par l’entreprise.
A ne pas confondre avec les cotisations ouvrières payées par le salarié en déduction de sa rémunération brute.

Chiffre d’affaires (CA) : total des ventes (biens, services, marchandises) de l’entreprise dans son activité courante d’exploitation.

Clé de répartition : en comptabilité analytique, choix arbitraire d’un mode de répartition d’un coût indirect entre plusieurs centres de gestion.

Comptabilité : tout système d’enregistrement de données chiffrées réelles en matière économique. La comptabilité ne vient pas de Dieu, c’est une construction humaine utilisant les mathématiques au service d’objectifs définis. D’autres comptabilités que celles existant pourraient être inventées.

Comptabilité analytique : système comptable non officiel qui cherche à classer les charges comptables par centres de gestion (tel produit fabriqué, tel service, tel projet…) pour en déterminer le prix coûtant, et au-delà la rentabilité. Ce système s’appuie sur les coûts directs, les coûts indirects et des clés de répartition.

Comptabilité générale : système officiel comptable en partie double qui, en France, classe les produits et les charges par nature.

Compte de résultats : un des deux documents essentiels de la liasse fiscale enregistrant tous les produits et charges pendant un exercice. Voir Résultat

Concurrence : système de régulation du marché par l’ajustement de l’offre et de la demande. Pour les Libéraux c’est le meilleur système de contrôle, illustré par une « main invisible », naturelle, qui élimine les canards boiteux sur tous les marchés (biens et services, travail, entreprises, capitaux), à condition qu’il n’y ait aucune intervention extérieure (dont celle de l’Etat). Voir Demande

Consommation : au sens macroéconomique, désigne l’usage d’un bien. Elle arrive après la demande.
Consommations intermédiaires : solde de gestion chiffrant l’ensemble des biens et services consommés par l’entreprise en provenance de tiers dans son activité courante d’exploitation.

cotisations sociales :
part des charges de l’entreprise servant à financer le salaire différé (salaire social) des salariés de l’entreprise.
La diminution des cotisations sociales correspond en fait à une diminution du revenu des salariés amenés à prendre sur leur salaire net ce qu’il recevait préalablement par leur salaire différé.

Court terme : en comptabilité, moins d’un an.

Coût unitaire de fabrication : Matières premières + coûts salariaux de production + autres charges externes liées à la production, divisé par le nombre de produits fabriqués. C’est un indicateur analytique de gestion dont le calcul dépend des éléments de coût choisis.

Coût salarial : ensemble des charges salariales du personnel interne à l’entreprise, comprenant les rémunérations brutes et les charges sociales.

Coûts directs : coûts directement imputables à une activité.

Coûts fixes : coûts, ou charges, indépendants du volume d’activité.

Coûts indirects : coûts non directement imputables à une activité. Leur imputation ne peut se faire que par le choix arbitraire d’une clé de répartition.

Coûts sociaux : lors de l’élaboration d’un projet ou de la comparaison de deux projets en concurrence, tenir compte des coûts sociaux consiste, en plus des coûts financiers directs, à chiffrer les coûts sociaux, humains, environnementaux…liés au projet.

Coûts variables : coûts, ou charges, dépendants du volume d’activité.

Crédit-bail : contrat de financement d’un investissement par lequel un établissement financier achète un bien et le loue à l’entreprise. Comptablement c’est une charge externe mais certains le reclassent comme élément financier du Résultat Economique Brut.

Délocalisation : déplacement vers l’étranger d’une activité économique existant auparavant dans un pays, et dont la production est importée dans le pays d’origine. La raison essentielle en est l’abaissement des coûts de production. Cette opération est synonyme de perte d’emplois dans le pays d’origine, de transferts d’investissements et parfois de dépendance accrue. Voir Relocalisation

Demande : quantité d’un bien ou d’un service que des acheteurs sont disposés à prendre à un prix donné. Voir concurrence, marché, libéralisme.

Démocratie : conquête philosophique, puis politique du 18 ème siècle. La démocratie à l’occidentale semble être aujourd’hui une porte d’entrée par laquelle des pays non démocratiques peuvent accéder à la globalisation. Selon certains ultra-libéraux, là où le marché fonctionne nul besoin de démocratie pour limiter les abus de pouvoir. La démocratie n’est utile que dans les trous du marché. On sent bien que dans leur esprit la notion de citoyen pourrait être avantageusement remplacée par celle de consommateur.

Disponibilités : liquidités (espèces et actifs monétaires immédiatement convertibles) + valeurs mobilières de placement (titres ou créances réalisables à une valeur différente de la valeur d’acquisition).

Dividendes : part du résultat net, ou part du gâteau de la TVA, versée aux actionnaires comme rémunération de leur capital (actions). Décidés lors de l’affectation du résultat net.

Division (internationale) du travail : selon les Libéraux la spécialisation des tâches est à l’origine des gains de productivité et il faut l’étendre aux entreprises et aux nations (Adam Smith), et la théorie des avantages comparatifs démontre que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il est le plus avantagé (David Ricardo). On retrouve là une des raisons majeures de la globalisation sans entraves. Voir Globalisation, concurrence, etc…

Duale (Société) : tentation qui consiste à accepter, voire à préconiser l’existence d’une société à deux vitesses : ceux qui peuvent participer au jeu économique, et ceux dont on accepte qu’ils soient assistés soit par un état-providence, soit par un système de mandarinat.

Economie :
socialement ensemble des activités d’une communauté humaine relatives à la production, à la répartition et à la consommation des ressources.

Techniquement science qui est la résultante de certaines disciplines rationnelles (économétrie, mathématique, statistique ) et d’autres moins quantifiables ou modélisables (le social, le politique, l’affectif, le conflit…). Comme dans la plupart des sciences inexactes, elle fourmille d’experts.

Voir microéconomie et macroéconomie.

Econométrie : méthode d’analyse des données qui, par l’utilisation de la statistique et de la mathématique, permet l’étude et la prévision des phénomènes économiques.

Effectif : sa mesure en effectif équivalent temps plein (ETP) est la plus pertinente dans l’analyse économique.

Endettement : somme des dettes financières ou autres, de l’entreprise. Endettement net = endettement total – disponibilités.

Externalisation : le fait de confier la totalité d’une fonction ou d’un service à un prestataire externe spécialisé pour une durée pluriannuelle. Il s’agit, comme généralement dans la sous-traitance, de transformer des coûts fixes en coûts variables et d’acquérir plus de flexibilité. Voir Sous-traitance

Facteurs de production : en macroéconomie la plupart des économistes admettent qu’il existe deux facteurs de production, le travail et le capital. Le débat tourne donc autour de l’importance de l’un et de l’autre, et donc sur le degré de rémunération de chacun, qui évolue et se détermine finalement par l’état du rapport de forces.

Filiale : société dont le capital est contrôlé à plus de 50% par une autre appelée la société-mère, qui en détient des titres de participation, en principe de manière durable tant qu’elle a un intérêt économique ou financier à la contrôler.

Financement : opération de recherche de ressources, auprès des actionnaires, des banques, ou par autofinancement.

Fond de roulement (FR) : différence entre capitaux propres + dettes LT (capitaux permanents) et actif fixe. Si cette différence est positive elle finance une partie de l’activité à CT (besoin en fond de roulement).

Fonds propres voir capitaux propres

Fordisme : désigne la pratique mise en place par Henry Ford, constructeur automobile américain, qui préconisa une régulation économique et sociale par une stratégie de redistribution d’une partie des gains de productivité aux salariés, rendant possible une consommation de masse et donc éloignant la menace d’une surproduction comme en 1929. Cette démarche privilégiait donc la demande comme moteur de la croissance. Le Fordisme a été appliqué en France au niveau étatique au sortir de la deuxième guerre mondiale. Voir Keynésiens .

Force de travail : dans la terminologie marxiste (mais aussi implicitement chez Smith et Ricardo sans employer ce terme), partie rémunérée du travail de l’ouvrier nécessaire à sa reconstitution – la peine en durée et non pas la simple durée (Smith), minimum nécessaire pour sa subsistance (Ricardo), dépense productive déterminée de tout individu moyen en muscles, nerfs et cerveau humains -, l’autre partie gratuite étant extorquée par le capital. Voir Valeur-travail et reproduction.

Gestion : mise en œuvre des ressources de l’entreprise pour atteindre les objectifs fixés par une politique déterminée, qui comprend la prévision, la réalisation et ses outils, et le contrôle. Il n’y a donc pas de gestion sans politique. La comptabilité n’est qu’un des outils de la gestion.

Globalisation (ou mondialisation) : tentative libérale de création d’un supermarché planétaire sans entraves au libre échange, où tous les acteurs obéiraient aux mêmes règles (concurrence, non-protectionnisme, règle anti-monopole…). Les organismes supranationaux actuellement régulateurs de ce supermarché sont l’OMC (Organisation mondiale du commerce), la Banque mondiale et le FMI (Fond monétaire international), dont la légitimité démocratique reste assez obscure. Voir libéralisme, libre échange, démocratie…

Goodwill : excédent de la valeur globale d’une entreprise à un moment donné sur la juste valeur attribuée à l’actif net (comprenant des actifs incorporels, tels que confiance de la clientèle…). Ne se comptabilise qu’en cas d’acquisition.

Immobilisations : éléments corporels, incorporels et financiers appartenant à l’entreprise et servant à long terme à son activité, par opposition aux éléments consommables à court terme. Les immobilisations sont inscrites à l’actif du bilan comptable. Le taux d’amortissement (amortissements cumulés/valeurs d’acquisition des immobilisations) donne une indication sur l’ancienneté des outils de production. La valeur brute d’une immobilisation est sa valeur d’acquisition, sa valeur nette est diminuée des amortissements cumulés.

Indicateurs de Développement Humain : le plus connu est l’ISP (Index of Social Progress)

Indicateurs de Productivité Apparente : rapport Valeur Ajoutée sur effectif temps plein.

Indices économiques : batterie d’indicateurs économiques inspirant ou pas la confiance et l’esprit d’entreprise. Leur nature sacrée les fait parfois ressembler à ces augures romains, pour qui le vol d’oiseaux prédisait la victoire ou la défaite.

Intensité capitalistique : ratio mesurant immobilisations d’exploitation brutes/effectif, c’est à dire la part théorique d’outil de travail utilisée par chaque salarié.

Intérêt général : dans la théorie libérale l’intérêt général et l’intérêt privé coïncident, avec des nuances selon les économistes. Intérêt privé : dans la théorie libérale l’intérêt privé et l’intérêt général coïncident, avec des nuances selon les économistes.
voir aussi ici

Interventionnisme (économique) : attitude (généralement d’un état) qui consiste à intervenir dans le jeu économique et ainsi à en fausser les règles « naturelles de la concurrence ».

Investissement : en macroéconomie, partie d’un revenu non utilisée à la consommation, donc épargnée pour acquérir des outils pour produire.
voir aussi ici

Investissements : dépenses pour acquérir des immobilisations, donc pour maintenir ou développer l’outil de travail. Le taux d’investissement (investissements de l’année/VA) et le taux de renouvellement (investissements de l’année/immobilisations d’exploitation brutes) donnent sur la durée des indications sur l’effort d’investissement.

Keynésiens : pour Keynes et ses amis c’est la demande qui a un rôle fondamental sur le niveau de production et le plein-emploi, d’où l’importance de la consommation et de l’investissement, et en période de sous-emploi la nécessité de l’intervention de l’Etat par un outil essentiel, le déficit budgétaire.

Liasse fiscale : documents à remettre chaque année à l’administration fiscale, comprenant le compte de résultats, le bilan et un certain nombre d’annexes.

Libéralisme : il préconise la primauté du marché, la libre concurrence et la liberté du travail et des échanges. Latent depuis des siècles, il a été théorisé au 18ème siècle, parallèlement à l’émergence des idées émancipatrices qui ont précédé les Révolutions américaine et française, tout d’abord par Adam Smith et son image de la main invisible, et David Ricardo. Le fondement de leur libéralisme s’appuie sur le triomphe de la raison et la rationalité du comportement humain, mais ils notent de possibles dysfonctionnements et n’interdisent pas d’éventuelles interventions du « prince ». Voir marché, concurrence, néo-libéraux, monétaristes, ultra-libéraux, etc…

Libre échange : tenu par les économistes libéraux pour l’état idéal du commerce international. Pour eux il est limité par les mesures protectionnistes (tarifs douaniers), par les monopoles ou les ententes entre oligopoles. Voir globalisation …

Long terme : en comptabilité, plus d’un an

Marchandises : biens achetés, et revendus sans transformation.

Marché : selon les Libéraux seul le marché et sa régulation offre-demande, la concurrence, sans aucune intervention extérieure, permettent à une société d’être efficace et juste. Et ceci sur tous les marchés : biens et services, travail, capitaux, entreprises. Voir concurrence.

Marge : terme de gestion, calculant la différence entre un produit et un coût.

Marge commerciale : différence entre les ventes de marchandises et leur coût.

Marge de production : différence entre production vendue + production stockée et coût des matières consommées + sous-traitance liée à la production.

Marge brute : marge commerciale + marge de production. Approximativement assimilable à la Gross margin en comptabilité américaine.

Masse salariale : montant des salaires et appointements versés au personnel, différent de « salaires et traitements » en comptabilité générale.

Macroéconomie
elle s’intéresse à l’étude d’ une catégorie d’agents économiques (entreprise, ménage, administration, institution financière) sur un périmètre donné (par exemple un pays) et/ou dans une branche, une tranche d’âge, etc… donnée (par exemple les entreprises de métallurgie).

Microéconomie
elle s’intéresse à l’étude d’ un agent économique donné (une entreprise donnée, un consommateur donné…).

Moins value : voir Plus value

mondialisation voir Globalisation

Monétaristes : catégorie de néo-libéraux farouchement anti-keynésiens dont la bête noire est l’inflation et qui insistent sur le fait que la masse monétaire (quantité de monnaie en circulation, dont celle qui vient du crédit) doit progresser au même rythme que la production.

Néo-libéraux : pour eux la clef d’une croissance stable repose sur des marchés libres, dont on gomme les imperfections par des politiques supply-side, et sur me contrôle de la masse monétaire. La différence entre eux et les ultra-libéraux est incertaine. Voir supply-side, monétaristes .

Normes IAS/IFRS (International Accounting Standards/International Financial Reporting Standards) : normes comptables applicables dès 2005 aux entreprises européennes cotées puis progressivement aux autres dans un souci d’harmonisation. Elles sont supposées donner transparence, fiabilité et juste valeur aux actionnaires et accessoirement aux représentants du personnel.

Offre : quantité de biens et services offerts sur le marché. Voir concurrence, marché, libéralisme.

Parité monétaire : taux de change entre les monnaies de deux pays, variable selon l’état des échanges entre ces pays. Elle est donc pour les commerçants un facteur d’insécurité.

Part de marché : en matière commerciale, indicateur clé permettant de préciser l’importance d’un produit, d’une marque ou d’une entreprise dans une période donnée, calculée par le ratio : ventes du produit/ ventes totales sur le marché, calculé en valeur monétaire ou en volume. Au-delà de l’aspect financier la part de marché a pour corollaire possible la fidélisation d’une clientèle.

Passif : indique l’origine des ressources de l’entreprise (les dettes) par ordre d’exigibilité, depuis les fonds propres (théoriquement appartenant aux actionnaires) jusqu’aux découverts bancaires en passant par les dettes d’exploitation (fournisseurs, salariés, organismes sociaux, Etat…). Question : Quelle est l’origine des ressources de l’entreprise ?

PCG (Plan comptable général) : outil officiel de la comptabilité générale en France.

Perte : ancien nom d’un résultat négatif ou résultat déficitaire, plus politiquement corrects. Une perte est toujours financée par une origine de ressource bloquée tant que la perte existe. La perte devrait apparaître à l’actif du bilan puisque c’est une utilisation de ressource, mais il est inscrit en négatif au Passif.

Plus value (sur cession d’actif) : différence, lors de la cession d’un actif, entre le produit de la vente et la valeur nette comptable de cet actif. (voir capital) En économie marxiste, c’est la part de la valeur ajoutée, par le travail que le propriétaire de l’entreprise s’approprie.

Point mort : niveau de chiffre d’affaires (CA) ou de volume de production qui permet d’absorber l’ensemble des charges fixes. Toute unité supplémentaire ne coûte donc que la charge variable due à sa production ou à sa vente. Ce mode de calcul permet donc, pour un même service, l’application de prix de vente différents (tarifs bleu-blanc-rouge à la SNCF, ou baisse du prix de vente d’un produit nouveau après quelques années, par exemple).

Politique économique : instrument économique permettant d’œuvrer pour un objectif économique et/ou social déterminé (relance par la consommation ou l’investissement, fixation du taux directeur, déficit budgétaire, déflation, politique de redistribution, politique fiscale, etc..). Dans l’Union européenne le traité de Maastricht a considérablement limité l’éventail des politiques économiques utilisables par un Etat de l’Union.

Production
un groupe de stagiaires a défini la production par : le résultat d’un travail qui conduit a une transformation d’un produit, d’un bien d’une idée, d’une représentation…..
(au sens de la Comptabilité Nationale) :La production est l’activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et des services s’échangeant habituellement sur le marché et/ou obtenus à partir de facteurs de production s’échangeant sur le marché. La production est marchande lorsqu’elle s’échange ou est susceptible de s’échanger sur un marché à un prix tel que l’on puisse considérer qu’il vise au moins à couvrir les coûts de production. Tous les biens sont marchands. La production des services non marchands comprend les services fournis par les administrations publiques et privées à la collectivité dans son ensemble ou à des groupes particuliers de ménages, à titre gratuit ou quasi gratuit ainsi que les services produits par les ménages à titre d’employeur de personnel domestique.

Production : le fait de produire des biens matériels et d’assurer des services, distinct du fait de les vendre ou pas (donc distinct du Chiffre d’affaires) : cultiver un jardin potager pour sa consommation est une production. C’est un des concepts essentiels de la micro et macroéconomie.
voir aussi ici

Productivité : rapport entre une production et les moyens mis en œuvre pour la réaliser. La quantité de bien produit par une unité de facteurs de production (travail + machines). Les gains de productivité peuvent être obtenus par une amélioration qualitative de la main-d’œuvre, ou de l’outil de production, ou de l’organisation du travail, ou d’autres facteurs qualitatifs globaux de type politique ou social.

Productivité apparente du travail : VA/effectif (équivalent temps plein).

Productivité du capital : VA/immobilisations d’exploitation brutes.

Produit de l’activité : comprend le chiffre d’affaires + production stockée + production immobilisée.

Produit intérieur brut (PIB) ex-PNB (Produit national brut)
grand gâteau de la richesse produite sur le territoire. Il est égal à la somme des valeurs ajoutées produites par les entreprises sur le territoire [ + le PIB non marchand (coûts salariaux des fonctionnaires, production estimée des jardins ouvriers…).
Le PIB est productiviste, il augmente avec les nuisances de toutes sortes. La variation du PIB d’une année sur l’autre donne le taux de croissance, thermomètre dont dépendent fortement l’humeur des consommateurs et des investisseurs. Elle exacerbe, surtout lorsque cette variation stagne, les conflits pour le partage du gâteau. Voir le BNB

Produits : recettes au sens banal, sauf que certaines ne donnent pas lieu à rentrées d’argent.

Produits d’exploitation : sous-ensemble de produits du compte de résultats concernant l’exploitation courante.

Produits financiers : sous-ensemble de produits du compte de résultats concernant l’activité financière.

Produit total : on ajoute au produit de l’activité les subventions d’exploitation.

Profit
résultat qui revient au propriétaire du capital lors qu’il a payé les travailleurs et les produits consommés pendant le cycle de production. En économie ce terme simple est remplacé par Résultat Economique Brut (REB) voir ce terme.

Profitabilité : d’une manière générale, rapport entre un résultat et le produit qui l’a généré. Mesure de la capacité d’une entreprise à tirer profit de son activité.

Proforma : performances de l’entreprise sur des bases homogènes (retraitement du périmètre).

Provision (dotation)
suivant le même mécanisme que l’amortissement, c’est une charge ne donnant pas lieu à sortie d’argent, destinée à prévenir un risque ou une charge à venir, incertaine mais prévisible à la fin de l’exercice. Au bilan elle vient diminuer une valeur brute d’actif (stock, créance client…) pour donner une valeur nette ou augmenter le passif (caractère de charge à payer à CT ou de réserve à LT). Elle n’est pas réglementée comme les amortissements. Elle diminue le résultat tout en laissant l’argent en caisse, elle est un élément du cash flow. Il existe aussi des provisions financières et exceptionnelles. Voir reprise de provision.

Relocalisation
déplacement d’un site de production ailleurs pour se rapprocher d’un marché ou vendre une production sur place. Voir délocalisation.

Rentabilité
d’une manière générale rapport entre un résultat et les capitaux utilisés pour le créer.

Reprise de provision : produit qui reprend une provision, ou une partie, constituée lors d’un exercice précédent. Elle augmente le résultat de la différence entre le coût réel de l’événement, sans rentrée d’argent, et est un élément (négatif) du cash flow.

Reproduction : Marx croit à la contrainte majeure de la reproduction matérielle d’une société. Le travail étant une marchandise comme les autres, il est donc toujours finalement payé à son prix, c’est à dire au coût de reproduction. Voir travail, force de travail, valeur-travail, valeur, capital.

Réserves : cumul de l’ensemble des résultats des exercices antérieurs gardés dans l’entreprise par décision d’affectation du résultat. La part de celles qui sont non distribuables ultérieurement constituent une augmentation de fait (non juridique) du capital social (mathématiquement la valeur de l’action augmente).

Résultat courant avant impôt : résultat d’exploitation + résultat financier (donc la gestion courante, y compris financière). C’est sur ce résultat qu’est calculé l’impôt sur les sociétés.

Résultat Economique Brut (REB) : anciennement EBE (Excédent Brut d’Exploitation), _ valeur ajoutée moins charges de personnel, gâteau restant que se partagent les quatre autres convives.[voir valeur ajoutée]. Le taux de marge est le rapport REB/VA.
Appelé prosaïquement par certains le profit voir ce mot

Résultat exceptionnel
différence entre produits exceptionnels et charges exceptionnelles, c’est à dire ne concernant pas l’activité courante.

Résultat d’exploitation
différence entre produits d’exploitation et charges d’exploitation, concernant l’activité courante (non financière et non exceptionnelle).

Résultat financier
différence entre produits financiers et charges financières, qui comprennent les différences de change et des provisions financières. Il rend compte de la structure du bilan et de l’endettement de l’entreprise.

Résultat net : résultat final du compte de résultats, constitué de la différence entre le total des produits et le total des charges. Il vient augmenter ou diminuer les fonds propres au bilan, puis il est affecté par l’assemblée des associés (réserves, report à nouveau, dividendes).

Résultat opérationnel voir résultat d’exploitation

Sous-traitance : opération qui consiste à confier tout ou partie d’une fonction ou d’un service de l’entreprise à un prestataire extérieur pour des raisons conjoncturelles ou structurelles (par exemple défaut de compétences). Voir Externalisation

revenu
Le revenu de quelqu’un est l’ensemble des droits sur les ressources disponibles qui lui sont attribuées
voir aussi ici

Revenu disponible brut (pour les ménages)
au sens de la Comptabilité Nationale, revenu courant après impôt qui peut être partagé entre consommation finale et épargne.

salaire
Revenu distribué au salarié en échange de son travail et de sa subordination.. Il est composé de deux parties : Le salaire net que le salarié reçoit chaque mois avec sa fiche de paie et le salaire différé appelé aussi salaire social. C’est un salaire indirect perçu
- pour se soigner : c’est la Sécurité Sociale (CPCAM)
- pour disposer d’un revenu à la retraite (CNAV )
- pour élever sa famille : ce sont les allocations familiales (CAF),
- et en cas de chômage : allocations chômage
voir aussi ici

Salaire socialisé
revenus distribués aux salariés en cas de maladie, de congés maternités, pendant leur retraite ou lors de période de chômage. Également, revenu complémentaire, distribué pour élever les enfants.
Le salaire différé permet d’organiser la solidarité entre les travailleurs, inégaux devant la maladie, la mort.
le salaire socialisé (salaire différé) est alimenté par les cotisations sociales des entreprises et les cotisations personnelles du salarié. Elles apparaissent sur les fiches de paye sous des appellations divers : prélèvements obligatoires, charges salariales, charges patronales, cotisations sociales, mais jamais sous le nom de salaire différé

salaire différé : autre terme pour désigner le salaire socialisé

Salariat
certains pensent que le salariat, et autres formes assimilées ou à venir, sont appelés à disparaître. Le capitalisme disparaîtrait lui aussi, tant salariat et capitalisme sont organiquement liés. (voir travail )

Société duale voir Duale (Société)

Solidarité
Par les cotisations sociales, les travailleurs d’abord, puis depuis la libération, la société française toute entière, ont fait de la solidarité, une valeur structurante de notre organisation sociale.
Les attaques contre les « charges sociale » qui financent cette solidarité, au delà des atteintes au pouvoir d’achat des travailleurs, sont une remise en cause d’un modèle de société solidaire au profit d’un autre modèle de société individualiste. Les enjeux autour des charges sociales, de la sécurité sociale, des retraites comme ceux autour des services publics sont des enjeux de société.
Les attaques contre les protections sociales (remise en cause de la sécurité sociale, des retraites) et des services publics sont des remises en cause d’une organisation sociale solidaire.

Stocks options : options d’achat ou de souscription d’action à un prix fixe distribué généralement aux gestionnaires d’une entreprise pour leur donner un intéressement financier direct à l’accroissement de la valeur de l’entreprise. Ce procédé pourrait se développer comme un des systèmes de rémunération.

Supply-side (politiques) littéralement “par l’offre” (par opposition à la demande).
Il s’agit de mesures destinées à augmenter l’offre globale à LT (ce qui augmentera la demande sans inflation) : mobilité professionnelle et géographique des travailleurs, baisse des impôts, salaires plus flexibles, suppression des contraintes étatiques et des règlements inutiles.
Voir Néo-libéraux et document « théorie néo-classique ».

Taux de marge
ratio mesurant une marge dégagée par rapport au revenu qui l’a générée.

Taux directeur
taux d’intérêt à CT fixé et révisé par une banque centrale (aujourd’hui la BCE, Banque centrale européenne), suivi par toutes les banques puisque, pour accorder des crédits elles se refinancent auprès de leur banque centrale. Ce taux est donc un outil de politique économique encourageant ou pas la consommation (la demande) et indirectement la croissance. Voir monétaristes .

Taylorisme
désigne l’Organisation scientifique du travail (OST) conçue par Frederick Taylor, ingénieur américain (1856-1915), dont le caractère est prétendument objectif et rationnel. Il s’agit de décomposer une tâche en une série de tâches partielles et complémentaires, contribuant à la réalisation d’un produit. Pour Taylor la multiplicité des tâches à accomplir sur un même poste freine la productivité. Taylor reconnaît l’existence d’un savoir-faire des ouvriers professionnels, mais il pense que ce dernier s’exerce au détriment de la productivité. Il est donc nécessaire de réorganiser le travail et de procéder à un transfert de compétences vers un personnel d’encadrement, afin de permettre aux exécutants d’être plus productifs.

Titres de participation voir filiales

Titres de placement : à l’inverse des précédentes, titres spéculatifs purement financiers.

Transfert de charges : opération comptable permettant de transférer, à un tiers ou à un autre compte de l’entreprise, une charge déjà comptabilisée dans un compte.

Travail
fait référence dans son sens économique soit au motif du salaire, soit à la force de travail et à sa reconstitution, soit à la valeur-travail, soit au facteur de production dont l’autre est le capital.
Voir ces termes, voir aussi aliénation, reproduction.

Ultra-libéraux : la différence entre eux et les Néo-libéraux est incertaine. Cependant on peut estimer que les Ultra-libéraux poussent sans état d’âme la théorie libérale jusqu’à ses conséquences sociales les plus dures, dont ne pas intervenir en faveur des pauvres. Pour eux la notion d’intérêt général est une escroquerie, donc la distorsion supposée entre intérêt général et intérêt privé n’existe pas. Voir aussi Démocratie.

Valeur : terme économique fondamental, source des conflits entre économistes ou idéologues. On distingue la valeur d’usage (utilité objective ou subjective d’une chose), la valeur d’échange, qui est fondée soit sur le rapport de l’offre à la demande, soit sur la quantité de travail nécessaire à la production : Voir valeur-travail.

Valeur ajoutée (VA) : solde de Produit total (ou Produit de l’activité) moins consommations intermédiaires. C’est la richesse crée par l’entreprise, gâteau que veulent se partager conflictuellement cinq convives (Actionnaires, Etat, banquiers, salariés et l’entreprise elle-même). C’est aussi la rémunération des facteurs de production (travail et capital) mis en œuvre dans l’entreprise. Voir Résultat Economique Brut

Valeur-travail
Pour les libéraux classiques (Adam Smith, David Ricardo) aussi bien que pour Marx, l’instrument de mesure de la valeur d’échange d’une marchandise est le travail – la valeur d’une marchandise est déterminée par la quantité de travail que cette marchandise permet d’acheter, de commander à autrui (Smith) ; …ce travail est à la fois celui qui est directement utilisé pour la fabrication et la dépense de travail préalablement accumulée dans l’outillage nécessaire pour produire (Ricardo).
Pour Marx la valeur travail, inspirée de Ricardo, se décompose en deux partie :
- la force de travail et le salaire nécessaire à sa reconstitution, et
- d’autre part la plus-value, travail gratuit que s’approprie le capital. Autrement dit la différence entre travail et valeur-travail est celle entre travail réel et travail créateur de valeur marchande (marchandise).
Voir aussi valeur, capital, force de travail, reproduction.

Zone Euro : partie de l’Union européenne qui a adopté une monnaie unique, essentiellement pour éliminer l’insécurité liée à l’incertitude que créent pour les marchands les variations des taux de change. Voir parité monétaire

Christian Nouaux et Paul Masson, avril 2006

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.